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Depuis l'obligation faite aux gestions pilotées des contrats d'assurance-vie et des PER d'insérer une part de non coté, ces actifs sont au cœur de l'actualité. Les particuliers peuvent aussi y avoir accès en direct (via leurs conseillers patrimoniaux, le cas échéant) sur des plateformes internet. Article extrait du magazine print Idéal Investisseur n°2.
Les actifs non cotés (en Bourse) peuvent prendre diverses formes : une entrée au capital d’entreprises plus ou moins matures ou un crédit accordé à des entreprises privées. La deuxième catégorie est moins risquée, mais aussi potentiellement moins rémunératrice. Logique : le taux d’intérêt est fixé à l’avance. Pas de surprise à la baisse donc (si l’opération se déroule comme prévu), mais pas non plus de bonne surprise à la hausse. En revanche, le capital-investissement, lui, offre un espoir de plus-value plus fort si l’entreprise « décolle » (notamment en entrant dans le capital de start-up en début de vie), mais aussi un risque plus grand si elle ne parvient pas à se développer.
Les plateformes internet proposant des actifs non cotés auxquelles ont accès les particuliers s’appellent, entre autres, Caption, Fundora, Moonfare, Private Corner… D’autres plateformes ne sont pas exclusivement dédiées au non coté, mais en proposent, comme Althos-Invest, Cedrus&Partners, Finple, Ramify, Schroders…Autrefois réservé aux investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, banques, etc.), le non coté se démocratise donc doucement. Certaines plateformes et/ou fonds sont accessibles directement aux particuliers, quand d’autres exigent l’intermédiation d’un conseiller en gestion de patrimoine. Les tickets d’entrée évoluent entre 5 000 €, 10 000 €, 30 000 €, et parfois même 100 000 € (« investisseur averti »).« Notre fonctionnement est celui-ci », explique Estelle Dolla, présidente de Private Corner : « L’investisseur s’engage, par l’intermédiaire de son CGP, à investir 100 000 € dans un fonds. Cet engagement est déployé sur une période d’environ 5 ans, ce qui permet de diversifier les points d’entrée à travers différents cycles économiques. Une fois les investissements réalisés, la création de valeur se poursuit sur une période de 5 ans en moyenne. Les fonds ont généralement une durée de vie de 10 ans (indisponibilité des sommes engagées de 6 à 7 ans, au-delà de la perception de la plus-value). Les investisseurs bénéficient de distributions au fil des désinvestissements, restituant ainsi les produits de cessions réalisés au fur et à mesure. »Les rendements annuels espérés sont souvent à deux chiffres, pouvant grimper jusqu’à 15 % pour les actions non cotées les plus risquées. « Par exemple », indique Quentin Lechemia, PDG de Caption, « nous proposons de la dette privée au profit d’une société de location VTC qui a acheté 50 voitures Tesla. Le rendement annuel est de 10 % pour un ticket d’entrée de 10 000 € minimum. »Dans le non coté, les frais quand ils existent tournent autour de 1 % pour l’entrée, et autour de 0,5 %/0,7 % pour la gestion annuelle. Des frais de sortie sont aussi parfois appliqués. Attention donc à tenir compte de ces frais et à comparer avant de choisir son placement… Mais ils ne doivent pas être les seuls critères. « La qualité de gestion et le rendement global comptent », conseille Olivier Herbout, co-fondateur de Ramify, « car mieux vaut un produit avec des frais un peu plus élevés que les autres, mais qui rapporte un bon rendement, qu’un produit aux frais réduits qui est moins performant ! »
Les actifs non cotés sont considérés comme plus risqués que les actions cotées, car ils induisent le risque d’illiquidité, c’est-à-dire une impossibilité de vendre rapidement les titres, ces derniers devant être conservés plusieurs années (entre 7 et 10 ans pour les actions, à partir de 5 ans pour les crédits).« Il existe toutefois un marché secondaire du non coté »,note Karim Boussetta, dirigeant pour la France et le Benelux de Moonfare, « permettant deux fois par an de vendre ses actions ou son crédit si un acheteur se présente. La valeur du sous-jacent détermine le prix de vente. »« L’intérêt pour un investisseur de rentrer sur le marché secondaire est quadruple », ajoute Luc Maruenda, associé d’Eurazeo, gérant d’actifs. « Il peut bénéficier d’une décote sur le prix. Entrant en milieu de parcours de l’opération, il abaisse le risque et réduit le délai de conservation des actifs. Enfin, il diversifie son patrimoine en ayant accès à des biens qu’il n’aurait pas forcément pu acheter sur le marché primaire. »Autre biais pour diversifier et abaisser le risque : acheter des fonds de fonds, investis dans des dizaines de sociétés françaises et étrangères de différents secteurs d’activité.
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