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Les levées de fonds semblent être devenues un passage incontournable pour les PME et start-up qui veulent accélérer leur potentiel de développement. Elles peuvent être effectuées de plusieurs manières.
Quels que soient son secteur et sa taille, une entreprise a besoin d'argent pour développer son activité. Ce besoin peut se faire ressentir dès sa création, notamment lorsque la production et la commercialisation de ses produits ou services vont nécessiter des engagements financiers trop lourds pour les associés fondateurs. Le besoin d'argent frais peut aussi se matérialiser lors d'une phase d'accélération, que ce soit pour le développement de nouveaux produits, la conquête de nouveaux marchés, ou le déploiement à grande échelle d'une solution. Avec une levée de fonds, l'entreprise va bénéficier d'un nouveau souffle. Grâce à ces apports, elle va pouvoir procéder aux dépenses qu'elle estime nécessaires pour accroître son chiffre d'affaires et/ou sa part de marché : achat de machines ou d'infrastructures, recrutements, ouverture de nouvelles antennes régionales ou implantation à l'étranger… Toutes les dépenses sont envisageables.
Les méthodes de levées de fonds sont diverses et variées. Le choix va dépendre de la volonté des entrepreneurs, du montant attendu, des objectifs et de la capacité financière de l'entreprise. Dans tous les cas, toute société qui envisage d'aller à la recherche d'investisseurs se doit de mettre au point un business plan complet, à partir duquel elle pourra expliquer son projet dans le but de convaincre (« pitcher »). Le premier niveau de levée de fonds, nommé « Love Money », peut être réalisé dans l'entourage proche des associés ou de l'entrepreneur. Il s'agit de solliciter de l'argent auprès de sa famille, de ses amis ou dans son cercle de proches. Cette solution est souvent utilisée au démarrage, dans le but de réunir les fonds nécessaires au lancement d'une l'activité commerciale ou à la création d'un prototype par exemple. À moins d'avoir une famille très aisée, ces levées de fonds représentent souvent quelques dizaines de milliers d'euros au maximum. Ce qui est largement suffisamment à bon nombre d'entrepreneurs pour lancer leur activité. Attention cependant à ne pas négliger l'encadrement juridique d'une telle opération. Le deuxième niveau de levée de fonds consiste à faire appel à un cercle restreint d'investisseurs. Cette ambition nécessite de mobiliser son réseau et d'aller convaincre des tiers de miser sur l'entreprise. En échange de leur implication financière (et parfois entrepreneuriale dans le cas des business angels), les investisseurs demanderont un retour sur investissement. Cela peut être une part des bénéfices, assortie ou non d'un rachat des parts à terme avec plus-value. Le montant levé est alors généralement limité à quelques dizaines voire quelques centaines de milliers d'euros.
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Le crowdfunding est aussi une méthode de levée de fonds, qui permet aux entrepreneurs de solliciter une communauté d'internautes pour financer son projet.
Au troisième niveau de levée de fonds, on trouve les fonds d'investissement privés. Le « private Equity » s'est considérablement développé ces 10 dernières années. Dans ce cas, des sociétés de gestion financières agréées par l'Autorité des Marchés Financiers créent des sociétés d'investissement vouées à investir dans quelques dizaines d'entreprises selon une stratégie déterminée au départ. Elles vont ensuite se charger de collecter de l'argent auprès des investisseurs privés, l'investissement ouvrant parfois droit à une réduction d'impôts (fonds d'investissement dans l'innovation, …). Ces structures peuvent lever plusieurs millions d'euros. Cet argent est ensuite réinvesti dans les PME sélectionnées, qui peuvent toucher plusieurs centaines de milliers d'euros, voire plus selon leur projet. Pour les entrepreneurs, il faut savoir que cette solution représente un coût, puisqu'il faut rémunérer le travail des analystes, la collecte et in fine, les investisseurs. Enfin, le dernier niveau de levée de fonds est l'introduction en Bourse. Cette étape, longue, complexe et coûteuse, va permettre à l'entreprise de lever beaucoup d'argent sur les marchés financiers. Elle est généralement le signe d'un développement très important et d'une ambition énorme. Dans le milieu des startups, cette étape peut aussi marquer le passage au statut de « licorne ». La bourse ouvre la perspective de réunir un nombre très élevé d'investisseurs français et internationaux. Ceux-ci voient aussi l'avantage d'investir dans des sociétés qui disposent déjà d'un modèle éprouvé et d'une surface financière importante, même si les risques de faillite restent présents. Ils vont aussi y trouver la possibilité de céder plus facilement leurs titres financiers que dans les solutions précédentes.
Quel que soit leur montant, la plupart des levées de fonds sont effectuées en actions. Que ce soit par augmentation de capital ou par cession d'actions existantes, les associés initiaux perdent alors une partie de la propriété de l'entreprise, jusqu'à être parfois « dilués ». Néanmoins, certains mécanismes, figés par exemple dans un « pacte d'actionnaires », peuvent leur permettre de conserver le contrôle de la société, sans priver les nouveaux actionnaires de leur quote-part des bénéfices. D'autres levées de fonds sont réalisées sous forme d'une émission d'obligations. Ces titres financiers, moins connus du grand public, représentent une dette pour l'entreprise et une créance pour l'investisseur. Pour l'entrepreneur, l'avantage de cette solution est de collecter de l'argent sans avoir à modifier la structure du capital de l'entreprise. Mais elle nécessite, dans la plupart des cas, de verser des intérêts réguliers aux investisseurs (des « coupons »), ce qui représente une nouvelle charge pour l'entreprise et implique un remboursement à échéance. Ces solutions sont à examiner avec un avocat spécialisé en droit des sociétés.
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