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Au moment de la retraite, les salariés subissent une perte de revenus comprise entre 25% et 50% de leurs revenus. Pour les travailleurs indépendants, cette perte peut aller jusqu'à 60% ! En moyenne, la pension de retraite d'un indépendant s'élève ainsi à 1230€ par mois, soit 200€ de moins que la moyenne des retraités (Insee). Quel que soit son âge, il est donc important d'anticiper et de préparer son futur départ en retraite. Voici les meilleurs moyens d'y parvenir.
Sur le long terme, l’immobilier est l’un des placements les plus rentables. C’est aussi une valeur dite refuge, privilégiée par une majorité de Français. Il est vrai que la période actuelle, marquée par le resserrement des taux d’intérêt et la baisse des prix de l’immobilier est peu favorable. Cependant, à un horizon long terme, l’immobilier reste intéressant à plusieurs égards. Tout d’abord, l’achat de sa résidence principale permet, une fois le crédit soldé, d’alléger considérablement son budget. Cela n’est pas à négliger lorsqu’on part à la retraite avec des revenus réduits de moitié, ou plus. Ensuite, l’investissement locatif, qui consiste à acquérir un ou plusieurs biens immobiliers dans le but de les louer, est un bon moyen d’avoir un complément de revenus au moment de la retraite. A quelques conditions toutefois : choisir une zone attractive (marché du travail dynamique, proximité du centre-ville…), et dotée d’un bon rendement locatif. A noter que le statut LMNP (Location meublée non professionnelle), accessible aux loueurs qui perçoivent des revenus locatifs annuels inférieurs à 23 000€, est particulièrement intéressant d’un point de vue fiscal.
Zoom sur les SCPI (pierre-papier)Si l’on souhaite investir dans l’immobilier sans en subir les contraintes de gestion, les SCPI (Sociétés civiles de placement immobilier) représentent un bon compromis. Les SCPI achètent et gèrent des biens immobiliers. Chaque investisseur acquiert des parts de la société, et reçoit en contrepartie des revenus fonciers qui proviennent des loyers perçus. On peut acquérir ces parts en direct, auprès de la société de gestion, ou via une assurance-vie. Avec un faible ticket d’entrée (de 150€ à 1000€) et un taux de rendement moyen de 4,53% en 2022, la pierre-papier représente une bonne alternative à l’immobilier locatif. Attention, toutefois, aux frais de gestion qui peuvent être élevés…
Sur le long terme, la Bourse est le placement le plus rentable. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude de l’AMF publiée en 2013, portant sur une durée de 25 ans (1988-2013). Sur cette période, un investissement réalisé en actions françaises a généré un rendement réel moyen de 5,81 %.Envisagé sur le très long terme (parfait en prévision de la retraite !), l’investissement en Bourse est donc à privilégier. Il faut dire que le mécanisme des intérêts composés est très puissant : en effet, les gains obtenus vont produire à leur tour des gains. On parle aussi de capitalisation des intérêts. Sur le temps long, cet effet boule de neige est particulièrement rentable. Voici les 3 enveloppes à privilégier pour investir dans les marchés boursiers : - Le Plan épargne retraite (PER)Le PER a été mis en place par la loi PACTE de 2019. Il remplace progressivement les anciens plans d’épargne retraite. Sous sa forme individuelle, le PER est ouvert à tous, que l’on soit salarié ou travailleur indépendant. Il permet d’investir dans des actifs divers (actions, obligations, parts de SCPI…), en gestion libre ou pilotée, et d’obtenir lors du départ en retraite un capital ou une rente viagère.Le principal avantage du PER réside dans sa fiscalité. En effet, les versements volontaires sont déductibles de l’impôt sur le revenu. C’est donc particulièrement intéressant si vous êtes fortement imposé. Mais attention : le capital versé est imposé à la sortie. En principe, les fonds du PER sont bloqués jusqu’à la retraite. Des cas de déblocage anticipés existent néanmoins, comme l’achat de la résidence principale ou la fin des droits au chômage. - Le Plan d’épargne en actions (PEA)Le PEA est un support d’investissement qui permet d’acquérir des actions françaises ou européennes. Son plafond de versement est de 150 000 euros, hors intérêts capitalisés. D’un point de vue fiscal, le PEA est particulièrement intéressant lorsque les retraits sont effectués après 5 ans de détention. En effet, les plus-values perçues sont exonérées d’impôt sur le revenu : elles restent cependant soumises aux prélèvements sociaux de 17,2 %.Il est possible de sortir du PEA en capital ou en rente viagère. Celle-ci bénéficie d’un régime fiscal très attractif, puisqu’elle est exonérée d’impôt sur le revenu si la durée de détention du contrat dépasse 5 ans.
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L’assurance-vie est un placement très souple. Les sommes placées sont en permanence disponibles, et la fiscalité est avantageuse après 8 ans de détention. Au moment de la retraite, l'assurance-vie permet d’obtenir un complément de revenus sous forme de capital ou de rente viagère. Il est possible de placer son argent sur des fonds euros, garantis en capital (mais peu rémunérateurs), ou des unités de compte, des supports investis sur les marchés boursiers. Ces derniers sont très variés : fonds communs de placement, actions, obligations, ETF… A noter qu’il est possible, dans la plupart des contrats, d’adapter ses choix d'investissement à son profil de risque. Par ailleurs, le capital constitué peut soit vous revenir lorsque vous le décidez, soit, en cas de décès, être versé aux bénéficiaires que vous avez désignés.
A propos de l'auteur Juriste de formation, Caroline Février est rédactrice spécialisée en droit et finances personnelles.