Sortie le 7 novembre
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Le Parquet du Tribunal de Grande Instance de Paris, l'Autorité des Marchés Financiers et l'ACPR lancent une nouvelle alerte sur « l'industrialisation des escroqueries financières ». Ces 2 dernières années, la perte des épargnants est estimée à au moins 1 milliard d'euros.
Les escroqueries financières font un nombre croissant de victimes. Le Parquet du Tribunal de Grande Instance de Paris, l'AMF et l'ACPR disent avoir enregistré une multiplication des réclamations et plaintes ces dernières années. Majoritairement issues du trading en ligne (Forex), elles touchent aussi des produits beaucoup plus classiques comme le crédit ou les livrets d'épargne. Les placements atypiques sont bien évidemment eux aussi concernés, comme les crypto-actifs, les forêts, le diamant, le vin, et même les cheptels de vaches. Dans la plupart des cas, les produits frauduleux sont proposés par des sites Internet qui ont l'air sérieux. La victime est ensuite mise en relation avec de faux conseillers, qui disposent d'un numéro de téléphone français. Ceux-ci mêlent de vraies et de fausses informations afin de tromper l'épargnant et lui faire investir de grosses sommes d'argent. Ils disparaissent ensuite et le particulier ne peut plus récupérer l'argent qu'il était sensé avoir placé.
Selon les enquêtes menées par les 3 institutions, les plus de 50 ans représentent 65% des victimes d'escroquerie financières, et 81% des sommes perdues. Les plus impactés sont les 60 – 69 ans.
Les autorités travaillent sur des dispositifs juridiques destinés à mieux protéger les particuliers. La publicité en ligne sur les produits spéculatifs et risqués tels que les options binaires a été interdite, tout comme le démarchage pour des produits numériques non agréés (Bitcoins...). Pour une meilleure information du public, l'AMF lancera prochainement une campagne de témoignages vidéo ainsi qu'une application mobile, « AMF Protect Épargne ». « Grâce à ce service, les épargnants pourront être alertés en temps réel sur les dernières mises en garde. Ils pourront rechercher facilement un site non autorisé dans les listes noires et estimer le niveau d'arnaque potentiel d'une proposition d'investissement en répondant à quelques questions simples. Enfin, ils pourront prendre contact avec l'AMF et signaler les fraudes éventuelles », explique l'Autorité des Marchés Financiers.
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Plus de 1000 sites Internet non autorisés ont été répertoriés par les autorités (notamment concernant les placements atypiques, le Forex, les cryptomonnaies, les crédits et les livrets d'épargne). Elles avertissent également régulièrement les conseillers financiers et les associations de consommateurs et d'épargnants. Les listes noires des plateformes frauduleuses sont publiées sur le site Assurance Banque Épargne Info Service (ABEIS). Le premier réflexe à adopter par les épargnants est donc de vérifier auprès des autorités que le site n'est pas répertorié dans ces listes, et que l'offre qui leur est proposée est bien enregistrée sur le site Internet de l'AMF. Les sociétés qui commercialisent ces produits doivent également être enregistrées sur le Registre des Agents Financiers (REGAFI) et/ou les listes de l'ORIAS pour les intermédiaires. Enfin, méfiez-vous des promesses de rendement trop alléchantes ou d'absence de risque. Elles cachent souvent une arnaque.
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