Quelles sont les principales obligations fiscales pour un propriétaire bailleur ?
Lorsqu’un bien est mis en location, le propriétaire bailleur doit
déclarer les loyers perçus dans le cadre de l’impôt sur le revenu. Deux types de revenus peuvent être concernés en fonction du type de location : les
revenus fonciers pour la location vide et les
bénéfices industriels et commerciaux (BIC) pour la location meublée.
Le plus simple est d’opter pour la gestion locative en ligne. De nombreuses plateformes professionnelles vous accompagnent pour vous aider sur ces questions fiscales et comptables, en vue d’optimiser votre investissement immobilier.
Les revenus fonciers
Si vous louez un bien nu, vous devez déclarer les loyers perçus sous le régime des revenus fonciers. Ce régime vous permet de déduire certaines charges telles que les intérêts d'emprunt, les frais de gestion locative ou encore les travaux d’entretien.
Bon à savoir : si les charges dépassent les loyers perçus, vous pouvez alors bénéficier d’un déficit foncier reportable sur plusieurs années. Entre autres, l’Etat prendra en compte votre investissement dans votre location pour déduire vos impôts. Ces mesures sont mises en place pour encourager la réalisation de travaux de rénovation ou de modernisation.
Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
En cas de location meublée, les loyers sont considérés comme des BIC. Il ne faut pas que les revenus de l’année précédente ou de l’avant-dernière année dépassent :
- 77 700€ pour une location meublée (généralement entre particuliers) - 188 700€ pour une location de tourisme classée ou de chambre d’hôtes.
Le propriétaire peut choisir entre deux régimes : le micro-BIC ou le régime réel. Le premier offre un abattement forfaitaire de 50% tandis que le second permet de déduire toutes les charges réelles, ce qui est souvent plus avantageux si les frais sont élevés.
Bon à savoir : si vous avez une location de tourisme classée et chambre d’hôtes, l’abattement est de 71%. Si vous possédez une activité de location de meublé de tourisme classée en zone B2, il est de 92% pour un montant minimum de 305€.
La CSG-CRDS et les prélèvements sociaux
En plus de l’impôt sur le revenu, les propriétaires bailleurs doivent également s'acquitter de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) et de la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS) sur les revenus locatifs. Ces prélèvements sociaux s’élèvent actuellement à 17,2 %.
Le choix du régime fiscal : micro-foncier ou réel ?
Il existe deux régimes pour déclarer vos revenus locatifs : le régime micro-foncier et le régime réel. Le choix entre ces deux options dépend principalement du montant des revenus perçus et des charges déductibles.
Le régime micro-foncier
Le régime micro-foncier est applicable si vos revenus locatifs ne dépassent pas 15 000 € par an (charges non comprises).
Ce régime permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 30 % sur les loyers perçus. Il est simple à gérer, mais moins avantageux si vous avez des charges importantes liées à la gestion de votre bien immobilier.
Attention : il ne s’applique pas si votre logement bénéficie d’une situation particulière : monument historique, Robien recentré, Borloo neuf, Besson neuf, etc.
Le régime réel d’imposition
Le régime réel devient obligatoire si :
- Vos revenus fonciers excèdent 15 000€ par an (charges non comprises),
- Vous êtes automatiquement exclus du régime micro-foncier,
- Vous avez pris l’option via le dépôt d’une déclaration de revenus fonciers n°2044. Vous avez opté pour le régime réel et la décision n’est pas révocable pendant les trois prochaines années.
Le régime réel également conseillé si vos charges déductibles (intérêts d’emprunt, travaux, assurance, etc.) dépassent les 30 % d’abattement offert par le régime micro-foncier (la différence entre le montant des recettes encaissées dans votre bilan comptable et le total des frais et des charges cumulés).
Ce régime permet donc de déduire toutes les charges réelles liées à la gestion locative, offrant souvent une meilleure optimisation fiscale.
L’impact de la situation familiale et des dispositifs fiscaux spécifiques
Il existe divers dispositifs fiscaux qui permettent d’alléger la fiscalité des propriétaires bailleurs. Par exemple, la loi Pinel s’adresse aux investisseurs dans l’immobilier neuf et permet une réduction d’impôt en échange d’une mise en location de longue durée. La loi Denormandie, quant à elle, concerne les logements anciens à rénover.
Les spécificités fiscales de la location meublée
La location meublée bénéficie d’une fiscalité distincte et peut parfois se révéler plus avantageuse que la location nue, selon la situation.
Le statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP)
Le statut de LMNP est accessible à tout propriétaire dont les recettes locatives sont inférieures à 23 000€ par an et qui ne dépassent pas la moitié des revenus globaux du foyer fiscal. Ce régime permet de choisir entre le micro-BIC et le régime réel pour déclarer ses revenus. En régime réel, les propriétaires peuvent amortir la valeur de leur bien, réduisant ainsi considérablement leur imposition.
Le régime fiscal pour les Loueurs Meublés Professionnels (LMP)
Le statut de Loueur Meublé Professionnel (LMP) s’applique si les revenus locatifs dépassent les 23 000 € et représentent plus de 50 % des revenus du foyer fiscal. Non soumis à la TVA, les propriétaires peuvent déduire leurs déficits des revenus globaux - une possibilité particulièrement avantageuse.
Le régime des amortissements et des déductions spécifiques
Dans le cadre de la location meublée, l'amortissement du bien ainsi que des équipements peut être déduit des recettes locatives. Cela permet de réduire significativement la base imposable, d’autant plus si le bien est récent ou que des travaux ont été réalisés.
Quelles sont les déductions fiscales possibles pour un propriétaire bailleur ?
Les déductions fiscales constituent un levier essentiel pour alléger la fiscalité des propriétaires bailleurs. Ces déductions concernent différents types de charges. A savoir :
- Si vous avez souscrit à un prêt immobilier pour l’acquisition du bien mis en location, les intérêts de cet emprunt peuvent être déduits des revenus fonciers.
- Les frais liés aux travaux d’amélioration ou d’entretien du bien sont également déductibles, tant qu’ils ne concernent pas l'agrandissement ou la construction de nouvelles parties du bien.
- Les frais de gestion locative, d’assurances, ainsi que les primes d’assurances loyers impayés peuvent être déduits dans le cadre du régime réel. Ces charges permettent de diminuer le montant de l’impôt dû par le propriétaire.
Guide sur la fiscalité pour les propriétaires bailleurs : que retenir ?
La fiscalité pour les propriétaires bailleurs peut sembler complexe, mais bien maîtrisée, elle offre de nombreux avantages fiscaux non négligeables. En fonction de votre situation personnelle, il est essentiel de bien choisir le régime fiscal adapté à vos revenus locatifs et d’optimiser les déductions possibles. Qu’il s’agisse de location nue ou meublée, chaque type de location présente ses spécificités fiscales qu’il convient de comprendre pour réduire votre imposition. Faites-vous accompagner par un expert fiscal pour maximiser vos bénéfices et sécuriser votre investissement immobilier.
Vous ne savez pas par où commencer ? Faites appel à une comptable ou, mieux, à une agence spécialisée dans la gestion locative pour vous accompagner toute l’année à ce sujet.
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