Jean-François Cirelli, président de BlackRock France, sera le prochain invité du Chinese Business Club

Idéal Investisseur. - Larry Fink, le patron de BlackRock au niveau mondial, appelle à démocratiser l’accès aux marchés privés, longtemps réservés aux institutionnels. Vous allez recevoir Jean-François Cirelli, patron de BlackRock France et ancien PDG de GDF-Suez puis Engie. Que peut apporter un réseau d’influence comme le Chinese Business Club à ce mouvement de démocratisation de l’investissement privé ?

Harold Parisot. - La démocratisation de l’accès aux marchés privés encouragée par Larry Fink est déjà en marche et elle est sans aucun doute portée par la digitalisation des services aux investisseurs, des avancées réglementaires, la participation accrue des réseaux de distribution et une demande plus importante pour des investissements diversifiés et résilients. Le Chinese Business Club est un lieu qui réunit à la fois de nombreux investisseurs autres que des institutionnels, des politiques et énormément de structures qui interviennent dans la digitalisation financière. Il peut ainsi être un « haut-parleur » important de ce mouvement qui sera forcément abordé par Jean-François Cirelli, notre invité officiel du 6 mai prochain.

Idéal Investisseur. - Quand vous avez décidé d’ouvrir le Club aux PME / startups, les mondes des grands patrons et celui des jeunes entrepreneurs étaient encore très étanches. Depuis, observez-vous un rapprochement ? Quels signaux vous montrent que le dialogue s’installe ?

Harold Parisot. - Cette question est essentielle pour le Chinese Business Club car sa vocation est précisément de favoriser des rapprochements entre des personnes qui ont très peu l’occasion, dans leur quotidien, d’échanger. La rencontre de plusieurs mondes entre plusieurs typologies d’entreprises est l’une de nos très grandes satisfactions. Depuis que nous avons opéré cette nouvelle dynamique entre grands patrons et jeunes entrepreneurs il y a quelques années, certaines concrétisations ont déjà eu lieu à travers des investissements soutenant des innovations de jeunes entrepreneurs mais également des partenariats business. Les grands patrons apprécient de découvrir via le Chinese Business Club, des métiers, des services ou des produits de demain. Enfin, au sein du Club, toutes les conditions sont créées pour qu’il n’y ait aucun frein au dialogue.

Idéal Investisseur. - En tant que business angel, quels critères vous attirent le plus dans une startup aujourd’hui ? Et avez-vous déjà découvert une pépite au Club ?

Harold Parisot. - L’ouverture du Chinese Business Club aux startups est une aubaine pour le club. Les critères qui me semblent essentiels sont la réponse que peut apporter un nouveau service ou un produit au regard d’une réelle évolution sociétale, la viabilité dans le temps, la personnalité du porteur de projet, la qualité du montage financier sans oublier l’élaboration des stratégies de développement et de communication. Nous avons de très belles startups au sein du club qui sont prometteuses. Celle qui sort du lot aujourd’hui est Tea Shop. Ce sont des jeunes entrepreneurs qui ont démarré de rien et qui, en quelques années, ont réussi à atteindre un chiffre d’affaires d’un million d’euros. Leur projet est parti du constat qu’il n’existait pas de marques de thé sans aucun arôme artificiel. Tea Shop propose d’excellents thés à base de fruits de région et de saison qui séduisent un public de plus en plus large.

Idéal Investisseur. - Après avoir fait intervenir autant de personnalités prestigieuses, quelle(s) personnalité(s) rêvez-vous de voir intervenir au club ?

Harold Parisot. - Je ne peux pas encore tout révéler, mais les prochains invités du Chinese Business Club seront assez exceptionnels. Notre club accueillera Arthur Mensh, le fondateur de la licorne Mistral AI, Antoine Arnault du Groupe LVMH, Yannick Bolloré, Président d’Havas ainsi que Sébastien Bazin, le PDG d’Accor. Mon rêve est d’avoir en invité officiel Monsieur Bernard Arnault. Son expérience et sa vision seraient très profitables aux membres du club.