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L'ancien Premier ministre de François Hollande multiplie les interviews dans lesquelles il explique être motivé par « un ardent désir d'être utile » lors de la prochaine élection présidentielle de 2022.
Manuel Valls a derrière lui une longue carrière politique en France. Né à Barcelone en Espagne, il a été maire de la ville d'Evry sous l'étiquette du Parti socialiste entre 2001 et 2012 et député de l'Essonne de 2002 à 2012. Entre 2012 et 2014, il a été appelé comme ministre de l'Intérieur au début du mandat de président de la République de François Hollande. En 2014, il est devenu son Premier ministre, jusqu'à 2017. S'il s'ancre à gauche, les idées et la politique que Manuel Valls a mené au gouvernement ont été longuement critiquées dans son propre camps, notamment pour ses positions fermes relatives à l'immigration (certains le qualifiant de « Sarkozy de gauche ») et ses orientations économiques et sociales (au travers de la « loi Travail », passée en force). Il s'inscrit également dans une lutte pour la laïcité et contre l'extrême-droite.
Manuel Valls est aussi critiqué pour ses multiples revirements. Pour ses partisans, elles peuvent marquer une certaine liberté face au système politique. Mais beaucoup voient dans ces changements rapides un certain opportunisme. Lors des primaires du Parti socialiste en 2017, il sort deuxième derrière Benoît Hamon. Contrairement à la « charte » qui imposait aux participants malheureux de soutenir le candidat désigné, il appelle rapidement au soutien d'Emmanuel Macron pour la présidentielle. Le choix est d'autant plus étonnant que la rivalité et les désaccords entre les deux hommes sont bien connus, E. Macron ayant été le ministre de l'Économie dans le gouvernement de Manuel Valls. Brouillant un peu plus les pistes, l'ancien Premier ministre se déclare en parallèle prêt à travailler avec François Fillon, alors désigné comme le candidat de droite (LR). Après la victoire d'Emmanuel Macron, il se présente aux élections législatives et demande obtenir l'investiture du parti présidentiel « En Marche » (futur « LREM »), alors qu'il n'a pas quitté le Parti socialiste. Il ne l'obtient pas, et finit par quitter le PS après son élection comme député qui a donné lieu à de multiples rebondissements. Finalement étiqueté « LREM », il se rend peu à l'Assemblée nationale, participant à seulement 5% des votes après un an de législature. Et pour cause : Manuel Valls, à ce moment, a d'autres ambitions. Après des mois de rumeurs, il annonce en septembre 2018 vouloir être candidat à la maire de Barcelone et démissionne peu après de son mandat de député. Ces démarches lui valent de nouvelles critiques tant en France qu'en Espagne. « C'est sans doute un long processus qui a mûri », se justifie-t-il auprès du Parisien en 2019. « Quoi qu'il arrive, ma vie est ici. ». Mais en mai 2019, la liste de l'ancien Premier ministre français arrive en 4ème position. Loin de son ambition de départ, ce score lui permet néanmoins d'être élu au Conseil municipal de la ville.
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Depuis 2 ans, Manuel Valls continue régulièrement à prendre la parole dans les médias français. Et à l'aube de la campagne présidentielle de 2022, l'ancien Premier ministre souhaite de nouveau monter sur le ring du combat politique national. Dans le journal espagnol El Mundo, il a récemment déclaré vouloir démissionner de son mandat municipal pour revenir en France, expliquant que sa parenthèse barcelonaise correspondait à une « étape dans [sa] vie » qui est maintenant « terminée ». Une envie qu'il justifie dans les colonnes du Figaro, en mettant en avant son « amour de la France » et le fait que le pays « coule dans [ses] veines ».
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