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Quel diplôme pour travailler dans la finance ?

Les métiers de la finance sont nombreux et exigent différents types de qualifications. Que vous souhaitiez travailler en gestion de patrimoine, en finance d'entreprise ou en société d'investissement, les formations sont variées et les rémunérations souvent attractives.

Temps de lecture : 8 minute(s) - Par C Dulary | Mis à jour le 20-04-2023 09:43:00 | Publié le 20-04-2023 09:29  Photo : Shutterstock  
Quel diplôme pour travailler dans la finance ?

Métiers de la banque traditionnelle : conseiller bancaire, courtier... BAC+2 minimum

Parmi les métiers de la finance, les professionnels qui s'occupent des finances personnelles des particuliers sont probablement les plus connus. On y trouve notamment les conseillers bancaires et les courtiers.

Ceux-ci mettent leur expertise à disposition de leurs clients pour les aider à prendre des décisions liées à leur épargne et leurs placements (achat immobilier, investissement…). Chacun dispose cependant d'un domaine d'expertise différent.

Le conseiller bancaire va prendre en charge les demandes courantes du grand public. Cette personne est ainsi amenée à traiter des demandes de crédits, l'ouverture de placements classiques (livret A, assurance-vie, SICAV...) ou à gérer les découverts. Néanmoins, les produits qu'il peut proposer sont souvent restreints à ceux de sa propre banque. Son conseil reste donc limité.

Le courtier est quant à lui un intermédiaire entre les particuliers et les banques ou compagnies d'assurances. Son métier consiste à trouver la meilleure offre du marché en fonction des besoins de ses clients sur un sujet précis : crédit immobilier, assurance... Il dispose d'une latitude de négociation importante avec ses partenaires. Le métier de courtier peut être exercé en indépendant ou au sein d'un réseau en tant que salarié(e) ou mandataire.

Ces métiers, où l'aspect commercial revêt une part importante, peuvent être accessibles à partir d'un BAC+2 ou d'une licence en gestion, de droit ou finance, ou encore d'un diplôme d'école de commerce. Les employeurs proposent le plus souvent une formation adaptée avant la prise de poste.

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Conseiller en gestion de patrimoine, ingénierie patrimoniale et gestion de fortune : BAC + 5 spécialisé

Le conseiller en gestion de patrimoine va s'intéresser au patrimoine global de ses clients afin de l'optimiser ou de résoudre une problématique. Exercé en banque, au sein d'une compagnie d'assurances, d'un cabinet privé ou en indépendant, ce métier nécessite de maîtriser de nombreux sujets et de savoir s'entourer.

Ce professionnel doit connaître les mécanismes des placements financiers, des assurances et de l'investissement immobilier ainsi que les produits et les acteurs de ces secteurs. Ce rôle exige également une maîtrise du droit patrimonial et de la fiscalité des particuliers. Parfois, il nécessite des compétences sur les spécificités liées aux chefs d'entreprise et professions indépendantes (gestion sociale, lecture de bilans et comptes de résultat...).

Une grande partie du métier de conseiller en gestion de patrimoine consiste à analyser les aspects juridiques (régime matrimonial...), fiscaux (lecture et optimisation fiscale) et financiers (revenus, placements actuels et futurs) de ses clients. Pour cela, le professionnel doit avant tout inspirer confiance, afin que ses interlocuteurs aient envie de lui communiquer leurs objectifs, problématiques et toutes les informations sur l'étendue réelle de leur patrimoine.

Après un état des lieux de la situation financière et familiale de ses clients, le conseiller en gestion de patrimoine définit avec eux une stratégie de placements et de gestion des biens en tenant compte de tous les dispositifs fiscaux.

Partant de son analyse et des produits disponibles sur le marché, le conseiller en gestion de patrimoine va ainsi préconiser les placements qu'il considère les meilleurs pour ses clients. Il peut s'agir d'immobilier, de placements financiers, d'assurances-vie, de contrats de capitalisation... Par la suite, les clients peuvent lui confier la gestion de leurs placements sur le long terme, par exemple les arbitrages de leurs portefeuilles boursiers.

