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Création d'entreprise : quelles aides pour financer son développement ?

Même s'il est possible de créer une entreprise avec peu d'argent, le besoin de financement peut vite se faire ressentir au moment de se développer. Heureusement, des aides financières alternatives au crédit bancaire existent sous de multiples formes. Voici quelques aides auxquelles peuvent prétendre les créateurs d'entreprise en France.

Temps de lecture : 7 minute(s) - Par H Rossi | Mis à jour le 13-10-2023 16:05:00 | Publié le 04-10-2021 18:38  Photo : Shutterstock  
Création d'entreprise : quelles aides pour financer son développement ?

Les banques refusent souvent de faire crédit aux créateurs d'entreprise

Les établissements bancaires sont les premiers sollicités par les entrepreneurs et les professions libérales en besoin de financement. Mais si vous créez une entreprise, mieux vaut le savoir pour ne pas vous décourager : certains dossiers sont malheureusement systématiquement refusés. C'est notamment le cas :

- lorsque les besoins à financer sont immatériels, comme les embauches ou les dépenses publicitaires,
- lorsque l'entrepreneur n'a pas de patrimoine pour apporter une garantie en cas de non-remboursement,
- ou encore lorsque le montant est trop élevé par rapport à l'apport de l'entrepreneur ou au chiffre d'affaires qu'il a déjà réalisé.
En cas de refus bancaire, rien n'est perdu pour autant. Des solutions alternatives (ou complémentaires) au crédit classique existent. Différents types d'aides existent pour vous aider à financer votre projet de création. Il peut s'agir :
- du versement d'une somme d'argent,
- d'un allègement fiscal ou social,
- d'un hébergement, etc.
Certaines aides sont financées par l'État ou les collectivités territoriales, tandis que d'autres sont mises en place sur initiatives privées.

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Quelles aides publiques pour la création ou le développement d'une entreprise ?

On distingue plusieurs types d'aides à la création ou au développement d'entreprise. Celles-ci peuvent prendre plusieurs formes. Il peut s'agir :

- D'un allègement fiscal consistant en une déduction, une réduction ou un crédit d'impôt.
- D'un allègement des charges sociales (exonération des cotisations sociales);
- D'un financement pour une formation ou pour des prestations de conseil;
- D'un hébergement de l'entreprise qui sera créée à un coût bien moindre que celui du marché.
- D'une aide pour le montage du projet de création d'entreprise, incubation, etc.
- D'une somme d'argent versée au bénéficiaire pour financer son projet. Celle-ci peut être remboursable ou non. Dans cette catégorie, on trouve :

° Les subventions : ce sont des aides financières de l'État ou d'une collectivité locale sous forme de versement d'argent ou d'aides en nature comme la mise à disposition d'un local;
° Les prêts d'honneur ou prêts bonifiés : ce sont des crédits sans intérêts ni caution personnelle, souvent accordé au créateur d'entreprise,
° Les prêts participatifs (à ne pas confondre avec le financement participatif) : ce sont des prêts à taux fixes, assimilés à des quasi-fonds propres. Le prêteur a droit à un taux d'intérêt fixe et une participation aux bénéfices ;
° Les dispositifs de garantie d'emprunt, qui permettent de fournir une caution sur tout ou partie d'un emprunt. Ils renforcent la solidité des dossiers de financement présentés aux banques traditionnelles en réduisant leur risque
° Les avances remboursables, qui consistent en une avance de fonds,
° Les bourses et concours, etc...

Ces aides à la création d'entreprise sont en majorité mises en place par l'État et les collectivités territoriales. Ces dispositifs de soutien sont appelés « aides publiques ». D'autres aides sont octroyées aux créateurs d'entreprise sur initiatives privées ou proviennent de certaines fondations.




Où trouver des aides financières pour la création et le développement d'une entreprise ?

Les créateurs d'entreprise bénéficient d'un grand éventail d'aides. Ces dispositifs de soutien leur permettent de financer leur projet ou de faire face aux contraintes fiscales qui peuvent s'avérer difficiles à supporter financièrement.

L'aide à la reprise et à la création d'entreprise (ARCE)

L'ARCE est une aide réservée aux demandeurs d'emploi et elle est versée par Pôle emploi. Elle correspond à 45 % des droits à l'assurance-chômage qu'il reste à percevoir par le bénéficiaire au moment de la création de sa société.

Le versement se fait en deux fois. Le premier montant équivaut à la moitié de l'aide ARCE. La seconde moitié est remise au créateur d'entreprise 6 mois plus tard si celui-ci exerce toujours l'activité.

L'aide aux créateurs et repreneurs d'entreprise (ACRE)

L'ACRE (anciennement ACCRE) est une aide qui concerne principalement les demandeurs d'emploi et les jeunes âgés de 18 à 25 ans. Elle permet un allègement des charges sociales en début d'activité. Autrement dit, le bénéficiaire est exonéré du payement de ses cotisations sociales pendant sa première année d'activité.

L'exonération est partielle lorsque les revenus de celui-ci ne sont pas supérieurs à 30 852 euros. Par contre, elle est totale lorsque ses revenus sont compris entre 30 852 euros et 41 136 euros.

Les concours et les bourses

Selon le type de projet dont il est porteur, le créateur peut candidater pour l'obtention de certaines bourses (Bourse French tech, etc.) ou s'inscrire à des concours organisés pour soutenir financièrement la création d'entreprise. En cas de réussite, il peut bénéficier de diverses aides financières qui lui permettront de financer la création de sa société.

