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Le Congrès américain vient d'approuver un plan de 1 900 milliards de dollars pour relancer l'économie et lutter contre l'épidémie mondiale. Soutenu par Joe Biden, nouveau président Américain démocrate, il sera publié par décret à la mi-mars. Jamais auparavant les États-Unis n'avaient mis une telle somme sur la table. Actuellement, ce sont presque 20 millions d'Américains qui perçoivent des allocations après avoir perdu leur emploi. Ce plan de relance soulève deux questions majeures : est-ce qu'il suffira à relancer une reprise économique durable et quid d'une résurgence de l'inflation* ?
La crise covid a fait plus de 500.000 morts aux Etats-Unis. L'économie s'est contractée de 3,5% l'an passé, du jamais vu depuis 1945. En substance, le plan de relance prévoit 350 milliards de dollars d'aide aux collectivités publiques, des chèques de 1 400 dollars pour des millions d'Américains, et 49 milliards de dollars pour le dépistage et la recherche dans le cadre de la crise covid.
Après de longs débats et un vote sur les chapeaux de roue, le Sénat américain a approuvé le 6 mars 2021 le plan de relance voulu par Joe Biden pour sortir du marasme post-sanitaire. Le projet de loi a été adopté par 50 votes contre 49 et devrait être promulgué par le président le 14 mars. « Nous avons fait un pas de géant », a déclaré Joe Biden. Sans surprise, les républicains se sont d'abord opposés au plan de relance : trop onéreux et mal fléchés selon eux. Joe Biden a souhaité frapper fort pour relancer durablement l'économie. Ce plan gigantesque, que l'on compare parfois à une sorte de plan Marshall* sanitaire, créera plus de 7 millions de nouveaux emplois cette année et rendra les soins de santé plus accessibles avec une vaccination généralisée. Cependant des experts pointent déjà un risque d'inflation*.
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Les entreprises se préparent désormais au petit boom économique qui s'annonce dès le printemps. En février, 379 000 emplois ont déjà été créés ; soit trois fois plus que le mois précédent, dixit le département du Travail. Les commerces de bouche ont le plus embauché le mois dernier. Les services de santé et de vente au détail ne sont pas en reste. Les entreprises anticipent une relance de la consommation portée par le succès des vaccinations et l'épargne générée pendant la crise covid.
Pour certains experts, ce plan surdimensionné relancera inévitablement l'inflation et obligera la FED* à intervenir sur les taux d'intérêt dans une économie en surchauffe. D'autres au contraire, pensent que même avec une telle enveloppe budgétaire, les États-Unis ne connaîtront pas une flambée des prix qui pourraient dépasser l'objectif 2% fixé par la Banque centrale* américaine. Pour les plus optimistes, l'inflation ne devrait pas dépasser 2,25% en 2022 contre 1,3 % en 2020. In fine, les Etats-Unis devraient connaître une hausse modérée de l'inflation, en corrélation avec ceux des matières premières. La Fed n'y répondra sans doute pas immédiatement par un raidissement de sa politique monétaire, mais plutôt par une politique accommodante pour doper les marchés actions, offrant un refuge traditionnel contre l'inflation.
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