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Le développement du télétravail, une menace pour les SCPI ?

L'année 2020 a vu l'émergence du télétravail. La situation sanitaire exceptionnelle liée au Covid-19 a obligé des millions de personnes à continuer à exercer leur fonction depuis leur domicile. Le recours massif à ce mode de travail - largement désorganisé à cause de l'urgence de la situation - pourrait devenir demain une nouvelle norme. Le télétravail a émergé comme une solution et devrait s'installer durablement. Un changement majeur qui peut menacer les SCPI ?

Temps de lecture : 2 minute(s) - Par Geoffroy Barre | Mis à jour le 17-09-2020 11:03:00 | Publié le 15-09-2020 10:45  Photo : (c)  
Le développement du télétravail, une menace pour les SCPI ?

Le télétravail peut-il sonner la mort des SCPI de bureaux ?

Avec un nombre de collaborateurs présents dans les bureaux qui pourrait baisser (via l'instauration du télétravail), pourquoi les entreprises continueraient-elles à louer trop de mètres carrés ? La révolution dans l'organisation des modes de travail que nous vivons peut nous faire penser que, demain, les bureaux seront désertés. Chacun chez soi ? Peu probable.

« Beaucoup d'entreprises ne songent pas forcément à réduire l'espace occupé mais plutôt à le repenser et le réadapter au monde d'aujourd'hui confie Vincent Arnaud, co-fondateur de Symphony Partners, qui loue des espaces de bureaux partagés à Paris. Revoir à la baisse le taux d'occupation et in fine baisser la jauge de collaborateurs présents à un instant T nécessite une réflexion globale. Une dose de flexibilité est nécessaire. Il faut organiser les règles du télétravail, repenser l'aménagement des bureaux… ». En clair, bien qu'une recherche d'optimisation des coûts de l'immobilier est inévitable – surtout en temps de crise économique – il ne faut pas s'attendre à une correction forte. Une désertion des bureaux n'est pas en vue. L'absence d'interactions sociales et d'unité dans les équipes est un frein majeur à la généralisation du travail à distance.

Ce qui se prépare est d'une toute autre nature : les entreprises vont vraisemblablement réduire l'espace occupé par leurs bureaux en développant en parallèle le travail à domicile. Mais elles vont surtout créer des lieux de travail plus compatibles avec la distanciation sociale, des espaces plus vastes, plus collaboratifs. Une surface utilisée différemment. Les SCPI ont un rôle à jouer en mutualisant par exemple lorsque cela est possible des espaces. Une possibilité rapide à déployer pour les SCPI qui ont en portefeuille des actifs occupés par des multilocataires. Une adaptation nécessaire pour continuer d'avoir une bonne attractivité.

Le bureau devrait rester le nœud des relations de l'entreprise, le « pavillon » d'une société pour attirer les talents.

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La nécessaire adaptation des SCPI dans un mode post-Covid-19

Annoncer la mort des SCPI car le monde du travail évolue, c'est mal connaître le fonctionnement de ces sociétés qui, depuis plus d'un demi-siècle, accompagnent les grands mouvements sociétaux. A l'origine, les SCPI investissaient uniquement sur le marché des bureaux et des commerces en Région Parisienne. Puis elles ont dû gérer les envies nouvelles des entreprises, ouvrant les surfaces et cassant les bureaux individuels avec l'apparition des open-space.

Les SCPI les plus agiles ont depuis longtemps déjà diversifié leurs actifs en anticipant l'émergence du e-commerce et le besoin fort de locaux de logistiques. Avec un mix qui leur permet de disposer de biens variés, elles n'ont pas à craindre cette arrivée du télétravail.

Les SCPI qui vont le mieux s'en sortir sont celles qui disposent d'actifs de qualité appelés « Core ». Dans les quartiers centre-affaires à Paris et dans les métropoles régionales, les emplacements les mieux desservis et les plus attractifs vont continuer de rayonner.

Les principaux indicateurs de la santé du marché sont là pour confirmer qu'il n'y a aucune crainte. La demande est toujours haute, le taux de vacance reste réduit. De plus, pendant la période de confinement et ensuite, seule une minorité de locataires a demandé un report ou une annulation de loyers. Les millions de mètres carrés désertés lors du confinement ne l'ont été que temporairement. Le bureau n'est pas mort. La pierre papier spécialisée dans les bureaux non plus.






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