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Le private equity bientôt obligatoire dans l'épargne-retraite

Les gestionnaires devront inclure jusqu'à 15% d'actifs non-côtés dans les PER à partir de l'automne. La qualité des fonds sélectionnés sera cruciale.

Temps de lecture : 1 minute(s) - Par J Daverny | Mis à jour le 22-07-2024 11:04 | Publié le 22-07-2024 11:00  Photo : Shutterstock  
Le private equity bientôt obligatoire dans l'épargne-retraite
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De 2 à 15% de l'épargne basculé vers des produits financiers non cotés

Le 24 octobre prochain marquera un tournant dans la gestion des Plans d’Épargne Retraite (PER) en France. Selon un décret publié le 5 juillet dernier au Journal Officiel, les gestionnaires de fonds seront désormais tenus d'intégrer des actifs non cotés, principalement du private equity, dans les compositions des nouveaux PER. Cette mesure introduit des proportions variables de ces actifs en fonction du type de gestion choisi par les épargnants :

- de 2% à 6% pour une gestion prudente,
- 3% à 8% pour une gestion équilibrée,
- 5% à 12% pour une gestion dynamique,
- et de 6% à 15% pour une gestion offensive.

Les PER souscrits au sein des entreprises auront un délai jusqu'au 30 juin 2026 pour se mettre en conformité avec cette nouvelle réglementation, ce qui leur laisse un temps d'adaptation pour ajuster leurs stratégies d'investissement.

La qualité des fonds avant tout

Cette initiative vise à diversifier les portefeuilles d'épargne-retraite tout en cherchant à booster les rendements à long terme. Toutefois, elle soulève également des questions sur les risques associés et sur la capacité des gestionnaires de fonds à sélectionner des actifs non cotés performants et adaptés.

Pour les épargnants, la qualité des fonds d'investissement intégrés à leur PER sera cruciale. Le choix de ces fonds, leur performance et leur gestion des risques seront déterminants pour assurer que les objectifs de rendement soient atteints sans exposer outre mesure les épargnants à des risques inappropriés. La vigilance sera donc de mise pour les gestionnaires qui devront faire preuve de discernement dans la sélection de ces actifs.

Cette nouvelle obligation réglementaire déclenche déjà des débats parmi les professionnels et les bénéficiaires de ces plans. Si certains y voient une opportunité d'enrichir et de dynamiser les portefeuilles, d'autres craignent que l'incorporation de private equity ne complique la gestion de l'épargne et n'introduise une volatilité et un risque supplémentaires non négligeables.

En définitive, l'efficacité de cette réforme sera mesurée par sa capacité à concilier croissance des rendements et contrôle des risques, un équilibre toujours délicat dans le domaine de l'épargne long terme. Les mois à venir seront donc déterminants pour observer les premières réactions du marché et des épargnants à cette nouvelle donne réglementaire.

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Commentaires (16)

Le private équitable est gourmand en frais et ils ont tous des méthodes différentes de valorisation, compliqué! En plus ces valorisation ne se feront pas au jour le jour.... mais plutôt au semestre (les sociétés du portefeuille ne sortent pas un bilan tous les mois). C'est n'importe quoi.

Obliger les épargnants à inclure du private equity dans les PER, c'est risqué si les fonds ne sont pas triés sur le volet. Il faudrait surtout garantir la transparence quant à la performance de ces fonds.

C'est hallucinant, comment on peut imposer jusqu'à 15% en actifs non-côtés dans nos PER sans certitude sur la qualité des fonds ? On prend clairement des risques inutiles pour notre épargne-retraite là.

Je ne suis pas sûr de vouloir mêler mon épargne-retraite avec des investissements aussi risqués. Pourquoi forcer les petits épargnants à prendre des risques supplémentaires ? On a déjà assez d'incertitudes comme ça !

C'est quoi cette obligation de balancer du private equity dans nos PER ? Est-ce que ça va vraiment aider nos retraites ou c'est juste pour faire plaisir aux entreprises ?