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Private equity : comment les LPs envisagent d'investir en 2025

L'environnement macroéconomique impose de nouvelles dynamiques dans la gestion des portefeuilles des Limited Partners (LPs). Selon la 41e édition du Baromètre Global Private Equity de Coller Capital, les investisseurs maintiennent un fort intérêt pour les actifs alternatifs, malgré des contraintes de liquidité et une incertitude persistante.

Temps de lecture : 2 minute(s) - Par C Dulary | Publié le 16-12-2024 12:30  Photo : Shutterstock  
Private equity : comment les LPs envisagent d'investir en 2025

Maintien des actifs alternatifs : une stratégie résiliente

Le baromètre indique que la quasi-totalité des LPs envisagent de maintenir ou d’augmenter leurs allocations aux actifs alternatifs l'année prochaine. Parmi les classes d’actifs, le private equity reste central, avec 90 % des répondants favorisant une stabilité ou une hausse de leur allocation. La dette privée (qui fera l'objet d'un dossier spécial dans notre magazine papier de janvier) suit cette tendance, avec 84 % des investisseurs prêts à maintenir ou accroître leur exposition.

Les fonds secondaires continuent également de s’affirmer comme une composante clé des stratégies alternatives : 45 % des LPs les considèrent désormais comme un pilier central. Ces véhicules offrent des solutions pour ajuster les portefeuilles, accéder à des liquidités et maximiser la valeur d’actifs performants.

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Priorités stratégiques : performance, liquidité et innovation

Dans cette ambiance qui incite plutôt à la prudence, les LPs privilégient donc des approches ciblées. La recherche de liquidité reste une priorité. Les fonds secondaires et les stratégies de crédit sont particulièrement appréciés pour leur capacité à répondre à ces besoins. Les investisseurs souhaitent également une plus grande transparence de la part des General Partners (GPs) sur les appels de fonds et les distributions futures, ce qui reflète une gestion prudente des flux de trésorerie.

Bien sûr, la performance reste un critère clé pour guider les allocations. Les LPs cherchent donc à collaborer avec des GPs capables de démontrer des résultats solides, soutenus par des stratégies bien définies. Parallèlement, l’innovation technologique, notamment la digitalisation et l’intelligence artificielle (IA), est perçue comme un moteur essentiel de création de valeur à long terme. Le baromètre souligne ainsi que 73 % des investisseurs voient ces technologies comme les plus grandes opportunités pour les portefeuilles dans les cinq prochaines années.

Enfin, dans le domaine du crédit, deux tiers des LPs prévoient de réduire le nombre de gestionnaires et de se concentrer sur des stratégies spécifiques. Une approche qui reflète probablement leur volonté de rationalisation leurs choix dans un marché de plus en plus diversifié.




Des différences régionales et sectorielles

Reste que les préférences des LPs varient selon les régions. En Asie, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud semblent se tourner vers une amélioration de l'attractivité pour le private equity. Mais les défis locaux, parmi lesquels l'on peut citer les difficultés de recrutement en private equity, demeurent. Les fonds pan-asiatiques, offrant une diversification régionale, semblent ainsi être privilégiés pour équilibrer les risques.

Sur le plan sectoriel, la digitalisation domine suivie par des opportunités spécifiques dans des secteurs émergents. Les branches plus risquées ou de niche, comme les franchises sportives ou les droits musicaux, suscitent un intérêt limité principalement en raison de l’incertitude autour des valorisations et des plans de création de valeur.



Pour 2025, gageons que le private equity demeurera l'un pilier des portefeuilles institutionnels ; mais les choix stratégiques se concentreront probablement davantage sur des allocations optimisées et des partenariats avec des GPs alignés sur les priorités des investisseurs. L’innovation et la résilience seront les maîtres-mots pour prospérer dans un paysage en pleine mutation.

En clair, les LPs disent toujours « oui » aux actifs alternatifs, mais avec des critères plus exigeants ! La pression sur les GPs pour améliorer la transparence et répondre aux attentes croissantes des investisseurs en matière de liquidité et de performance devrait ainsi être significative. De leur côté, les LPs navigueront dans un équilibre entre prudence et opportunité, cherchant à maximiser les rendements tout en gérant les risques inhérents à un contexte économique incertain.

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