L'allocation chômage maintenue ou allocation de retour à l'emploi (ARE)

Le demandeur d'emploi indemnisé par pôle emploi et qui souhaite créer une entreprise peut demander à ce que ses allocations chômage soient maintenues. En choisissant ce type d'aide, le créateur d'entreprise garde son statut de demandeur d'emploi et perçoit son allocation chômage jusqu'à ce qu'il soit en mesure de se rémunérer (dans la limite de ses droits).

Les prêts d'honneur

Les prêts d'honneur servent à compléter l'apport personnel du créateur pour qu'il puisse commencer son activité. Il s'agit de prêts sans intérêt et sans demande de garantie, accordés par des réseaux d'accompagnement pour la création ou la reprise d'entreprise, des clubs de créateurs, des associations ou des fondations. Leur montant varie en fonction des projets et des réseaux et est souvent compris entre 2 000 et 50 000 euros.

Le crédit d'impôt recherche (CIR)

Il s'agit d'un dispositif de réduction d'impôts destiné aux entreprises qui investissent dans des opérations de R&D (recherche et développement). Les TPE/PME ainsi que les grandes sociétés sont concernées par cette aide.

Les concours

Enfin, les entrepreneurs peuvent aussi s'engager dans des concours. Certes, cela prend du temps et le résultat est incertain. Mais cela peut également être facteur de notoriété et permettre de tisser un excellent réseau professionnel, même si les premières marches du podium vous échappent.

Le Statut de Jeune entreprise innovante

Lorsque le développement de l'entreprise suppose des investissements de recherche et développement, le statut de JEI permet d'accéder à un certain nombre d'exonérations fiscales et sociales. Pour cela, il faut que ces dépenses représentent au moins 15 % de leurs charges (exonération d'impôts sur les sociétés et de la contribution économique territoriale)...



Trouves des investisseurs pour financer son projet

Le financement participatif

En ayant recours au « crowdfunding », l'entrepreneur va rechercher de l'argent auprès de particuliers sur une plateforme spécialisée. Il peut financer son activité selon plusieurs modes :

- En empruntant de l'argent : les Internautes vont lui prêter une somme qu'il devra leur rembourser avec des intérêts. Cet emprunt peut être fait sous forme obligataire (émission de titres financiers) ou de crédit.
- En trouvant des actionnaires : dans ce cas il partagera la propriété de l'entreprise avec les investisseurs. Ce mécanisme peut permettre de lever beaucoup de fonds, mais attention à la dilution si les tiers détiennent plus 50% des parts.
- En récoltant de l'argent contre un avantage en nature : en échange d'un don, l'entrepreneur s'engage par exemple à envoyer un des produits créés à ses investisseurs.

Les plateformes de financement participatif sont nombreuses : Wiseed, Anaxago, investbook, happycapital, les entreprêteurs, Lendopolis, Lendosphère, October, Raizers, Sowefund, Tudigo, Unilend... Elles peuvent être spécialisées sur un secteur géographique, un secteur économique, ou encore un ou plusieurs types de collecte (don, prêt, investissement).

Les réseaux et associations de financement d'entreprise

Ce sont de précieux alliés qui peuvent à la fois fournir une aide, un accompagnement et un prêt d'honneur aux entrepreneurs.

Initiative France, l'Adie, France active et le Réseau entreprendre sont des associations nationales avec des agences locales.

Le love money et les « business angels » et les fonds d'investissement

Lorsque le développement de l'entreprise nécessite une somme conséquente par rapport à l'apport de l'entrepreneur, celui-ci peut faire appel à des investisseurs externes à l'entreprise. En échange de l'apport d'argent, ceux-ci exigeront de prendre une participation au capital.

Les modalités d'entrée et de sortie ainsi que le prix des parts et les modalités de fonctionnement doivent être déterminés dans un pacte d'associé. Aussi, mieux vaut ne pas entamer ce type de levée de fonds seuls en s'entourant de professionnels aguerris : avocats en droit des société, plateforme de financement participatif, expert comptable...

Pour trouver des investisseurs intéressés, la première étape est de construire un business plan qui tient la route. Celui-ci devra ensuite être exposé aux investisseurs potentiels, qui décideront ou non de suivre. Ils deviendront alors actionnaire et partageront les bénéfices et la propriété de l'entreprise.

Les investisseurs privés peuvent être trouvés de plusieurs manières :

- dans le cercle proche du porteur de projet (love money) notamment pour démarrer,
- dans des réseaux spécialisés de business angels (le site FranceAngels permet de trouver ceux adaptés au projet de chacun),
- pour les levées de fonds de plusieurs centaines de milliers d'euros au minimum, au sein de sociétés de gestion financière spécialisées : FCPR, FCPI, ou autres fonds d'investissement. BPIFrance peut s'avérer d'une grande utilité pour structurer son projet et trouver les investisseurs adéquats.

Aides à la création d'entreprise : quelles sont les aides qui vous concernent ?

Les différentes aides à la création d'entreprise, octroyées par l'État, les régions ou les organismes privés, ne correspondent pas à tous les profils. Il existe des conditions d'éligibilité qui vont orienter certains profils vers une aide plutôt qu'une autre.

Ainsi, un dispositif d'aide peut :

- Être réservé à des domaines d'activité spécifiques comme le secteur du tourisme, du BTP, de l'agroalimentaire, etc.
- Dépendre du lieu d'implantation de la jeune société,
- Imposer de faire des investissements conséquents ou de recruter des employés pour soutenir la création d'emploi,
- Dépendre de votre statut actuel (chômeurs, micro-entrepreneur, etc.) ou à votre profil (jeune, femme, etc.).

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