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Women Leadership Capital sera le premier fonds de capital développement et capital transmission dédié aux PME et ETI en croissance dirigées par des femmes. Un marché sous-investi et source d'opportunités, selon la société de gestion Apicap.
Pour Apicap, le constat est simple : si 1 PME sur 6 est dirigée par une femme en France, elles ne représentent que 4% des transactions de capital investissement. Autrement dit, 96% des entreprises financées en private equity sont gérées par des hommes. Ce chiffre correspond à des sociétés réalisant un chiffre d'affaires annuel compris entre 5 et 100 millions d'euros par an. Pour Apicap, cette « anomalie de marché » est une opportunité de création de valeur. Des études montrent que les sociétés dirigées par des organes de direction comprenant des femmes affichent une meilleure rentabilité que leurs pairs : « Les entreprises qui augmentent la diversité de 10% au sein de l'équipe de direction voient les marges d'EBIT augmenter de 1,6 point de pourcentage », selon le cabinet de conseil en stratégie, McKinsey (étude « Diversity Matters »). C'est sur ce segment de marché sous-adressé par le capital-investissement qu'Apicap souhaite se concentrer pour ce fonds.
Le fonds prendra la forme d'un FPCI doté de 100 à 200 millions d'euros, collectés auprès d'investisseurs institutionnels et de professionnels français et étrangers. Le premier deal devrait être signé dans l'année qui vient. Une équipe dédiée aura pour objectif d'investir de 8 à 20 millions d'euros dans 10 à 12 sociétés rentables et en forte croissance. Celles-ci seront vraisemblablement situées à 80% en France et à 20% en Europe. Les femmes doivent y tenir un rôle de gestion prépondérant (rôles de PDG, DG, gérante, membre du directoire, ou actionnaire significative) et aucun secteur économique n'est particulièrement privilégié. Les opérations visées sont des MBO (rachat d'une entreprise par ses dirigeants ou salariés), MBI (reprise d'entreprises), carve-out (procédure ayant pour objectif l'introduction en bourse) et capital developpement. Le projet est notamment porté par Claire Gomard, qui sera en charge des activités d'investissement. « Passionnée par les problématiques d'entreprise, je finance et j'accompagne depuis près de dix ans des dirigeants dans leurs projets de croissance et de développement. Le marché de l'entrepreneuriat féminin est sous-adressé par la profession et dispose d'un potentiel de croissance important », indique-t-elle. Philippe Pronost, directeur général adjoint de Apicap, se chargera du développement, de la gestion du fonds et des relations investisseurs. « Au-dela de l'objectif clair de rentabilité du fonds, nous souhaitons ainsi construire et faire vivre un ecosystème actif de dirigeantes et dirigeants, d'experts afin de faciliter les échanges d'idées et de bonnes pratiques pour favoriser la mixité. Nous croyons que celle-ci conduit à une surperformance des entreprises et plus généralement à un impact sociétal très positif », explique-t-il. Une dizaine de personnalités du monde économique, académique, artistique et sportif seront membre du comité stratégique.
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