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L'assouplissement du dispositif, entré en vigueur en juin après la promulgation de la loi Attractivité, élargit le nombre des entreprises éligibles et ouvre de nouvelles perspectives d'investissement aux particuliers.
Avant la réforme, le PEA-PME se limitait à un périmètre restreint, un carcan qui freinait mécaniquement son expansion. Seules les entreprises de moins de 5.000 salariés, avec un chiffre d'affaires inférieur à 1,5 milliard d’euros et un bilan n'excédant pas 2 milliards d’euros, pouvaient prétendre à intégrer l'enveloppe. Ce cadre strict a entraîné une sous-utilisation de l'outil par les investisseurs, qui y ont placé seulement 2,7 milliards d’euros en 2023. En comparaison, le PEA classique, bénéficiant d'une plus grande liberté, a drainé 113 milliards d’euros, soulignant ainsi l’écart de popularité entre les deux dispositifs.La nouvelle loi vient donc corriger ces lacunes en modifiant l'une des principales restrictions : désormais, les entreprises dont la capitalisation boursière atteint jusqu’à 2 milliards d’euros ou qui ont respecté ce seuil lors des quatre derniers exercices peuvent être éligibles au PEA-PME. Cette mesure, bien plus souple, ouvre la porte à un plus grand nombre d'entreprises, notamment celles cotées sur Euronext. Les investisseurs peuvent désormais inclure dans leur PEA-PME des titres d'entreprises comme Assystem, Bénéteau, Eramet, FNAC Darty, Ipsos, TF1, ou encore Vallourec.À une échelle européenne, la réforme prend une dimension encore plus importante. Plus de 1 400 titres cotés sur les différents marchés d’Euronext deviennent ainsi accessibles aux épargnants. Cet élargissement pourrait considérablement augmenter la popularité du PEA-PME, en attirant à la fois les petites et moyennes entreprises ainsi que les entreprises de taille intermédiaire (ETI), perçues comme des piliers économiques.
Cet assouplissement tombe à point nommé dans un contexte économique où les placements sur les petites et moyennes entreprises suscitent un regain d’intérêt. Par ailleurs, la demande croissante pour l’innovation, en particulier dans les secteurs émergents comme la tech, fait de ces entreprises des cibles privilégiées pour les investisseurs en quête de performance.Autre point crucial : le maintien du plafond de versement. Alors que le PEA classique est plafonné à 150 000 euros, le PEA-PME permet aux investisseurs de placer jusqu’à 225 000 euros. Ce montant, supérieur de 75 000 euros, est un atout non négligeable pour ceux qui souhaitent maximiser leurs investissements dans les PME et ETI.Enfin, l'un des attraits majeurs du PEA-PME reste ses avantages fiscaux, qui demeurent très compétitifs. L’exonération d’impôt sur le revenu au bout de cinq ans de détention (hors prélèvements sociaux de 17,2 %) est un argument de poids pour les particuliers. Cet avantage fiscal est particulièrement apprécié dans un contexte où les rendements des autres produits d’épargne sont en baisse, notamment avec la révision à la baisse des taux des livrets réglementés (Livret A, LDDS).
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