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Les multiples incitations à la prudence du monde financier ont ainsi une conséquence directe sur la demande d'or, qui voit son cours progresser de 3,52% en juillet. Le risque de perte de confiance dans le système financier en raison des taux bas et les guerres commerciales sur fond de ralentissement économique mondial poussent les investisseurs vers la valeur refuge.
C'est le troisième mois consécutif de hausse du prix de l'or sur les marchés. Au 31 juillet, il fallait compter 1281,37 € pour une once, soit une progression de près de 15% depuis le début 2019. Sur les 12 derniers mois, la hausse atteint même 22,8%. Fin 2018, la baisse encaissée par les titres financiers sur les bourses du monde entier avait déjà profité au métal jaune. Au début de l'été, c'est la perspective d'une nouvelle baisse des taux d'intérêt qui a poussé les investisseurs à se réfugier sur cette valeur. Fin juillet, la réserve fédérale américaine (FED) a confirmé la baisse de ses taux directeurs, la première depuis 2008. En parallèle, la Banque Centrale Européenne a indiqué qu'elle pourrait encore baisser ses taux dans les mois à venir. Des annonces qui n'ont pas ravi les investisseurs, qui se replient sur des valeurs refuges plus rémunératrices moins corrélées.
L'or enregistre des performances supérieures à celles des actions en juillet : alors que le CAC40 affiche une hausse de 0,36%, le métal jaune progresse de près de 4%. Un phénomène qui n'est toutefois pas constaté sur l'ensemble de l'année 2019, puisque l'indice français progresse de 16,6% tandis que la hausse l'or s'établit à 14,7%. Mais si l'on considère une période plus large de 12 mois glissants, la fin d'année 2018 a tant pénalisé le marché actions que l'or surperforme nettement. La volatilité du métal jaune reste favorable, puisque inférieure à celle des actions. Tous ces paramètres incitent les professionnels de la finance à intégrer davantage l'investissement dans l'or à leurs stratégies de gestion de portefeuille. Ainsi, selon le Comptoir National de l'Or, société française spécialisée dans l'or investissement et l'expertise de bijoux, la banque suisse Lombard Odier intègre désormais l'or à hauteur de 3% dans les portefeuilles de ses clients. « Le directeur des investissements évoque les caractéristiques de valeur refuge du métal jaune, à un moment où il n'est plus certain que les obligations d'État puissent jouer ce rôle au sein des portefeuilles diversifiés », peut-on lire dans son analyse de juillet 2019.
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Les perspectives concernant l'économie mondiale ne sont pas plus réjouissantes. Le FMI table en effet sur un ralentissement généralisé, anticipant la décélération du commerce et de la croissance mondiale. Des évènements qui pourraient pénaliser les marchés financiers. Le Fonds Monétaire craint également une hausse des risques de dégradation, notamment provoquée par les tensions commerciales entre les grandes puissances et les « vulnérabilités financières qui se sont accumulées pendant des années de taux d'intérêt bas ». Autant d'informations qui, encore une fois, ont pour conséquence une augmentation de la demande d'or et une envolée de son cours. Sur le même thème : Le protectionnisme fait son retour dans le débat public
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Selon la bourse américaine qui traite les produits dérivés basés sur l'or (futures et options), il existe désormais 181 fois plus de ces contrats ouverts que de stocks d'or. La plupart des contrats se dénouant en cash et non en livraison d'or physique, un déséquilibre pourrait apparaître qui aurait pour effet de conduire à une prime à l'or physique sur l'or papier. Et donc à une nouvelle hausse des cours.
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