Or, valeur refuge : un investissement intemporel ?

Pourquoi l'or est-il considéré comme une valeur refuge ?

L'or est qualifié de valeur refuge parce qu’il possède des caractéristiques uniques qui le distinguent des autres actifs financiers. En période de crise, les investisseurs cherchent à protéger leur capital en évitant les actifs risqués comme les actions ou les obligations. L’or joue alors un rôle de garant de la richesse, car il est rare, liquide et universellement reconnu.

1. Une ressource rare et précieuse

L’or ne peut être imprimé comme une monnaie classique. Son extraction est coûteuse et complexe, ce qui limite l’offre sur le marché mondial. Contrairement aux devises papier, qui peuvent perdre de la valeur avec l’inflation, l’or conserve son attrait à travers le temps. Cette rareté en fait une réserve de valeur durable.

2. Une forte liquidité

L’or est échangeable partout dans le monde et sa liquidité est extrêmement élevée. Un investisseur peut convertir rapidement son or en cash, quel que soit le contexte économique. C’est un atout majeur en temps de crise, où d’autres actifs peuvent voir leur marché se figer.

3. Un actif universel

Contrairement aux devises nationales, qui dépendent des politiques monétaires et économiques d’un État, l’or est déconnecté de toute autorité centrale. Il est utilisé comme réserve de valeur depuis des siècles et son attrait ne dépend pas d’une banque centrale ou d’un gouvernement. C’est cette indépendance qui fait de l’or un refuge ultime lorsque la confiance dans les institutions financières s’effondre.

Ces caractéristiques expliquent pourquoi, en temps de crise, la demande pour l’or explose, faisant grimper son prix.

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L'histoire de l'or comme actif refuge

L'or a joué un rôle central dans les systèmes monétaires et économiques depuis des millénaires. Les premières pièces en or remontent à la Lydie, au VIIe siècle avant J.-C., et son importance n’a jamais cessé de croître depuis.

Durant la Grande Dépression des années 1930, de nombreux pays ont dû convertir leur monnaie en or pour garantir leur crédibilité économique. Jusqu’en 1971, l’étalon-or garantissait la valeur des monnaies nationales. Mais avec son abandon par les États-Unis sous Nixon, l’or est devenu un actif totalement indépendant des monnaies fiduciaires.

À chaque crise majeure, le prix de l’or s’est envolé. Lors de la crise pétrolière des années 1970, il est passé de 35 dollars à plus de 800 dollars en quelques années. En 2008, la faillite de Lehman Brothers a poussé les investisseurs vers l’or, entraînant une hausse fulgurante de son prix. En 2020, la pandémie de COVID-19 a encore renforcé son statut de valeur refuge, avec une montée au-delà des 2 000 dollars l’once.

Aujourd’hui, alors que les incertitudes géopolitiques et la fragilité face à l'inflation continue de préoccuper, l’or continue d’être un pilier des stratégies financières, et surtout celles des Etats !

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Or physique vs or papier : quel choix pour les investisseurs ?

Lorsqu’on investit dans l’or, il existe deux grandes options : l’or physique et l’or papier.

L’or physique, sous forme de lingots ou de pièces, offre une possession tangible. Il garantit une sécurité en cas de faillite du système bancaire, mais pose le problème du stockage et de la sécurité.

L’or papier, via les ETF ou les contrats à terme, permet d’investir plus facilement et sans contrainte de stockage. Toutefois, il repose sur des intermédiaires financiers et expose à un risque de contrepartie.

Le choix entre or physique et or papier dépend donc du profil de l’investisseur et de son horizon d’investissement.

Les risques et limites de l'investissement dans l'or

Si l’or est une valeur refuge, il n’est pas exempt de risques et d’inconvénients.

1. Il ne génère pas de rendement : contrairement aux actions ou aux obligations, l’or ne verse ni dividendes ni intérêts.
2. Sa volatilité peut être élevée : en dehors des périodes de crise, son prix peut chuter fortement.
3. Le stockage et la fiscalité : détenir de l’or physique impose des coûts de conservation, tandis que la fiscalité sur les plus-values peut être lourde.