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Où placer ses économies ?

Lorsque l'on commence à pouvoir mettre de l'argent de côté, se pose la question du support sur lequel placer ses économies. Livrets bancaires, assurances-vie, crowdfunding... Difficile d'y voir clair dans la myriade des placements existants et de comprendre dans quoi on investit et quelles sont les vraies perspectives.

Or, le secret pour trouver "le" bon placement est souvent de savoir d'abord quels sont ses objectifs personnels, puis de connaître les placements qui peuvent y correspondre.

Temps de lecture : 3 minute(s) - Par C Courvoisier | Mis à jour le 12-10-2020 11:20:00 | Publié le 01-07-2019 15:18  Photo : © Pixabay  
Où placer ses économies ?

1. D'abord sécuriser une partie de ses économies grâce à des livrets

C'est la première chose à faire : commencer à épargner en favorisant les livrets d'épargne sécurisés, qui permettent de mettre de côté tout en pouvant mobiliser son capital rapidement en cas de dépense imprévue.

Les placements correspondants sont le Livret A, le Livret Développement Durable et Solidaire (LDDS) et le Livret d'Epargne Populaire (LEP). Avec un taux de rémunération inférieur à l'inflation, avoir un de ces comptes est toujours mieux que de laisser de l'argent dormir sur son compte courant. Il est vrai que ces placements ne sont pas très rémunérateurs, néanmoins l'objectif premier, la sécurité, est pleinement rempli.

Le Plan d'Epargne Logement (PEL) et le Compte Epargne Logement (CEL) sont également des comptes sécurisés, mais ils présentent aujourd'hui un intérêt assez discutable. Le capital étant bloqué pour le PEL, les rémunérations très basses, la suppression de la prime d'Etat et la fiscalisation des gains les rendent moins attractifs, y compris en cas de projet immobilier futur.

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2. L'immobilier, pour un placement de long terme

Avec sa qualité de valeur refuge, l'immobilier locatif attire ceux qui peuvent emprunter sur quelques années et qui veulent généralement créer un revenu complémentaire grâce aux loyers. A condition de bien respecter la règle de base qui est de bien choisir l'emplacement de son bien pour qu'il soit facile à louer et éventuellement à revendre, l'immobilier apporte un risque faible. Certains placements peuvent également permettre de bénéficier de réduction d'impôts, comme la loi Pinel dans l'immobilier neuf ou la loi Malraux dans l'immobilier ancien.




3. La SCPI : l'immobilier à partir de quelques centaines d'euros

Investir dans l'immobilier en direct n'est pas accessible à tous : cela nécessite une somme importante, et/ou un crédit de long terme et donc une capacité à rembourser chaque mois.

Pour ceux qui ne souhaitent pas s'engager dans cette voie, il existe les SCPI. Les Sociétés Civiles de Placements Immobilier sont des sociétés qui investissent dans l'immobilier : elles achètent des immeubles (la plupart du temps de bureaux), et les mettent en location. Les parts de ces sociétés sont vendues à des particuliers, qui, de fait, se retrouvent propriétaires de biens immobiliers de façon indirecte.

La société gère les locataires et encaisse les loyers, puis reverse une partie de ces loyers aux porteurs de parts.



4. L'assurance-vie pour sécuriser son patrimoine, assurer sa transmission et profiter d'une fiscalité avantageuse

Il existe plusieurs types d'assurances-vie, de la plus sécurisée à celle qui permet d'investir sur les marchés financiers.

L'assurance-vie « monosupport » est un contrat qui permet de placer ses économies sans risque : l'argent investi est garanti. La rémunération est cependant assez faible. Pour dynamiser ses rendements, la « multisupport » donne accès à des placements plus risqués, mais aux perspectives plus intéressantes. Elle permet en effet de placer de l'argent dans des actions ou dans des fonds d'investissement.

L'avantage d'ouvrir un contrat d'assurance-vie est important en termes de succession : en effet, les sommes provenant des contrats d'assurance-vie versées aux héritiers n'entrent pas dans le calcul des droits de succession... Par ailleurs, la fiscalité est allégée pour les gains réalisés sur les contrats après 8 ans.

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5. Les fonds d'investissement : pour les plus téméraires

Les fonds de capital-investissement sont des véhicules juridiques créés pour investir au capital de sociétés (actions, obligations). Les particuliers achètent des parts de ces fonds, et l'argent récolté sert à investir dans des sociétés sélectionnées par les gérants du fonds.

Parmi les fonds de private equity, on trouve :
- Les FCPR, fonds communs de placement à risque
- Les FCPI, fonds communs de placement dans l'innovation
- Les FIP, fonds d'investissement de proximité

Puisque ces structures accompagnent des entreprises dans leur développement, elles sont exposées au risque de faillite des sociétés financées. Par ricochet, l'investisseur est lui aussi exposé au risque de perdre tout le montant investi.

Néanmoins, les fonds d'investissement lissent leur risque en investissant dans plusieurs sociétés. De plus, en cas de réussite, la perspective des gains peut être intéressante. Toutefois, l'épargnant doit toujours diversifier ses placements sur d'autres supports afin de réduire son risque au maximum.

6. Le financement participatif

Il s'agit de financer un projet ou une société en direct, par l'intermédiaire de sites Internet agréés, qui présélectionnent les projets. Comme pour les fonds d'investissement, le placement est risqué puisqu'en cas de faillite du projet, l'intégralité du capital investi peut être perdue. Mais en cas de réussite, les bénéfices peuvent être intéressants.

Sur le même thème : Le crowdfunding est en vogue, notamment pour l'immobilier

7. La bourse : un placement de long terme

En choisissant la bourse, on investit en direct sur les marchés financiers. La bourse est en effet le lieu d'échange de titres financiers : actions, obligations, monnaies, produits dérivés... Si l'image que l'on a de l'investissement boursier est celle du spéculateur qui passe son temps à acheter et revendre, la réalité est souvent toute autre : la bourse est un placement de long terme qui nécessite prudence, réflexion et méthode.

Là encore, la perte de l'intégralité du capital investi est possible. Il est donc nécessaire de bien sélectionner ses placements et de diversifier ses risques en ne mettant pas tous ses œufs dans le même panier : regarder l'historique de l'évolution des cours, se renseigner sur la santé du secteur et de l'entreprise, voir sa politique de distribution de dividendes... Et investir en se donnant une limite de baisse du cours au-delà de laquelle on revend ses titres.

Bien d'autres placements existent et cet article n'effleure que quelques possibilités. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas hésiter à se renseigner en dehors de sa banque, qui bien souvent ne propose que des produits issus de ses propres services.
Mais pour faire fructifier ses économies, il ne faut jamais oublier de toujours :
• Sécuriser une partie de son argent pour pouvoir faire rapidement face en cas de problème
• Diversifier ses placements autant que possible : supports différents, sociétés différentes, secteurs différents... On ne met jamais tous ses œufs dans le même panier !
• De ne placer sur des supports à risque que de l'argent dont on pourrait se passer si on venait à le perdre
• De garder à l'esprit qu'un potentiel rendement fort est toujours lié à un risque fort de perdre son argent
• De ne pas écouter ceux qui prétendent garantir un rendement, surtout s'il paraît intéressant : ce type de placement n'existe tout simplement pas...
• De toujours vous renseigner de votre côté sur les produits de placement qu'on vous propose avant d'investir



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