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Pratiquée à temps plein ou en complément de son métier, l'apport d'affaires peut créer des opportunités relationnelles… et financières.
Grâce à son bagou et son réseau professionnel, Henri a considérablement dynamisé son chiffre d’affaires. Ce paysagiste indépendant de 39 ans a l’art d’écouter ses clients et de mettre des personnes en relation lorsqu’il déniche une opportunité. Commerçant dans l’âme, il sait que le relationnel est un véritable atout dans son tissu économique local. “Au départ, l’idée était de rendre service à tout le monde. Un client a besoin d’un électricien ou d’un maçon ? Je le mets en relation avec une personne fiable. Une relation professionnelle a un besoin ? J’essaie de le renvoyer vers un de mes clients s’il peut l’aider”. Des services qui lui ont permis de trouver à son tour de nouveaux clients sans prospecter, “même s’il est contre-productif d’attendre un retour à chaque fois”, affirme-t-il. Les événements ont pris une nouvelle tournure lorsqu’une de ses connaissances l’a mis en relation avec un agent immobilier qui venait de lancer son activité sur la région. “Il m’a demandé si je connaissais des personnes qui voulaient vendre ou acheter, et m’a informé que je pourrais toucher une commission sur la vente en tant qu’apporteur d’affaires. J’ai commencé à poser la question à mes clients, et ça a vite fait mouche”.
Dans les périodes fastes, Henri a généré un beau complément de revenu avec cette activité accessoire. “Parfois il ne s’est rien passé pendant plusieurs mois, et à d’autres périodes, j’ai presque doublé mon salaire”. En 2018, la chance lui sourit : deux voisins vendent leur maison au même moment. “Une de mes clientes m’a demandé si je connaissais un promoteur. J’avais travaillé sur le jardin d’un immeuble en construction dans le coin, je lui ai proposé de chercher pour elle”. Le paysagiste a rapidement capté des marques d’intérêt de 2 opérateurs régionaux, mais l’aventure ne fut pas de tout repos. “Après avoir effectué la mise en relation, je n’ai plus eu de nouvelles. J’ai laissé tomber, jusqu’à ce que la propriétaire me rappelle : un des promoteurs allait acheter les maisons pour construire une résidence, et elle s’étonnait que je ne sois pas mentionné en tant qu’intermédiaire. J’ai été agréablement surpris !”Et pour cause : la vente des deux terrains à bâtir a été conclue pour 1,5 million d’euros. “Cette opération m’a rapporté plus de 35.000 euros. Sans la gentillesse de ma cliente, je n’aurais jamais rien touché !”.
Si l’immobilier a ses complexités, la plupart des autres secteurs sont beaucoup plus faciles à travailler. Quel que soit la branche d’activité, la signature d’un contrat est bien souvent le fruit d’une recommandation ou d’une mise en relation. Si le métier d’apporteur d’affaires peut être exercé en tant que tel, beaucoup de professionnels deviennent “entremetteur” en saisissant des opportunités. Car oui, le “bouche-à-oreille” peut aussi cacher des opportunités de business, où les retours d’ascenceur sont légion. Ce travail en réseau porte d’autant plus ses fruits que l’on dispose d’un bon carnet d’adresses. Dans le cas d’Henri, c’est sa connexion avec le réseau des artisans et commerçants locaux qui a fait la différence. Il en va de même dans de nombreux secteurs, à condition de savoir écouter les besoins de chacun et connecter les bonnes personnes.“On peut de moins en moins travailler seul : le réseau ne se limite pas à sa seule entreprise ou son métier”, explique Evelyne Girard, RH dans une PME d’informatique. “En général, le milieu dans lequel on évolue est restreint : même dans les grandes villes, on finit toujours par retrouver les mêmes personnes”. Tout l’intérêt est donc de s’entourer de personnes issues de milieux connexes, “en commençant par développer de bonnes relations avec ses clients et fournisseurs.” Un atout qui peut aussi être utile “lorsqu’il est temps de postuler ailleurs”, précise-t-elle.
Pour les salariés, l’apport d’affaires ne peut toutefois pas se pratiquer n’importe comment. “Il y a un devoir de loyauté et de non concurrence envers son employeur”, abonde Evelyne Girard. Profiter de ses relations professionnelles pour faire du “go between” peut donc être périlleux vis-à-vis de la loi, si l’entreprise se sent lésée. Tout dépend donc de la nature de l’affaire.Henri s’est, quant à lui, confronté à un problème juridique : en matière d’immobilier, la mise en relation tombe sous le coup de la loi Hoguet et nécessite d’obtenir une carte d’agent immobilier. “Pour que tout soit clean, j’ai dû m’immatriculer en tant qu’agent commercial. L’agence avec qui je travaillais m’a ensuite proposé une délégation de carte T”.