Pour exercer, ce professionnel doit se conformer à des normes légales et obtenir les accréditations nécessaires à la commercialisation des différents produits qu'il préconise : courtier pour les assurances-vie et les crédits, conseiller en investissement financier (CIF) pour les placements boursiers ou les SCPI, carte d'agent immobilier pour les produits d'investissement locatif ou de défiscalisation immobilière...

Il existe plusieurs métiers en gestion de patrimoine. Si le conseiller généraliste fait face à son client et lui propose les produits qu'il a sélectionnés, l'ingénieur patrimonial est plus en retrait. Son métier va consister à analyser des patrimoines importants et/ou des situations complexes pour formuler des préconisations. Le gestionnaire de fortune se consacre quant à lui des clients fortunés au sein de banques privées ou de family offices, avec une dimension internationale fréquente.

Pour accéder à ces métiers de plus en plus complexes, il faut acquérir une solide formation en droit et/ou en finance. Les diplômes qui permettent d'y accéder son notamment un master spécialisé en gestion de patrimoine après un parcours initial en droit, gestion ou finance, ou encore un bac + 5 en finance ou en droit patrimonial ou fiscal. L'on peut aussi souligner que certains conseillers peuvent parfois se spécialiser sur l'un des aspects du patrimoine : immobilier, marchés financiers, patrimoine du chef d'entreprise ou patrimoines internationaux...




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Métiers de l'investissement et de la banque d'affaires : traders, asset manager, fusion-acquisition... un BAC+ 5 spécialisé

Parmi les métiers de la finance, celui de trader, ou courtier en valeur, est probablement celui qui vient en tête en premier. Le rôle de ce professionnel est de suivre l'évolution des marchés financiers et d'acheter ou de vendre des titres pour le compte de ses clients, qui peuvent être des fonds ou des particuliers.

Ce métier exigeant et à haut niveau de stress requiert bien souvent un diplôme d'ingénieur, un master à dominante financière ou mathématique. Mais il n'est pas le seul dans la sphère des métiers de l'investissement.

Les métiers des fonds de capital-investissement, placements financiers dans des PME non cotées, se développent par exemple à grande vitesse. Les directeurs d'investissement se chargent des transactions et assurent la négociation des contrats, les analystes utilisent des modèles mathématiques pour étudier les comptes des entreprises, les asset-managers gèrent les fonds de type FCPR, FPCI ou SCPI…

La carrière de ces professionnels n'est pas linéaire et les offres d'emploi sont nombreuses. Les banques et sociétés de gestion de portefeuille de toutes envergures en embauchent un nombre croissant. Ce métier est en expansion et demande une réelle expertise qui permet au postulant de négocier son salaire de départ.

Parmi ces rôles d'avenir, les asset-managers, attachés à un ou plusieurs fonds d'investissement (SICAV, SCPI, OPCI...) vont analyser des entreprises ou actifs immobiliers cibles en fonction de la politique d'investissement définie pour déterminer si une acquisition est opportune. Ils vont ensuite suivre les performances et la vie du support et procéder à des arbitrages si nécessaire. Sans compter que la dimension d'investissement responsable prend une place de plus en plus importante dans ces métiers.

Une formation financière est essentielle : un BAC + 5 en finance, voire en gestion de patrimoine. Là encore, les profils issus des grandes écoles d'ingénieurs sont aussi prisés. La rémunération est généralement composée d'une partie fixe et d'une participation aux plus-values réalisées, parfois sous forme de parts ou d'actions. Le total est extrêmement variable en fonction des investissements réalisés, de la conjoncture.

Autres métiers financiers devenus incontournables : ceux de la fusion-acquisition. Cette fois, les professionnels qui travaillent en banque d'affaires ou au sein de cabinets spécialisés vont œuvrer aux transactions entre entreprises : rachat, vente, absorption, restructuration de groupes...

Les professionnels de la « fusacq » vont, dans un premier temps, cerner les besoins et objectifs de leurs clients. Cela va les mener à fournir un travail d'analyse et proposer une stratégie afin d'aboutir à la transaction. L'un des aspects de ce métier intense et exigeant est aussi d'évaluer les risques et d'établir des axes afin de les réduire.

