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L’évolution de la facturation électronique en France est en plein essor, et octobre 2024 marque une étape clé dans la transition vers ce mode de gestion des factures. Pour les entreprises françaises, l’obligation de passer à la facturation électronique, imposée par l'État, s'approche à grands pas. Mais au-delà de cette contrainte légale, la mise en place de la facturation électronique représente une véritable opportunité pour moderniser les processus comptables et améliorer la gestion des flux financiers. Anticiper ces changements est donc essentiel pour se préparer sereinement et tirer parti des nombreux avantages de cette transformation numérique.
D’abord, rappelons le cadre législatif en vigueur. En France, l'obligation de la facturation électronique découle de la loi de finances de 2020, qui impose à toutes les entreprises de passer à la facturation électronique entre 2024 et 2026. Plus précisément, dès juillet 2024, toutes les entreprises assujetties à la TVA devront être en mesure de recevoir des factures électroniques, tandis que l'émission des factures sous ce format sera progressivement obligatoire selon la taille des entreprises.Voici le calendrier prévu :- 1er juillet 2024 : Obligation de réception pour toutes les entreprises et obligation d'émission pour les grandes entreprises (plus de 5 000 salariés).- 1er janvier 2025 : Obligation d'émission pour les entreprises de taille intermédiaire (250 à 5 000 salariés).- 1er janvier 2026 : Obligation d'émission pour les petites et moyennes entreprises (moins de 250 salariés) et les microentreprises.Cette réforme s’inscrit dans un vaste projet de modernisation et de simplification des échanges entre entreprises et avec l’administration fiscale, tout en contribuant à la lutte contre la fraude à la TVA. Cependant, pour beaucoup de petites et moyennes entreprises (PME) ou de micro-entrepreneurs, cette échéance peut paraître lointaine ou complexe. Alors, comment anticiper cette transition pour éviter les mauvaises surprises ?
La facturation électronique ne se résume pas à l’envoi d’une facture au format PDF par email. Il s’agit d’un processus complet, de l’émission à la réception, entièrement digitalisé. Une véritable facture électronique doit être émise, transmise et reçue sous un format structuré, comme un fichier XML, et suivre des règles spécifiques de traitement et d'archivage. En France, la plateforme Chorus Pro joue un rôle central dans ce dispositif, car elle permet d'échanger des factures électroniques avec les administrations publiques.L’objectif de la facturation électronique est de garantir une traçabilité complète des flux financiers, une meilleure sécurité et une automatisation accrue des processus comptables. Elle permet également de réduire les coûts liés à la gestion papier (impression, envoi postal, archivage physique) et de raccourcir les délais de paiement.
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Si l’obligation de passer à la facturation électronique peut être perçue comme une contrainte, elle offre aussi de nombreux avantages :
1. Évaluer ses besoins et choisir une solution adaptéeToutes les entreprises n’ont pas les mêmes besoins en termes de facturation. Les grandes entreprises, avec des volumes de factures importants et des flux complexes, auront probablement recours à des solutions avancées, intégrant des systèmes de gestion (ERP) ou des outils d’automatisation. Les PME et les microentreprises, quant à elles, peuvent se tourner vers des solutions plus simples et moins coûteuses, comme des logiciels de facturation en ligne qui proposent déjà des fonctionnalités adaptées à la facturation électronique.Les entreprises doivent également s’assurer que la solution choisie est conforme aux normes de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP). Cela inclut la capacité à échanger des factures via le Portail Public de Facturation (PPF) ou des plateformes privées partenaires agréées.2. Se former et sensibiliser ses équipesLa transition vers la facturation électronique implique de nouveaux outils, mais aussi de nouvelles pratiques. Il est donc essentiel de former les équipes comptables et administratives pour qu’elles maîtrisent ces nouveaux processus. Des formations dédiées à la facturation électronique, souvent proposées par les éditeurs de logiciels, peuvent faciliter cette montée en compétence.De plus, sensibiliser les autres départements (ventes, achats, etc.) à cette transition permet de garantir une adoption fluide et homogène au sein de l’entreprise.3. Sécuriser ses données et son système informatiqueLa facturation électronique repose sur des échanges numériques de données sensibles. Il est donc primordial de sécuriser ses infrastructures informatiques pour éviter toute fuite ou piratage de données. Les entreprises devront s’assurer que leurs systèmes sont conformes aux exigences du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et qu’elles utilisent des solutions sécurisées pour le stockage et la transmission de leurs factures.4. Anticiper les coûts et adapter sa trésorerieSi la facturation électronique permet des économies à long terme, la mise en place de cette nouvelle méthode de travail peut engendrer des coûts initiaux : achat ou abonnement à un logiciel de facturation, formation du personnel, mise à jour du système informatique, etc. Il est donc recommandé d’inclure ces dépenses dans son budget prévisionnel et d’adapter sa trésorerie en conséquence.
Ne pas anticiper la transition vers la facturation électronique peut entraîner plusieurs risques pour les entreprises :- Non-conformité légale : Ne pas respecter les obligations légales peut entraîner des sanctions administratives et financières. En effet, l’administration fiscale sera en droit de refuser une facture qui ne respecte pas les normes imposées.- Perte de compétitivité : Une entreprise qui tarde à adopter la facturation électronique risque d’être perçue comme moins professionnelle par ses partenaires commerciaux. De plus, elle pourrait être confrontée à des retards de paiement si elle n’est pas en mesure de traiter rapidement les factures électroniques reçues.- Risque de surcharge administrative : Une transition mal préparée peut entraîner des erreurs ou des retards dans la gestion des factures, ce qui pourrait nuire à la trésorerie de l’entreprise et engendrer une surcharge de travail pour les équipes comptables.
Quand la facturation électronique sera-t-elle obligatoire pour toutes les entreprises en France ? L’obligation d’émettre des factures électroniques dépend de la taille de l’entreprise : depuis juillet 2024 pour les grandes entreprises, janvier 2025 pour les ETI et janvier 2026 pour les PME et microentreprises.Comment choisir une solution de facturation électronique ?Il est important de choisir une solution conforme aux exigences de la DGFiP, compatible avec le PPF ou une plateforme partenaire agréée. Il est aussi conseillé de tenir compte du volume de factures à traiter et des besoins spécifiques de l'entreprise en matière de gestion et d'automatisation.Quelles sanctions pour les entreprises ne respectant pas l’obligation de facturation électronique ?Les sanctions pour non-conformité à l’obligation de facturation électronique peuvent inclure des amendes administratives, et dans certains cas, le rejet des factures non conformes par l’administration fiscale, entraînant des retards de paiement ou des complications dans la gestion des relations commerciales.Quels avantages pour les PME et les microentreprises ?La facturation électronique permet aux PME et microentreprises de réduire leurs coûts de gestion, d'améliorer la traçabilité des paiements et de bénéficier d’une meilleure sécurité des données. De plus, la mise en place de ces outils numériques peut simplifier les relations avec les administrations et les partenaires commerciaux.
➸ Facturation électronique : ce que les entreprises doivent anticiper
➸ Dépôt des comptes annuels : procédure et signature électronique