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La situation du transporteur reste délicate, dans un secteur en crise. Le soutien de l'État doit permettre à la compagnie de redécoller plus rapidement dès que les conditions seront favorables.
Dans un secteur en crise, la situation des transporteurs reste délicate. Nettement touchée, Air France-KLM vient de réaliser une augmentation de capital de 1,036 milliard d'euros pour renflouer ses caisses, dont 593 millions ont été apportés par l'État français. Ce nouvel investissement complète une aide de 10,4 milliards d'euros procurée par les gouvernements français et néerlandais l'année dernière. Le 6 avril dernier, l'État a été autorisé par la Commission européenne à transformer une partie de ce prêt, soit 3 milliards d'euros, en capital. Prévoyant une « reprise significative de la demande cette année », le directeur général Air France-KLM, Benjamin Smith, a estimé que l'aide publique apporterait à la compagnie « une plus grande stabilité pour aller de l'avant lorsque la reprise commencera ».
L'État vient ainsi de doubler sa participation dans Air France-KLM, celles-ci atteignant désormais 28,6% du capital. Le gouvernement néerlandais détient quant à lui 9,3 % de la compagnie, China Eastern Airlines 9,6 %, et Delta Air Lines 5,8 %. Mais cette nouvelle participation n'est pas « un chèque en blanc », selon les propos de Bruno Le Maire. Air France est ainsi dans l'obligation de céder 18 de ses créneaux de vol de l'aéroport d'Orly à d'autres compagnies. L'année dernière, la compagnie avait également été sommée par le ministre de l'Économie « d'apporter la preuve de sa compétitivité » et de renouer avec les bénéfices : « le contribuable fait un effort, Air France doit faire un effort de son côté ». La Commission européenne a, de plus, interdit toute distribution de dividende tant que la recapitalisation n'est pas remboursée à 100% par la compagnie. La rémunération des membres de direction, y compris au moyen de bonus, est également limitée tant qu'au moins 75% ne sont pas restitués. Les perspectives restent pour l'instant incertaines : la compagnie a rappelé que la pandémie a eu « un impact défavorable significatif sur les activités, la situation financière et les résultats du groupe au cours de l'exercice clos au 31 décembre 2020, avec un résultat d'exploitation diminution de 5,7 milliards d'euros par rapport à l'exercice précédent ».
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