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Le spectacle à Saint-Malo est saisissant : des vagues gigantesques s’écrasent sur les remparts, un ballet furieux qui semble tout droit sorti d’un film de science-fiction. Pourtant, rien ici n’est généré par l’intelligence artificielle. C’est bien réel. Alors que les grandes marées fascinent les badauds, une autre réalité se déroule, plus discrète mais tout aussi redoutable : la France est en train de vivre un cycle inédit d’inondations. Nord, Ardèche, Loire, Île-de-France, Rhône, Pyrénées... Depuis l’hiver dernier, c’est comme si l’eau ne voulait plus quitter le territoire.Dans la Vallée de Chevreuse, la crue s’est manifestée à deux reprises en dix jours. « Du jamais vu », murmure un habitant, encore sous le choc. Ce n’est pourtant que le début. En octobre, plusieurs autres régions subissent à leur tour les assauts de pluies diluviennes. Le phénomène n’est plus exceptionnel, il devient la norme.
Les chiffres sont brutaux. 26,7 % de la population française, soit près de 18 millions de personnes, vivent aujourd’hui dans une zone à risque d’inondation, selon les données du ministère de la Transition écologique. En d’autres termes, un quart de la France est exposé. Pourtant, ces données ne reflètent qu'une partie de la réalité. Selon un récent rapport sénatorial, les sinistres liés aux inondations pourraient augmenter de 6 % à 19 % d’ici 2050. Dans certaines régions, le scénario le plus pessimiste se dessine lentement mais sûrement.Face à cette menace rampante, le secteur de l’assurance, lui aussi, tremble. En 2024, les assureurs ont déjà versé plus d’1 milliard d’euros pour indemniser les sinistres, une augmentation de 40 % par rapport à 2023. C’est un choc, même pour les plus expérimentés du secteur. « Si ça continue comme ça, il va falloir repenser nos modèles », avertit un expert du domaine. Derrière ces mots, une question de plus en plus pressante : à quel moment ce risque ne sera-t-il plus assurable ?
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Au-delà des chiffres, les conséquences pour les assurés se révèlent tout aussi inquiétantes. 10 % : c’est l’augmentation que certaines régions ont déjà observée sur leurs primes d’assurance habitation. Une hausse qui ne s’accompagne pas toujours d’une meilleure protection. Dans les faits, les sinistrés se retrouvent souvent contraints de reconstruire leurs biens « à l’identique », sous la pression des assurances. Un paradoxe : alors que le changement climatique impose de repenser les infrastructures, les règles actuelles enferment les victimes dans un cycle d’immobilisme. Refaire, encore et encore, sur des bases fragiles.C’est le Sénat lui-même qui s’en inquiète : pourquoi reconstruire une maison exposée aux mêmes risques, sans la rendre plus résiliente ? Les exemples sont nombreux. À chaque crue, les mêmes quartiers, les mêmes habitations, sont de nouveau engloutis. Et pourtant, le modèle ne change pas. Les assureurs, de leur côté, plaident la complexité juridique, et un cadre qui ne facilite pas la rénovation durable.
La ville de Rennes s’est transformée en pionnière de la résilience après les inondations de 1974. La ville bretonne a investi massivement dans des parcs inondables et des bassins de rétention. Ce pari, coûteux à l’époque, porte aujourd’hui ses fruits : Rennes est l’une des rares grandes villes à mieux gérer le risque. D’autres villes suivront-elles cet exemple ? Rien n’est moins sûr, surtout quand l’argent manque.Le problème est bien là. Comment financer une adaptation aussi coûteuse alors que les primes d’assurances explosent et que les sinistres se multiplient ? Selon le Centre européen de prévention des risques d’inondation (Cepri), chaque euro investi dans la prévention permet d’éviter 160 euros de dommages futurs. Mais cette approche demande des fonds, des infrastructures et, surtout, une vision collective.Le rapport du Sénat le rappelle : les pouvoirs publics doivent impérativement réformer la gestion du risque d’inondation en France. Cela passe par une meilleure coordination entre les collectivités et une réelle prise en charge financière des zones les plus vulnérables. Car dans ce jeu-là, ceux qui sont en amont des rivières subissent les coûts, tandis que ceux en aval en profitent. Une situation qui exacerbe les tensions entre collectivités.
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Je me demande vraiment comment vont faire les assurés si les compagnies décident d'arrêter de couvrir ces risques. Déjà qu'avec les changements climatiques, on semble juste au début des problèmes. C'est inquiétant pour l'avenir quand on pense au nombre de personnes potentiellement touchées.
Alors là, on est mal barré si même les assurances hésitent à nous couvrir... Les risques climatiques deviennent de plus en plus fréquents, et ça pourrait vraiment devenir un problème énorme si on ne trouve pas de solution pour les habitations situées dans les zones à risque. Faudrait peut-être réfléchir à comment atténuer ces risques plutôt que d'espérer que les assurances couvrent tout.
le coût des inondations : Vu le nombre de personnes à risque, ça va devenir insoutenable. Ça m'inquiète pour l'avenir, car les primes risquent de grimper et ce sera pas honnête pour ceux qui n'ont pas les moyens.
C'est flippant de penser qu'autant de gens sont exposés, mais est-ce que ça signifie que nos primes d'assurance vont exploser bientôt ? Ou bien, est-ce qu'on va devoir trouver des solutions alternatives pour se protéger ? À croire que même les assureurs n'ont plus de solutions face à la nature. Y a de quoi se poser des questions !
Je me demande si on est en train de nous préparer à une suppression des assurances pour les inondations. Quand je lis que 18 millions de personnes sont en première ligne, ça fait flipper. Les assurances qui peinent à suivre, ça veut dire quoi ? Qu’on devra payer tout ça de notre poche bientôt ? Je suis perplexe sur la direction que ça prend. Faudrait pas qu'on se retrouve sans filet de sécurité... ????