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Comment lever des fonds pour sa start-up ?

Confrontés à un besoin de financement, les entrepreneurs peuvent faire appel à leurs proches, à des fonds d'investissement, à des cercles d'investisseurs privés ou même à la bourse.

Temps de lecture : 4 minute(s) - Par C Courvoisier | Mis à jour le 06-09-2023 15:46:00 | Publié le 11-01-2023   Photo : Shutterstock  
Comment lever des fonds pour sa start-up ?

Pas d'argent sans business plan

Le préalable à toute levée de fonds est d'évaluer le montant nécessaire au développement de l'activité. Affecter des emplois à chaque ressource et estimer le retour sur investissement potentiel selon au moins 3 scenarii, un médian, un optimiste et un pessimiste. Tout cela passe par la création d'un business plan et d'un executive summary, résumant la stratégie et les retours attendus selon différentes hypothèses.

C'est dans ce document que vont être déterminés le modèle économique et les retombées commerciales et financières des actions engagées dans les 3 ans à venir. Dans de nombreux cas, l'entrepreneur il mettra en lumière un recours nécessaire à des fonds extérieurs pour boucler le financement au-delà des seuls fonds propres des fondateurs.


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Collecter de l'argent auprès de ses proches : la « Love Money »

Les premiers financiers proviennent bien souvent de l'entourage. Famille, amis, anciennes relations professionnelles... Dans le jargon, ces levées sont surnommées la « love money ». Les montants, généralement peu élevés, servent à lancer l'activité par exemple en réalisant un prototype.

Attention, car si le projet n'aboutit pas, il est possible que ces personnes ne revoient jamais leur argent. Il est donc préférable d'encadrer strictement les conditions des apports, les risques et les retombées potentielles de l'opération. L'argent est-il prêté à l'entreprise ou l'entrepreneur ? S'agit-il d'un investissement au capital ? Dans ce cas sous quelles modalités ?

Pour bien faire les choses, n'hésitez pas à faire appel à un avocat en droit des sociétés, un expert-comptable voire un notaire, professionnels qui pourront prodiguer de précieux conseils. D'autant que leurs honoraires peuvent être inclus dans le business plan.




Le financement participatif : créez une communauté d'ambassadeurs

Depuis bientôt une dizaine d'années, les entrepreneurs peuvent faire appel aux plateformes de crowdfunding pour lever des fonds auprès de particuliers investisseurs. L'exercice nécessite là encore de peaufiner son business plan ainsi que les modalités retenues pour réaliser la levée de fonds.

Les plateformes peuvent aider à structurer le projet, mais si celui-ci n'est pas suffisamment précis au départ, les chances qu'il soit sélectionné s'amenuisent. Mieux vaut donc être le plus précis dans ses ambitions avant de faire une demande en ligne.

Attention, car ce mode de financement peut aussi coûter cher (rémunération des investisseurs...). Mais il peut permettre de fédérer une communauté d'ambassadeurs de la marque ou du produit et de futurs acheteurs. Le processus de levée de fonds peut alors aller bien au-delà de la simple recherche de financements.



Business angels et cercles restreints d'investisseurs

Autre solution : faire appel à un réseau de business angels. Il s'agit souvent d'anciens chefs d'entreprise qui ont réussi et aident celles et ceux qui se lancent à récolter leurs premiers fonds. Si c'est auprès d'eux que va se faire la levée de fonds, la démarche est bien plus riche puisqu'elle met en relation le créateur avec des profils expérimentés qui sont aussi en mesure d'apporter leurs connaissances et leur réseau.

Les « BA » peuvent être sollicités au travers de leurs associations. Le Réseau Entreprendre ou France Active sont de bons exemples, mais il en existe des dizaines à travers la France.

Point d'angélisme ici : ces professionnels avisés exigeront du porteur de projet qu'il démontre la solidité de son idée et n'hésiteront pas à le « challenger ». Là encore, un business plan bien ficelé, allié à la capacité de « pitcher » rapidement et le plus précisément possible, pourront faire mouche. Sans oublier la présentation du retour sur investissement potentiel et de l'horizon de sortie. Pour réussir leur levée de fonds et boucler leur tour de table, les entrepreneurs ont avant tout besoin de démontrer qu'ils ont « une vision ».

Les fonds de private equity ou capital-investissement

Cette fois, il s'agit de s'adresser à des sociétés financières spécialisées dans l'investissement au sein d'entreprise en croissance. Il en existe beaucoup sur le marché. Elles lancent chaque année plusieurs fonds thématiques pour collecter de l'argent auprès d'investisseurs particuliers - parfois dans le cadre d'une campagne de défiscalisation. Elles le réinjecteront dans une multitude de PME au travers de fonds de capital-risque, de capital développement, FCPR, FCPI...

Pour frapper à leur porte, mieux vaut avoir fait ses preuves en se confrontant au marché. Les entreprises financées sont, pour la plupart, déjà en phase de croissance et ont besoin d'argent frais pour passer un cap dans leur développement. Rares sont les fonds qui pratiquent « l'amorçage » (« early stage » ou « pré-seed »), c'est-à-dire le financement des premiers pas, même s'il en existe certains.

Le modèle économique de ces fonds suggère un retour sur investissement important. Autrement dit : il coûte cher. Attention aux conditions imposées et aux risques qu'elles font peser à la fois sur l'activité et sur la structure de détention de capital. Pour encadrer le deal, mieux vaut s'entourer d'un avocat spécialisé qui connaît les pratiques habituelles et qui pourra vous aider à négocier et à rédiger un pacte d'actionnaires.

Lever des fonds en bourse

Contrairement aux idées reçues, la bourse n'est pas réservée aux multinationales. Évidemment, l'entreprise doit déjà avoir atteint un certain stade de maturité pour s'engager dans ce processus de levée de fonds long, fastidieux et coûteux.

Le jeu peut en valoir la chandelle. En procédant à une augmentation de capital sur les marchés, l'entreprise peut bénéficier d'argent frais pour accélérer et passer à un niveau supérieur de son développement : R&D, internationalisation...

Le marché Euronext Growth est destiné aux PME qui souhaitent accélérer leur croissance. La procédure est simplifiée par rapport à d'autres introductions en bourse. En effet, le marché est régulé, mais pas réglementé. Les critères d'admission sont donc plus souples. Certaines exigences doivent toutefois être respectées. À ce jour, la taille moyenne des transactions est de 29 millions d'euros lors de l'introduction, contre 255 millions d'euros pour Euronext.

Les start-up et PME peuvent démarrer en effectuant leur introduction en bourse sur le marché Euronext Access. Ce segment est dédié aux entreprises qui ne réunissent pas (encore) les critères d'Euronext ou Euronext Growth.
Les critères sont encore plus souples et le prospectus requis est allégé. Ces sociétés de capitaux doivent toutefois détenir au minimum 1,5 million de fonds propres et émettre au moins 10.000 actions correspondant à 20% du capital ou 5 millions d'euros pour au moins 50% du capital.
Ce marché est un tremplin pour accéder à Euronext Growth ou Euronext Access+, il n'est pas une fin en soi.



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