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Synonyme de « capital-risque », le venture capital (VC) est une activité d'investissement dans de jeunes sociétés à différents stades de maturité. Bien que risquée, elle connaît un développement important favorisé par la croissance de l'écosystème des start-up.
Le venture capital est une activité de financement de start-up et de jeunes entreprises. De manière très concrète, des investisseurs vont prendre une participation au capital d'une société à fort potentiel de croissance. Il peut s'agir de la souscription d'actions au démarrage ou lors d'une augmentation de capital. Le VC fait partie d'un pan de l'investissement en « private equity » (l'investissement privé), et correspond au « capital-risque ». Il concerne uniquement des sociétés qui ne sont pas cotées en bourse, un secteur souvent appelé le « non coté » pour cette raison. Les investisseurs sont en général des « business angels » (des particuliers, souvent anciens chefs d'entreprise, qui misent leur propre argent en crowdequity) ou des fonds d'investissement spécialisés dans l'amorçage qui ont pour objectif de participer à la création de valeur en apportant de l'argent. Ils envisagent de revendre leurs parts à moyen terme en empochant une belle plus-value en rémunération du risque de perte pris. Leur participation est souvent minoritaire. Le capital-risque présente un potentiel de gain non négligeable si l'entreprise réussit, ce qui attire les investisseurs. Mais il est aussi intéressant pour les entrepreneurs, puisqu'il le permet de lever beaucoup de fonds pour accélérer leur développement. Pour une entreprise récente, il est en effet difficile de trouver des financements. Les banques demandent en principe un « track record » de 3 ans au moins : elles doivent donc présenter 3 ans de bilans pour justifier de la pérennité de leur activité. En outre, les établissements de crédit demandent souvent des garanties sur les biens propres des fondateurs, ce qui leur fait courir un grand risque personnel en cas d'échec. Les nouvelles sociétés n'ayant pas d'historique, il leur est difficile d'obtenir les financements traditionnels, même si le projet est innovant ou porteur. Mais si leur business plan tient la route, elles peuvent se tourner vers des investisseurs privés en venture capital. Le capital-risque représente une source de financement qui vient compléter les apports des entrepreneurs et de leurs proches (love money, levée de fonds en cercle restreint...). Il peut aussi intervenir après une première phase de croissance pour la consolidation ou le développement. L'autre avantage du VC est que les nouveaux actionnaires peuvent participer aux décisions stratégiques de l'entreprise et lui apporter son expertise et son réseau. Cette aide peut se révéler précieuse au lancement d'une activité pour trouver des clients, des fournisseurs et des conseils. L'inconvénient est qu'en cédant des parts de l'entreprise, les entrepreneurs perdent une partie du contrôle et des droits aux bénéfices. Cela doit être compensé par un potentiel de gain également plus important.
Il faut savoir que certains secteurs sont nettement privilégiés en VC, tels que le big data et la gestion des données personnelles, l'intelligence artificielle, les entreprises innovantes notamment en santé... Bien entendu, les sociétés de tout secteur peuvent avoir recours au venture capital.
Pour profiter du venture capital, les entrepreneurs doivent d'abord réaliser un business plan et le présenter au fonds d'investissement ou aux business angels. Celui-ci détaille l'activité et le projet, informe sur les processus de production, sur l'histoire financière de la société, sur le parcours des entrepreneurs etc. La méthodologie d'investissement suit ensuite le plus souvent les étapes suivantes : - le screening, - la due diligence, - la lettre d'intention, - le closing. Lors du screening, l'entrepreneur soumet son business plan à plusieurs fonds en parallèle et leur laisse le soin d'étudier la viabilité et le potentiel de forte croissance de sa société. La due-diligence est l'étape opérée par les potentiels investisseurs durant laquelle ils vérifient les informations fournies et s'assurent que l'entrepreneur n'a pas gonflé les chiffres. Si le projet est estimé viable et présente des perspectives de rentabilité, ceux-ci vont demander à rencontrer l'entrepreneur pour lui demander de venir expliquer le projet de vive voix : c'est le « pitch ». Une lettre d'intention est envoyée à l'entrepreneur en cas d'avis favorable. Le fonds y précise les conditions de son investissement, lesquelles peuvent faire l'objet de négociations financières et juridiques (prix d'achat des parts et prime d'émission, conditions de sortie des investisseurs...). Une étape dans laquelle les entrepreneurs ont tout intérêt à se faire assister d'un avocat spécialisé en droit des affaires. La phase du closing pour le VC est celle de la réalisation de l'investissement, les fonds sont apportés à la start-up qui peut en disposer dans le respect des conditions conclues.
