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La succession des réformes trouble la visibilité sur le niveau des futures pensions. Le bilan retraite permet de l'anticiper et d'agir pour compléter ses revenus à terme.
En France, la retraite est l'une des préoccupations majeures des particuliers. Or, l'estimation du montant de sa future pension est une tâche difficile. L'une des raisons principales est la succession des réformes. Les changements constants dans les politiques et réglementations en matière de retraite sèment le flou sur le moment du départ et le montant qu'il sera possible de percevoir. Le recul récent de l'âge légal de 62 à 64 ans en est l'un des exemples criants, mais ce n'est pas le seul. Les personnes qui ont des carrières fragmentées ont encore plus de difficultés à estimer ce que pourra être leur pension. Celles qui ont connu des interruptions dans leur parcours professionnel, qui ont travaillé à temps partiel ou qui se sont parfois expatriées ont en général versé des cotisations limitées, ce qui peut, à terme, entraîner une baisse des prestations. En effet, l'absence d'emploi stable dans la durée peut avoir un impact significatif sur le montant global de la pension. Pour tous, la certitude est que le départ en retraite implique une diminution conséquente des revenus. Selon le rapport annuel du Conseil d'Orientation des Retraites (COR) publié en septembre 2022, celle-ci est de 25 à 30% en moyenne. Pour les cadres, elle atteint même près de 50%. Le climat actuel incite donc à trouver des leviers pour préparer au mieux ses futurs revenus. Plus ce moment est anticipé en amont, plus les chances de pouvoir maintenir son train de vie sont élevées.
Le bilan retraite peut aider à y voir plus clair et à mieux anticiper cette étape. Mais comment faire un bilan de carrière pour sa retraite ? Il consiste à procéder à une reconstitution afin d'estimer un montant théorique de pension. Les particuliers retrouvent alors les informations relatives à leur parcours professionnel telles que les périodes d'emploi, les salaires perçus et les cotisations versées. Ce rapport permet de connaître ses droits à la retraite et éventuellement de mettre ces informations à jour lorsqu'il existe des erreurs. Le second volet est d'estimer le montant de sa future retraite. L'analyse peut être réalisée à l'aide d'un outil en ligne ou en consultant un expert en retraite. Le rapport inclut une estimation indicative qui permet d'avoir une idée du montant de la future pension. Elle reste toutefois théorique : elle tient compte de l'état des réformes à l'instant où l'étude est établie, et projette un montant et une durée de cotisation linéaires. L'estimation prend également appui sur la date légale de départ. Celle-ci est établie sur la base des lois en vigueur et du nombre de trimestres déjà validés. Cette estimation permet de tester différentes hypothèses, notamment le montant qui peut être perçu en cas de départ à l'âge exact, celui qui peut être touché grâce au bonus en cas de prolongement d'une ou plusieurs années ou celui amputé du malus en cas de départ anticipé.
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Ces estimations restent théoriques, car elles se basent sur la carrière déjà effectuée et l'état actuel des lois et réglementations. Or, comme nous avons pu le constater récemment, les réformes peuvent avoir un impact considérable sur l'âge de départ et les montants des pensions. Et il faut hélas constater qu'à ce stade, les choses ne poussent pas dans le sens d'une amélioration des pensions ou des fins de carrières. Ainsi, les particuliers sont de plus en plus incités à se créer une épargne personnelle pour leur retraite, afin de compenser leur baisse de revenus. Dans cette optique, le bilan retraite permet d'entrevoir le montant minimum qui pourrait manquer. L'étape suivante est de trouver les solutions pour générer cette rente supplémentaire. Les particuliers ont ici plusieurs possibilités. L'une d'entre elles est d'ouvrir un plan d'épargne retraite (PER). Ce produit d'épargne, qui fonctionne sur un modèle très proche de l'assurance-vie, permet de mettre progressivement de l'argent de côté. Lors du départ en retraite, l'épargne accumulée peut être versée sous forme de capital ou de rente viagère. Son avantage est que les versements ouvrent droits à des abattements fiscaux à l'entrée. Son inconvénient est que le PER suppose d'investir dans des produits financiers plus ou moins risqués. Leur choix nécessite donc un accompagnement. L'investissement locatif est une autre solution. L'achat immobilier permet de constituer une rente future, une fois le crédit remboursé. Le capital investi peut aussi être récupéré en cas de revente. Pour les personnes qui ne peuvent plus emprunter du fait de la hausse des taux ou d'un taux d'endettement déjà élevé, l'investissement progressif dans les SCPI (produits de placement indirect en immobilier) peut aussi apporter une solution pour complémenter à terme ses revenus.
➸ Qu'est-ce qui distingue le Plan d'Épargne Retraite (PER) individuel de sa version collective ?