Lorsque le flux d’opportunités est suffisant, l’apport d’affaires peut aussi devenir un métier à temps plein, exercé à titre indépendant. Basé presque exclusivement sur le relationnel, il mobilise des aptitudes pour dénicher les affaires puis présenter les vendeurs aux bons clients potentiels. Mais il faut également être tenace : “un apporteur n’est payé que lorsque le contrat est signé et l’argent versé”, explique Thierry*, qui officie dans le secteur de l’investissement. “On peut donc travailler des mois sur un dossier sans rien obtenir à la fin. Mais en général, le jeu en vaut la chandelle”.Au-delà de ces capacités commerciales, “y compris pour négocier sa propre commission” selon Thierry, l’apport d’affaires tient avant-tout à un réseau construit année après année. “A moins d’avoir des relations familiales, je pense qu’il est impossible de se lancer sans avoir travaillé 5 à 10 ans dans un secteur précis”, tranche-t-il. “C’est un préalable pour bien comprendre le fonctionnement du milieu en question, pour savoir qui sont les personnes clés et comprendre quels sont leurs besoins. Sans compter que parler d’une connaissance commune, ça rapproche automatiquement”.*Le prénom a été changé.
FAQComment devenir apporteur d'affaires ?Pour devenir apporteur d'affaires, il est essentiel de commencer par identifier un secteur d'activité dans lequel vous avez des connaissances et des contacts. Ensuite, développez votre réseau professionnel, participez à des événements de réseautage, et utilisez les réseaux sociaux professionnels. Il peut également être utile de suivre des formations en négociation et en communication.Quel est le revenu moyen d'un apporteur d'affaires ?Les revenus d'un apporteur d'affaires varient considérablement en fonction du secteur et des commissions obtenues. Cependant, avec une activité à temps plein et une expertise reconnue, il est possible de générer des revenus bien supérieurs à ceux d'un emploi traditionnel, parfois même de doubler ou tripler son salaire initial.Faut-il un diplôme pour devenir apporteur d'affaires ?Il n'est pas nécessaire d'avoir un diplôme spécifique pour devenir apporteur d'affaires. Cependant, des connaissances en commerce, marketing ou dans un secteur spécifique peuvent être très avantageuses. L'expérience et les compétences en communication et en négociation sont souvent plus importantes que les qualifications académiques.Quels secteurs sont les plus lucratifs pour un apporteur d'affaires ?Les secteurs les plus lucratifs pour un apporteur d'affaires sont souvent ceux à forte valeur ajoutée, tels que l'immobilier, la finance, la technologie et les services aux entreprises. Ces secteurs offrent des opportunités de commissions élevées en raison de la valeur des transactions conclues.Comment trouver des clients potentiels ?Pour trouver des clients potentiels, il est important de développer un réseau solide en participant à des événements professionnels, en utilisant les réseaux sociaux comme LinkedIn, et en établissant des partenariats avec d'autres professionnels. Il est également crucial de rester informé des tendances du marché et des besoins des entreprises.Quel est le rôle d'un apporteur d'affaires dans une entreprise ?L'apporteur d'affaires joue un rôle clé en mettant en relation des entreprises avec des opportunités d'affaires potentielles. Il identifie les besoins des clients et propose des solutions adaptées, facilitant ainsi la conclusion de transactions bénéfiques pour toutes les parties impliquées. Son rôle est de créer de la valeur ajoutée en identifiant et en exploitant les opportunités de croissance.
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Alors là, je suis un peu sceptique. Doubler son salaire en faisant l'apporteur d'affaires, c'est pas donné à tout le monde, non ? C'est quoi les vraies conditions pour y arriver ?
L'article donne une vision super positive. Mais, sérieusement, est-ce que c'est vraiment viable pour tout le monde ? J'ai l'impression qu'il faut quand même déjà avoir un gros réseau de contacts pour que ça marche vraiment.
Il serait pas plus joueur de pipo que paysagiste ?
Tiens, c'est intéressant ça ! Je suis comptable et je cherche justement des moyens d'augmenter mes revenus sans pour autant sacrifier mon temps. Des conseils ?
Ça a l'air trop bien ce job d'apporteur d'affaires ! Quelqu'un a déjà essayé ? On peut vraiment doubler son salaire juste avec ça ? ????