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A deux mois de la date prévisionnelle de la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne, un fonds essentiellement basé sur des actions britanniques se distingue par ses bonnes performances. Le FDC Brexit, géré par La Financière de la Cité, affiche une croissance à +4,8% sur 2018, dans un marché européen en baisse de près de 11% sur la même période.
Lancé en décembre 2016 tout juste 6 mois après le référendum, le fonds commun de placement FDC Brexit avait dès le départ une stratégie audacieuse : « investir dans des sociétés fortement internationalisées des pays d'Europe occidentale non membres de la Zone euro », et notamment les valeurs britanniques. Un choix inspiré par la baisse de la livre sterling dès l'annonce du Brexit, celle-ci pouvant créer des opportunités pour les entreprises exportatrices. Plus de la moitié des sociétés cotées au Footsie (100 plus fortes capitalisations de la place financière de Londres) travaillant à l'international, la Financière de la Cité a fait le pari de miser sur un potentiel gain de parts de marché. Les inquiétudes autour de la sortie du Royaume-Uni de l'UE ont aussi dissuadé beaucoup d'acteurs d'investir sur les valeurs londoniennes. Encore une opportunité pour le fonds : « A l'annonce du Brexit, beaucoup d'investisseurs se sont détournés du Royaume-Uni, ce qui a créé une sous-valorisation sur le marché britannique », explique Alexis Charveriat, responsable de la gestion des actions européennes pour la société de gestion. Le portefeuille du fonds FDC Brexit a donc été composé à 75% d'actions britanniques en 2018, le reste étant placé sur des valeurs suisses et scandinaves. Une stratégie qui lui a permis d'enregistrer une belle performance : +4,8% en un an dans un marché européen en baisse (-10,8% pour le Stoxx 600) et +6,9% depuis sa création (vs -1,3% pour le Stoxx 600 sur la même période).
Même stratégie pour une SCPI La baisse de la livre sterling a également profité à la SCPI Corum XL, dont le portefeuille a été constitué en 2017 de 60% d'immeubles britanniques. « La chute de la livre (1,38€ en 2016 ; 1,11€ en 2018) ainsi que la baisse des prix de l'immobilier consécutive au Brexit font du Royaume-Uni un marché attractif pour les investissements immobiliers. Corum a de plus la conviction que le pays a une capacité de rebond forte grâce à de robustes fondamentaux économiques », expliquait la société de gestion.
Miser sur le Brexit n'est évidemment pas sans risque. Le fait d'investir également sur les marchés suisse, norvégien, danois et suédois permet d'équilibrer le portefeuille, tout en misant sur le dynamisme des politiques monétaires locales. « Tous ces pays ont leur destin économique entre leurs propres mains. Ils disposent de plus de flexibilité pour relancer leur croissance, contrairement aux pays de la zone euro qui doivent attendre pour voir une réaction de la BCE », indique Alexis Charveriat. Pour le choix des titres, la Financière de la Cité mise sur de grandes sociétés qui réalisent leur chiffre d'affaires majoritairement en dehors de la zone euro. Les valeurs sélectionnées sont plutôt défensives (c'est-à-dire que les performances de leur secteur sont peu influencées par la situation économique de leur pays) : la pharmacie, l'agroalimentaire et les produits ménagers sont par exemple représentés par des sociétés comme AstraZeneca, Reckitt Benckiser et Unilever. « Ces secteurs sont moins sujets aux fluctuations que l'industrie », selon Alexis Charveriat, qui s'appuie sur les exemples de Dyson (sur le point de délocaliser ses bureaux à Singapour) et Jaguar (qui réduit sa production, pris en étau entre le Brexit, la baisse de demande de voitures diesel et la chute de la demande chinoise).
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Le Brexit serait donc une formidable source d'opportunités ? Prudence. Les performances passées ne peuvent en rien prédire le rendement futur, d'autant que de nombreux acteurs de la finance s'accordent sur le fait que le 1er trimestre 2019 va être assez délicat. Suite aux évènements qui laissent entrevoir une sortie chaotique du Royaume-Uni et une possibilité d'aboutir à un « no-deal », la Financière de la Cité a fait le choix de baisser la part des valeurs britanniques dans le FCP de 75% à 55%, tout en renforçant sa position sur la Suisse et les pays scandinaves. Parmi les valeurs privilégiées, l'entreprise de télécommunication suédoise Ericsson qui offre de belles perspectives grâce au réseau 5G, le constructeur danois d'éoliennes Vestas dont le carnet de commande ne cesse d'augmenter, et le géant de l'agroalimentaire suisse Nestlé. A plus long terme, malgré les incertitudes autour de l'agenda du Brexit, Alexis Charveriat reste convaincu que le Royaume-Uni va rebondir, « comme il l'a toujours fait ». « Le pays dispose d'un fort pouvoir d'innovation, de bonnes universités, et de la possibilité de renégocier des traités internationaux. »
La Financière de la Cité est une société de gestion de portefeuilles indépendante créée en 2005. Avec 3 milliards d'euros d'actifs sous gestion, elle accompagne les investisseurs institutionnels et privés dans la définition et la conduite de leur politique de placement.