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Les entreprises peuvent lever de quelques dizaines de milliers d'euros à quelques millions en venture capital. Cela dépend de nombreux paramètres et de leurs besoins. Les fonds d'investissement en venture capital se spécialisent en général dans des secteurs particuliers et dans différentes phases de financement. Cette spécialisation leur permet d'apporter une réelle expertise et des ressources non financières comme des outils techniques et l'expérience stratégique à la start-up. Parmi les types de levées de fonds en venture capital figurent : - le seed, c'est-à-dire l'amorçage. C'est l'étape la plus compliquée car l'entreprise est récente (« early stage ») et sans historique propre. La plupart du temps, le modèle économique n'a pas été testé sur le marché et de nombreuses modifications stratégiques vont avoir lieu avant de trouver ses marques. Le seed étant dédié aux start-up en création, les montants levés ici sont le plus souvent inférieurs au million d'euros. Ils servent à enrichir l'idée de départ, tester son application réelle, à développer et à commercialiser un premier produit ou service. - la série A : la société a déjà un peu testé son modèle sur son marché. Elle a par exemple lancé un premier produit ou service et a réalisé un chiffre d'affaires suffisant pour imaginer une suite. La série A va lui permettre d'engager une première phase de développement en augmentant sa production ou en accroissant ses volumes. - la série B : après des premiers succès et un modèle économique qui s'est précisé, la société va chercher de nouveau fonds pour entrer en phase de développement. Cette augmentation de capital grâce au VC va lui ouvrir les portes d'une accélération et de premières économies d'échelles. Les levées de fonds sont généralement de plusieurs millions d'euros. - la série C : le modèle est consolidé et l'entreprise va pouvoir déployer ses ailes en dupliquant son modèle et en le rendant scalable. Cette levée de fonds est plutôt destinée à gagner des parts de marché, créer et lancer de nouveaux produits ou services ou s'implanter sur de nouveaux marchés (zones géographiques, secteur...).
Une même société peut faire appel au VC à une ou plusieurs de ces étapes. Ce type de levée de fonds se réalise dans des start-up qui ont un modèle économique existant et qui ont besoin d'un accompagnement dans l'élargissement de leur activité. Les montants levés dans les séries B et C peuvent dépasser plusieurs dizaines d'euros. Ils sont destinés aux start-up dont les activités sont bien lancées et viennent à la suite d'autres levées de fonds.
Le secteur du capital-risque est composé de nombreux acteurs. Les entrepreneurs peuvent ainsi s'adresser à des réseaux de business angels, tels que France Invest, France Angels... Il faut savoir que les régions peuvent aussi aider au développement des sociétés au travers des Instituts régionaux de participation (IRP). Bpifrance est aussi un acteur majeur du financement des entreprises. Cette entité publique gère de nombreux fonds d'investissement avec des objectifs différents. Ses conseillers peuvent également orienter les entrepreneurs en fonction de leurs besoins. Certaines sociétés financières sont spécialisées dans la création et la gestion de fonds d'investissement de capital-risque tels que les FCPR (fonds communs de placements à risques), les FIP (fonds d'investissement de proximité), les FCPI (fonds communs de placement dans l'innovation), et les FPCI (Fonds Professionnel de Capital Investissement), dont certains ouvrent droit à une réduction d'impôts pour les investisseurs particuliers. Elles fédèrent des investisseurs et recherchent des projets dans lesquels investir (voir notre liste en encart). Une partie des grands groupes dispose également de fonds stratégiques dédiés au VC, comme Axa Strategic Ventures, SNCF Digital Ventures, Open CNP... Ceux-ci financent la plupart du temps des entreprises aux thématiques proches de leur propre activité. Les entreprises qui ont besoin de fonds peuvent aussi faire appel au financement participatif. Les plateformes comme Anaxago ou Wiseed pour les plus connues permettent aux porteurs de projets de se rapprocher d'investisseurs particuliers en equity, c'est-à-dire via la souscription d'actions (ou d'obligations). Enfin, les entrepreneurs en recherche de financement peuvent faire appel à des sociétés spécialisées dans la recherche de fonds comme Finance et Technologie, Multeam conseil, MGT...
Partech Ventures, Vatel Capital, IDInvest, Entrepreneur Invest, 123 IM, Alven Capital, Axeleo Capital, Daphni, Founders Future, kima ventures, Newfund Capital, Serena Capital, Side Capital, xAnge private equity, Seventure Partners, Aster Capital Partners, Groupe Carlyle, Sofinna Parners, Innovacom, Elaia Parners, ISAI, ...
L'investissement en capital-risque présente, comme son nom l'indique, de nombreux risques pour les investisseurs comme pour les start-up. En cas d'échec, ils peuvent ne jamais réaliser de plus-value et surtout perdre l'intégralité de leur mise. Bien qu'il ne soit pas possible de tout prévoir, il est important en tant qu'investisseur de s'assurer de la solidité du plan prévisionnel et de la portée du projet de l'entrepreneur sur le marché avant d'investir. Par ailleurs, la sortie peut être difficile. Pour qu'il y ait retour sur investissement, il faut que quelqu'un rachète les parts. Il peut s'agir d'un autre investisseur - parfois des fondateurs eux-mêmes qui reprennent le contrôle de la société - ou d'une introduction en bourse (IPO). C'est notamment pour toutes ces raisons que les investisseurs diversifient au maximum les sociétés financées. Cela leur permet de lisser leur risque. En déléguant une partie de leur pouvoir de décision aux investisseurs, les entrepreneurs prennent aussi un véritable risque concernant la propriété et la gestion de la société. Il leur est alors nécessaire de porter une attention particulière à la rédaction du pacte d'associés afin de protéger leur statut.