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5 millions d'amende pour Bloomberg pour diffusion d'une fake news sur Vinci

L'Autorité des Marchés Financiers (AMF) vient d'infliger une lourde amende à l'agence de presse américaine Bloomberg. En cause, la diffusion d'une fausse information financière en 2016, qui avait fait chuter l'action Vinci de plus de 18%.

Temps de lecture : 1 minute(s) - Par Céline Dulary | Mis à jour le 31-01-2020 15:28:00 | Publié le 17-12-2019 16:39  Photo : © AMF  
5 millions d'amende pour Bloomberg pour diffusion d'une fake news sur Vinci

Tout est parti de la réception d'un faux communiqué de presse. Fin 2016, l'agence de presse Bloomberg reçoit une information semblant émaner du groupe de BTP Vinci. Selon l'Autorité des Marchés Financiers (AMF), le texte révèle « la découverte d'irrégularités comptables très graves nécessitant une révision des comptes consolidés », qui aurait pour conséquence « une perte nette » pour l'entreprise et le licenciement du directeur financier.

Une information qui s'avérera fausse, Vinci ayant indiqué avoir été « victime d'une usurpation d'identité », basée sur la création d'un faux site Internet et de fausses adresses e-mail aux noms de responsables de l'entreprise. Trop tard, le mal était fait. La fausse information portée à la connaissance des marchés avait eu pour conséquence une chute brutale du titre de plus de 18% en bourse.

Si Bloomberg vient d'être condamné, c'est pour avoir relayé cette fausse nouvelle. La commission des sanctions de l'AMF reproche à l'agence de presse de ne pas avoir vérifié l'information avant de la publier, alors que celle-ci était particulièrement sensible et allait avoir des conséquences lourdes et immédiates sur le cours de l'action de l'entreprise.

Selon le gendarme de la bourse, Bloomberg « aurait dû savoir que les informations étaient fausses », car le communiqué « faisant état d'informations d'une grande gravité, laissant présager une chute brutale et immédiate du cours de bourse », et « appelait à une vigilance accrue de la part des journalistes ». Or, selon l'autorité, l'information avait été publiée seulement une minute seulement après réception. Un délai qui empêche mécaniquement toute vérification.

Bloomberg a de son côté indiqué vouloir faire appel de cette décision, reprochant à l'AMF de mettre de côté « le rôle vital que joue la presse dans une société démocratique », et regrettant qu'elle n'ait pas identifié et sanctionné les auteurs du faux communiqué.

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