Ces professionnels ne travaillent pas seuls. Ils vont s'entourer de spécialistes pour établir leurs recommandations de montage financier dans l'intérêt de leurs clients : avocats fiscalistes ou avocats d'affaires, experts-comptables, professionnels des marchés financiers... Tout cela dans un environnement très souvent international : la maîtrise parfaite de l'anglais est donc indispensable.

Pour accéder aux métiers de la fusion-acquisition, un minimum de BAC + 5 est exigé. Celui-ci doit être effectué dans les domaines de la finance, du droit des affaires, voire de l'expertise-comptable.

Le métier d'analyste investissement peut évoluer vers les métiers de chargé(e) d'acquisition ou d'asset manager. Ces métiers recrutent particulièrement dans le monde des fonds traditionnels, de l'immobilier et du capital-risque.



Métiers de la finance d'entreprise : comptabilité, contrôle de gestion, analyse financière

Parmi les métiers de la finance qui ne connaissent pas la crise, ceux de la comptabilité figurent en bonne place. Indispensables à tout type d'entreprise, ces professionnels prennent en charge l'ensemble des opérations comptables avec pour objectif d'établir le bilan, le compte de résultat et la liasse fiscale annuelle. Ils peuvent aussi prendre en charge la gestion de la paie.

Les métiers de la comptabilité son vastes. Certains sont accessibles avec un BAC professionnel spécialisé. D'autres, plus polyvalents, exigent un diplôme post-bac type gestion ou comptabilité. La plupart des profils recherchés sont des BAC + 3 à BAC + 5 spécifiques.

Les professionnels de la comptabilité et de la gestion peuvent exercer au sein d'un cabinet d'expertise-comptable ou directement au sein d'une entreprise, par exemple en tant que comptable généraliste ou contrôleur de gestion, où ils peuvent évoluer vers un poste de direction financière.

Ils peuvent aussi se spécialiser dans des domaines spécifiques tels que la paie et la gestion sociale, une compétence de plus en plus recherchée à mesure des complexifications réglementaires.

Leur polyvalence est plus ou moins étendue selon leur environnement. Leurs missions peuvent aller du contrôle des déclarations fiscales au traitement des opérations bancaires, en passant par la gestion de la trésorerie ou la clôture des comptes.

Les comptables sont souvent amenés à travailler en équipe et doivent donc faire preuve de bonnes capacités d'écoute et de communication. La maîtrise des outils bureautiques et des logiciels de comptabilité est évidemment un critère essentiel pour pouvoir se faire embaucher au sein d'un cabinet d'expertise-comptable, dans une PME ou dans une grande entreprise.

Métier peu connu, celui de trésorier d'entreprise applique la politique financière des flux élaborée par le directeur financier. Il a pour objectif de sécuriser les flux de trésorerie en assurant la couverture des besoins financiers. Il veille au respect des engagements de la société en faisant face aux échéances, tout en gérant les placements de trésorerie excédentaire pour améliorer la rentabilité de l'entreprise.

Le métier d'expert-comptable exige quant à lui un diplôme spécialisé de haut niveau. L'expert-comptable exerce en général au sein de son propre cabinet, où il a la responsabilité de collaborateurs et des comptes de l'ensemble de ses clients. C'est ce professionnel qui maîtrise à la fois les aspects juridiques, financiers et fiscaux des entreprises, et qui va fiabiliser et vérifier la régularité des comptes des entreprises. Un processus déterminant pour les actionnaires, les services des impôts et les banques.

Au-delà de l'aspect purement « chiffres et lois », ce métier exige des capacités relationnelles importantes. Principal interlocuteur des entrepreneurs, l'expert-comptable va les conseiller dans leur gestion juridique, sociale, fiscale et financière et parfois contribuer à mettre ses clients en relation pour qu'ils puissent tisser des partenariats d'affaires vertueux.

Le diplôme d'expertise comptable est réglementé. Il est composé du DCG au niveau licence (diplôme de comptabilité et de gestion), du DSCG au niveau master (diplôme supérieur de comptabilité et de gestion) et du DEC, diplôme d'expertise comptable obtenu à BAC +8 après 3 ans de stage en cabinet et la rédaction d'un mémoire.

L'expert-comptable peut aussi devenir Commissaire aux comptes (abrégé « CAC »), et exercer des missions légales de contrôle des comptes annuels auprès de sociétés par actions et sociétés anonymes.

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