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L'argent dort rarement tranquille, mais les placements sans risque garantissent la préservation de votre capital. Ils conviennent parfaitement pour constituer une épargne de précaution ou pour les personnes averses au risque. Cependant, leur sécurité s'accompagne souvent d'un rendement faible, parfois inférieur à l'inflation.
55 millions d’ouvertures actives pour le Livret A, et près de 600 milliards d'économies déposées par les épargnants sur ces deux placements phares. Un vrai succès, expliqué par la combinaison de la simplicité, de la liquidité et de la sécurité de ces placements réglementés par l'Etat. Les épargnants peuvent placer jusqu’à 22.950 euros pour le Livret A et 12.000 euros sur le Livret Développement Durable et Solidaire (LDDS), hors intérêts. Le point fort : garanties à 100 % par l’État, les sommes déposées sont disponibles à tout moment et les gains ne subissent ni imposition ni cotisations sociales. Depuis février 2023, leur taux est fixé à 3 %. Mais attention, dès février 2025, il devrait s’établir à 2,5 %, une baisse anticipée. Cependant, ces forteresses de stabilité ont leur talon d’Achille : le rendement peut rapidement devenir inférieur à l’inflation. Ils se révèlent donc intéressants pour constituer une épargne de précaution, mobilisable à tout moment, mais peu adapté pour faire croître son capital à long terme.
Face à la hausse des prix, le Livret d'Épargne Populaire (LEP) est un allié redoutable. Réservé aux ménages modestes, il est conçu pour protéger les plus vulnérables. Avec un taux de 4 % en 2023, prévu à 3 % en 2025, il surpasse tous les autres placements réglementés, toujours en maintenant la disponibilité des fonds et sans imposition des gains. Sa performance repose sur une règle simple : son taux ne peut être inférieur à la moyenne semestrielle de l’inflation hors tabac. Son plafond de 10 000 euros limite toutefois son attrait pour les épargnants, même s'il reste une option privilégiée pour sécuriser de petites épargnes tout en battant la hausse des prix.
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Livret Jeune, un tremplin pour les générations en devenirDestiné aux jeunes de 12 à 25 ans, le Livret Jeune s’impose comme une version initiatique du Livret A. À la différence de son homologue, il offre un taux obligatoirement supérieur, fixé librement par les banques mais jamais en dessous de celui du Livret A. Avec un plafond de 1 600 euros, ce produit d’épargne, exonéré d’impôts, est une excellente introduction à la gestion financière, même s’il reste limité dans sa portée.
L’assurance-vie, en particulier à travers ses fonds euros, incarne l’épargne sécurisée par excellence. Ici, le capital est garanti, quelle que soit l’évolution des marchés financiers. En 2023, ces fonds ont offert un rendement moyen de 2,6 %, un chiffre qui devrait se stabiliser dans les années à venir. À cela s’ajoute un avantage fiscal non négligeable après huit ans de détention, même si l'inconvénient principal, ne nous le cachons pas, est la fiscalisation des gains. Ce qui rend son rendement réel difficilement supérieur à l'inflation.Cependant, l’accès exclusif aux fonds euros tend à disparaître. La plupart des contrats imposent désormais une diversification, avec une partie des sommes investies dans des unités de compte, potentiellement plus rémunératrices, mais aussi plus risquées. Cette évolution limite l’attrait des fonds euros pour les épargnants les plus prudents. Un mal pour un bien ?
Longtemps prisés pour leur sécurité et leur rentabilité, le Plan d'Épargne Logement (PEL) et le Compte d'Épargne Logement (CEL) peinent aujourd'hui à séduire. Le PEL, avec son taux fixe de 1,75 % brut, reste stable, mais son plafond élevé (61 200 euros) et ses conditions rigides en font un produit moins compétitif (comme l'obligation de bloquer l'argent pendant au moins 4 ans). En contrepartie, il offre la possibilité de bénéficier d’un prêt immobilier à taux avantageux, un attrait non négligeable dans un contexte de hausse des taux mais dont l'intérêt reste hypothétique.Le CEL, quant à lui, offre une flexibilité appréciable. Son épargne, plafonnée à 15 300 euros, reste accessible à tout moment, mais son taux de 1,75 % brut à partir de février 2025 le rend moins attractif que d’autres livrets réglementés. D'autant que les gains issus des CEL ouverts après 2018 sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux cotisations sociales, ce qui réduit son rendement net.
Hors des produits réglementés, les livrets bancaires sont à regarder pour leur souplesse. Proposés directement par les banques, ils offrent la possibilité de dépasser les plafonds des livrets réglementés tout en bénéficiant parfois de taux promotionnels. Toutefois, leurs intérêts sont fiscalisés à hauteur de 30 %, ce qui réduit leur attrait pour les épargnants à la recherche d’un rendement net.Les comptes à terme, quant à eux, offrent un taux garanti pour une durée déterminée, souvent entre 6 mois et 5 ans. Leur rendement dépend des conditions de marché, mais leur principal inconvénient réside dans leur faible liquidité. Retirer son argent avant l’échéance entraîne des pénalités, rendant ce produit adapté à ceux qui peuvent immobiliser leur épargne.
Pour les particuliers, les placements sans risque s’inscrivent dans une logique d'épargne de précaution, puis de compromis en fonction de l'aversion à la volatilité des autres placements. Ils ne promettent pas des rendements spectaculaires, mais offrent une stabilité précieuse. Leur faible rendement oblige toutefois les épargnants en recherche de réel rendement à diversifier leurs supports, au moins partiellement, pour espérer faire croître leur patrimoine.