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Alors que la France connaît une crise sociale sans précédent depuis le mois de novembre 2018 et le mouvement des gilets jaunes, les principaux chefs des six grands partis politiques français étaient sur le plateau de BFMTV afin de formuler des idées concrètes pour le pays. Permis de conduire, fermetures d'écoles, déserts médicaux, impôts, taxe d'habitation, tous les sujets ont pu être abordé.
Secrétaire général du Parti socialiste (PS), Olivier Faure s'est déclaré favorable à un impôt sur la fortune « vert ». Celui-ci servirait à financer la transition écologique. Il a aussi plaidé pour une rénovation des logements « passoires énergétiques ». Point de convergence avec François Bayrou, il a aussi proposé un projet en faveur de la régulation de l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux ainsi qu'une rémunération en fonction des territoires. Pour sortir de la crise sociale actuelle, O.Faure a émis l'idée d'une grande conférence sociale pour renouer le dialogue dans le pays et la création d'un « capital républicain" pour permettre aux citoyens qui le souhaitent de pouvoir se reconvertir.
Pour son premier grand débat depuis la défaite au second tour des élections présidentielles 2017, Marine le Pen, présidente du Rassemblement National (RN) était attendue. Elle a proposé de réduire les impôts en les baissant de 10% sur les trois premières tranches de l'impôt sur le revenu. Elle souhaite également renforcer le tissu économique local en adressant en priorité les commandes publiques aux entreprises. Ce serait une forme de protectionnisme économique à la française. La députée a aussi proposé l'idée d'un dégrèvement de la CSG sur cinq ans. Concernant l'Europe, sujet peu abordé, elle a proposé la suppression de la directive de l'Union européenne sur les travailleurs détachés. Enfin, pour sortir de la crise sociale actuelle et, en particulier, du mouvement des gilets jaunes, Marine le Pen propose une dissolution de l'Assemblée nationale et l'instauration immédiate de la proportionnelle aux élections législatives afin de représenter toutes les sensibilités politiques.
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Le leader du Mouvement Démocrate, MODEM, a plaidé pour la lutte contre l'évasion et l'optimisation fiscale. Au niveau de l'école, il souhaite que l'Etat ne puisse plus en fermer dès lors que des élus locaux s'y opposent. Ce serait un moyen pour faire revenir des familles dans les villages désertés. Aussi, il argumenté en faveur de la création d'une bourse pour les jeunes médecins qui accepteraient de s'installer dans des déserts médicaux. Il s'est dit favorable à l'instauration de 30% de proportionnelle aux élections législative, à la réduction du nombre de parlementaires et à la reconnaissance du vote blanc. François Bayrou a également proposé un assouplissement du référendum d'initiative partagée, en proposant de fixer le seuil nécessaire à un million de signatures.
Le chef du parti historique de la droite, Les Républicains, s'est positionné tout le long du débat en faveur d'une baisse des impôts et hausse du pouvoir d'achat. Pour ce faire, il a proposé une baisse de 10% de l'impôt sur le revenu ainsi qu'une indexation des retraites sur l'inflation. Il s'est également opposé à une hausse des taxes sur le carburant, à l'origine de la colère des gilets jaunes depuis le 17 novembre 2018. L.Wauquiez a proposé une aide sociale unique et voudrait expérimenter une mise en place de contreparties en échange des prestations sociales telles que le RSA. A propos des violences continues lors des manifestations hebdomadaires, le président du parti LR a réclamé l'instauration de peines planchers pour les agressions contre les forces de l'ordre ainsi que l'interdiction des manifestations dans les villes en cas de risques de violences.
Le leader de la France Insoumise a plaidé en faveur de l'augmentation des minima sociaux afin que, entre autre, les retraités ne puissent pas avoir des revenus inférieurs au SMIC. Il a proposé la création d'un impôt universel qui serait payé par tout citoyen français où qu'il se trouve dans le monde afin de lutter contre l'évasion fiscale. Aussi, il a demandé la création de neuf nouvelles tranches d'impôts sur le revenu (en plus des cinq déjà existantes). Jean-Luc Mélenchon a exprimé le souhait que l'Etat se fixe l'objectif de services publics accessibles à tout le monde à moins de vingt minutes. Pour lutter contre les déserts médicaux, il propose la rémunération des étudiants en médecine en l'échange de l'installation de ces médecins dans des zones délaissées et a évoqué l'idée de « médecins-fonctionnaires ». Enfin, il s'est aussi dit totalement favorable à l'idée d'un référendum d'initiative populaire.
Scruté avec attention car membre de la majorité et proche d'Emmanuel Macron, Stanislas Guérini s'est appliqué à défendre la politique mise en œuvre par le gouvernement et les décisions du Président de la République. Il a confirmé l'objectif de suppression de la taxe d'habitation pour tous les Français d'ici la fin du quinquennat. Il a proposé une location par l'Etat de véhicules respectueux de l'environnement à 50 euros par mois afin de lutter contre la pollution. Dans la foulée, il s'est fermement opposé à une hausse de la taxe sur les carburants. La réforme constitutionnelle n'a pas été oubliée : S.Guérini a proposé l'idée d'un projet de loi d'initiative citoyenne qui permettrait à un groupe de citoyen d'élaborer un texte de loi qui serait obligatoirement soumis au Parlement dès lors qu'un seuil suffisant de signataires serait atteint. Concernant le permis de conduire, le délégué général de la République en Marche a proposé que les jeunes, dès 17 ans, puissent passer le permis de conduire et de financer le permis des volontaires du service national universel.