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Le président des Républicains a publié dans Le Monde une réponse à la lettre aux Européens d'Emmanuel Macron. Il propose une refondation de l'Europe centrée sur les nations et précise son projet, qui prévoit de priver la Commission Européenne de certains pouvoirs.
Au fil de son texte, le Président des Républicains fait l'analyse d'un échec de l'Union Européenne. « En deux ans, Emmanuel Macron n'est parvenu à aucun progrès sur la scène européenne ; aucune des idées du discours de la Sorbonne ne s'est traduite en actes », écrit Laurent Wauquiez. Il dénonce une campagne de communication et notamment les « slogans incatatoires » tels que « refonder l'espace Schengen », « créer une Europe sociale », ce qui à ses yeux n'auraient plus de sens. L'autre reproche formulé par le chef du parti LR est le manichéisme du Président qui oppose les « proeuropéens et antieuropéens, progressistes et nationalistes, sauveurs et destructeurs ». Au contraire, Laurent Wauquiez prône une stratégie à mi-chemin entre « la fuite en avant » d'Emmanuel Macron et « la déconstruction européennes » souhaitée par les eurosceptiques.
Laurent Wauquiez propose de refonder l'Europe sur cinq points principaux. « L'Europe doit et devra s'appuyer sur les nations pour grandir et réussir ». Le chef des Républicains s'oppose catégoriquement à une Europe fédérale. Il fustige la « souveraineté européenne » à laquelle le président de la République fait souvent allusion, et affirme que l'Europe doit se construire non pas « sur les décombres des nations », mais sur les nations elles-mêmes. « Redonnons au projet européen des pierres d'angle », écrit-il. Il refuse par ailleurs tout nouvel entrant dans l'Union. Le second point est que « l'Europe ne vient pas de nul part » : « elle est le fruit de trois traditions, gréco-latine, judéo-chrétienne et des Lumières », écrit Laurent Wauquiez qui dénonce une mondialisation déloyale et déséquilibrée au sein de laquelle l'Europe porterait une « voix unique qu'il faut transmettre aux générations à venir ». Un « combat» pour contrer « l'islamisme qui menace les fondements de notre civilisation ». Dans un troisième temps, Laurent Wauquiez s'attaque à la compétence normative de l'Union européenne. Plutôt que de sans cesse imposer aux États des normes, il propose une Europe « pilote de grands projets d'infrastructures, tels que le Lyon-Turin ou la couverture du continent européen en 5G ». Un point de convergence émerge toutefois entre le Président des Républicains et Emmanuel Macron : la nécessité d'un protectionnisme européen. « Cessons de privilégier l'intérêt potentiel du consommateur en ouvrant toujours plus notre marché intérieur, pour enfin privilégier nos emplois et les stratégies qui feront grandir nos champions [...] Quand le président se découvre partisan de la préférence européenne, je suis heureux de constater que celui qui a bradé Alstom à l'américain General Electric corrige son approche et rejoint nos positions ». Enfin, le dernier point abordé dans cette lettre est celui de la défense des frontières. Le chef des Républicains propose un plus strict contrôle aux frontières européennes et françaises. Il raille la proposition d'Emmanuel Macron d'imposer une répartition européenne des migrants. Au contraire, il prend une position défendant la liberté des États-membres d'accueillir ou non ces nouveaux arrivants. « Une construction politique doit apporter un surcroît de protection et défendre ses frontières ».
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