Sortie le 7 novembre
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La réforme des retraites sera à n'en point douter l'un des sujets brûlants de la rentrée 2019. Un rapport doit être remis au Gouvernement d'ici quelques jours, et le projet de réforme devrait être révélé à la fin de l'été. Ce nouveau régime pourrait être soumis au vote du Parlement en 2020 et entrer en vigueur en 2025.
La France compte aujourd'hui environ 40 régimes de retraite différents. Candidat à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron s'était engagé à créer un système « universel », basé sur un système par points dans lequel « 1 euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé ». Selon ce qui se dessine, c'est donc le nombre de points acquis au cours d'une carrière qui permettra de calculer le montant de la retraite. Cependant certains syndicats craignent les fluctuations de la valeur d'un point, qui pourraient entraîner la baisse des pensions de retraite. Point positif toutefois, contrairement au système actuel qui fonctionne par trimestre, chaque jour travaillé devrait être pris en compte. Deux éléments ne devraient pas changer : le taux de cotisation et le système de retraite par « répartition ». Dans ce système, ce sont les actifs qui paient les pensions des retraités, contrairement à la retraite par capitalisation qui consiste à constituer sa propre retraite en épargnant pour l'avenir (exemple du PERP).
A noter : la retraite complémentaire des cadres et travailleurs non-salariés fonctionne déjà par un système de points.
Le Premier ministre a récemment confirmé que l'âge légal de départ en retraite resterait fixé à 62 ans. Cependant, les Français devraient être incités à travailler jusqu'à 64 ans, probablement par la mise en place d'un système de « bonus-malus ».
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Le régime dit « universel » devrait vraisemblablement être flexible dans des cas précis. Par exemple, des points devraient être donnés pour la naissance de chaque enfant ainsi que pour prendre en compte les interruptions dans les carrières (maladie, maternité, chômage...). Les situations particulières telles que la pénibilité du travail ou les longues carrières devraient aussi être prises en compte. Pour les fonctionnaires et ceux qui bénéficient des régimes spéciaux, les primes devraient être prises en compte dans le calcul des droits. Du côté des travailleurs indépendants, un régime adapté devrait être proposé. En effet, leur statut leur impose de cotiser à la fois aux charges patronales et salariales, et le passage au régime par point pourrait avoir pour conséquence une brusque augmentation de leurs cotisations. Enfin, une pension de retraite minimum devrait être versée aux personnes ayant travaillé toute leur vie pour des revenus modestes.
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Dans notre système actuel, ce sont les cotisations des personnes qui travaillent qui servent à payer les pensions de ceux qui sont en retraite. D'année en année, plusieurs facteurs sont venus le fragiliser : l'arrivée progressive de la génération du « baby-boom » à la retraite (ceux nés entre 1945 et 1975), l'allongement de l'espérance de vie qui fait que mécaniquement les pensions de retraite sont payées plus longtemps, et la baisse de la natalité et du nombre d'actifs. Ainsi, en 60 ans, le nombre des cotisants a baissé tandis que celui des retraités a augmenté. Selon le Conseil d'orientation des retraites, en 1960, on comptait 4 actifs pour 1 retraité. En 2019, il n'y a plus que 1,7 actif pour 1 retraité. Les projections en 2050 prévoient 1,2 actif par retraité. Schématiquement, le paiement d'une pension de retraite était porté par 4 personnes en 1960, repose sur moins de 2 personnes en 2019, et sera porté par à peine plus d'une personne en 2050. Pour continuer à payer les retraites, il est donc nécessaire de modifier leur mode de financement.