Marc Simoncini invité du Chinese Business Club : entretien avec Harold Parisot, fondateur du réseau

Idéal Investisseur. - Le Chinese Business Club accueille un panel d’invités d’honneur très varié : leaders économiques, entrepreneurs, figures politiques, artistes... Comme Marc Simoncini le 27 mars prochain et récemment Kelly Massol, Jordan Bardella, Alain Bauer, Julie Gayet ou Eric Larchevêque... Comment choisissez-vous ces personnalités ?

Harold Parisot. - L’éclectisme de nos invités d’honneur est à l’image de la diversité de nos membres qui sont des chefs d’entreprise intéressés par un large spectre de sujets. D’une manière générale, nous choisissons de mettre en lumière des personnalités qui sont des références dans leur domaine et qui sont donc capables d’offrir un savoir et une expérience solides. Nous essayons également de privilégier des invités qui portent une ou plusieurs actualités particulières qui peuvent éclairer et inspirer nos membres. S’agissant de Marc Simoncini que nous n’avons plus besoin de présenter tellement il incarne depuis de nombreuses années, le monde de l’entrepreneuriat.

Fondateur de Meetic, business angel très actif et grand promoteur de l’entrepreneuriat français, Marc Simoncini avait, non sans critique, publiquement regretté le départ d’entrepreneurs français à l’étranger dès 2015. Ce discours résonne-t-il différemment aujourd’hui ?

H.P. - Marc Simoncini démontre depuis de nombreuses années que l’entrepreneuriat français est à la fois vital et porteur de succès pour la France. À la tête du premier réseau d’affaires, je constate l’importance qu’un leadership national soit déployé pour dynamiser ce vivier d’entrepreneurs français riche en idées et en capacités nouvelles. L’appel lancé par Marc Simoncini en 2015 interpellant les entrepreneurs français partis à l’étranger à revenir dans l’Hexagone pour y créer de la richesse était un témoignage sain comme peut l’avoir un chef de famille pour les siens. À l’heure où les nations font un retour sur l’importance de préserver ses ressources et ses valeurs, ce discours a sans doute un tout autre impact aujourd’hui.

Avec l’évolution du contexte politique en France et à l’international — instabilité gouvernementale, bouleversement géopolitique, changement de cap des États-Unis — avez-vous observé une modification dans les attentes ou préoccupations des membres du club ?

H.P. - Quelle que soit leur taille, nos membres sont indiscutablement sensibles au contexte politique en France et en dehors qui n’est pas de nature à rassurer. Mais le monde des affaires est très habitué aux bouleversements depuis toujours et il a appris à s’y préparer pour préserver sa survie et son développement. S’agissant du Chinese Business Club, nous observons de la part de certaines structures un peu plus de frilosité et d’attentisme mais nous constatons aussi la confiance continue qu’inspire notre réseau pour développer du business. Le meilleur indicateur étant que les adhésions sont renouvelées à 90 %, même sur 2025.

Depuis votre ouverture aux PME, comment gérez-vous l’afflux de demandes d’adhésion, notamment en maintenant un équilibre entre grandes entreprises, personnalités influentes et PME ? Quels critères restent non négociables pour rejoindre le club, malgré cette ouverture ?

H.P. - Le Chinese Business Club est, en effet, depuis un peu plus de deux ans, ouvert à des PME-TPE et des startups. Nous constatons une indiscutable demande grandissante de la part des fondateurs de ces structures qui comprennent l’intérêt business d’une réelle dynamique de réseau. Toutefois, nous sommes très attentifs au respect de plusieurs principes fondateurs du club qui sont un positionnement premium, une large diversité d’entreprises aussi bien dans leur taille que dans leur secteur d’activité. Ainsi, le Chinese Business Club souhaitant continuer à créer de vraies conditions d’échanges directs profitables entre ses membres et ses personnalités influentes, nous avons l’obligation de retenir certains critères dans la sélection des plus petites structures. Nous analysons la viabilité de la société, la qualité de son projet et de l’écosystème dont elle a besoin pour se développer et nous tenons également compte de la compatibilité des personnalités des dirigeants avec nos membres. En synthèse, nous visons un équilibre harmonieux aligné avec nos fondamentaux.

Auriez-vous l’exemple d’une PME entrée récemment et que le Chinese Business Club aurait contribué à faire accélérer ?

H.P. - Je pense, notamment, à RibPay, une PME qui propose une solution innovante d’assistant vocal appelée Bob dédiée à la création de devis à destination des artisans. En effet, son Président Guillaume Fortaine a rejoint le Club en décembre dernier et a rencontré de nombreux décideurs avec lesquels il est désormais en contact pour développer son business. Il a également obtenu plusieurs articles de presse grâce aux nombreux journalistes présents à tous les déjeuners du Chinese Business Club. Guillaume est systématiquement présent aux cocktails networking organisés en amont des déjeuners entre 11h30 et 13 heures où les invités et participants sont debouts, mobiles et accessibles. Son idée est de rencontrer un maximum de prospects et de décideurs, puis de repartir avec des contacts à transformer en clients. Comme tous les chefs d’entreprise membres du Club, son objectif reste le retour sur investissement.