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Le gouvernement travaille à la création d'un dispositif d'accompagnement des jeunes vers l'emploi. Ceux sans formation ni emploi pourraient toucher une aide allant jusqu'à 500 euros par mois pour s'inclure dans un parcours de formation ou s'immerger dans une entreprise.
Rien n'est encore acté, mais la mesure est bel et bien dans les tuyaux. Depuis cet été, le gouvernement planche sur un « revenu d'engagement jeunes », destiné à aider les jeunes sans emploi ni formation (ou en emploi précaire) à décrocher un emploi. Selon les données de l'Insee, environ 1,5 million de 15-29 ans étaient dans cette situation en 2019. Ce chiffre s'est encore dégradé en 2020 avec la crise. La part des jeunes adultes en décrochage est passée de 12,4% à 13,5% de cette tranche d'âge en un an, pour la seule France Métropolitaine. Le projet de « revenu d'engagement » est en fait une nouvelle mouture de la « garantie jeune universelle », sur laquelle le gouvernement planche depuis plusieurs mois. Ses contours exacts ne sont toutefois pas encore déterminés. Dans les grandes lignes, le jeune adulte passerait un contrat avec l'État qui l'engagerait à faire une immersion en entreprise ou à s'inscrire à une formation afin de déboucher sur un emploi. En échange, il pourrait bénéficier d'une aide d'un montant maximum de 500 euros par mois, modulable en fonction du contexte familial et personnel. Les détails des conditions ne sont pas encore fixés. Le flou qui entoure le dispositif génère des inquiétudes. Si la mesure est plébiscitée à gauche, la droite craint qu'elle n'ouvre la porte à la création d'un « RSA jeunes ». Les organisations patronales redoutent que l'instauration de cette mesure défavorise les contrats d'apprentissage, dont la rémunération est souvent proche de ce seuil la première année. Les syndicats s'étonnent aussi de ne pas avoir été invités à la table de travail au-delà de récents échanges avec le Premier ministre Jean Castex. Le projet a pourtant été lancé pendant l'été par la ministre du Travail Elizabeth Borne, après avoir été annoncé par Emmanuel Macron le 12 juillet dernier. C'est ce dernier qui se chargera de présenter le dispositif final, vraisemblablement fin septembre.
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A propos de l'auteur Hélène Rossi est rédactrice spécialiste des finances personnelles, de l'assurance et l'économie.