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La vente aux enchères du squelette d'un apatosaure surnommé "Vulcain" a attiré l'attention du monde entier. Cet impressionnant fossile, d'une longueur de 20,50 mètres, a été adjugé pour plus de 6 millions d'euros. L'événement met en lumière l'attrait croissant pour les dinosaures dans le marché de l'art et du patrimoine, ainsi que les enjeux éthiques et économiques associés à ces ventes spectaculaires. Retour sur une adjudication qui marque l'histoire des enchères en France.
6,063 millions d'euros. C'est le prix auquel a été adjugé l'apatosaure « Vulcain » le 16 novembre au Château de Dampierre-en-Yvelines, là où il était exposé depuis la mi-juillet. Découvert en 2018 dans la formation de Morrison, aux États-Unis, ce fossile de dinosaure de 20,50 mètres de long se distingue par son excellent état de conservation, avec 80 % de ses os natifs intacts, y compris un crâne parfaitement préservé. Cette caractéristique exceptionnelle et le fait qu'il s'agisse du plus grand dinosaure jamais vendu expliquent en partie le prix élevé atteint lors des enchères.La vente, organisée par les maisons Collin du Bocage et Barbarossa, s'inscrit dans une tendance croissante. Les collections de fossiles de dinosaures attirent l'attention des musées, plusieurs institutions publiques cherchant à acquérir ces spécimens pour enrichir leurs collections et stimuler la recherche scientifique. Mais ces ventes exceptionnelles attirent de plus en plus d'acheteurs privés : c'est l'un d'eux qui a remporté l'enchère de samedi, annonçant d'emblée son souhait de prêter le squelette à un musée. Un geste salué par les experts présents.
La vente de Vulcain s’inscrit dans une série d’adjudications prestigieuses pour des squelettes de dinosaures. En France, un autre exemple notable est la vente du tricératops « Big John », qui avait atteint 6,6 millions d’euros en 2021, établissant alors un record pour le pays. À l’échelle mondiale, des ventes encore plus spectaculaires ont eu lieu, comme celle de « Stan », un T-Rex vendu pour 31,8 millions de dollars en 2020, ou encore celle d’un stégosaure surnommé « Apex », adjugé à 44,6 millions de dollars. Ces chiffres impressionnants reflètent l’intérêt croissant pour ces vestiges du passé. Ils traduisent également une intensification de la concurrence sur ce marché, où les acheteurs viennent souvent de secteurs inattendus, tels que la technologie ou le divertissement. Cependant, ces ventes mettent également en lumière des débats sur la conservation du patrimoine paléontologique, certains s’inquiétant de la privatisation d’un patrimoine qui pourrait bénéficier à l’humanité.
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Au-delà des prix records, ces ventes soulèvent donc des questions éthiques. Pour certains experts, la commercialisation de fossiles rares peut détourner ces objets d’un usage éducatif ou scientifique, surtout lorsque des collectionneurs privés les conservent dans des espaces non accessibles au public. Des organisations internationales et des chercheurs plaident pour une réglementation plus stricte afin de garantir que ces trésors de la Terre restent accessibles et protégés. D’un point de vue économique, ces enchères peuvent également avoir des effets positifs. Elles attirent l’attention sur l'importance de l'Histoire, de la recherche et des sciences naturelles. Dans le cas de Vulcain, l'implication d'experts renommés et la collaboration avec des institutions culturelles renforcent l’idée que ces objets peuvent jouer un rôle dans la valorisation du patrimoine scientifique.
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