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Dans quoi placer 500 000 euros ?

Héritage, donation, revente de société... Que faire quand une grosse somme d'argent vous tombe entre les mains ? Assurance-vie luxembourgeoise, private equity, mandats de gestion... Voici un tour d'horizon de quelques supports accessibles.

Article extrait du magazine print Idéal Investisseur n°2.

Dans quoi placer 500 000 euros ?
Temps de lecture : 3 minute(s) - Par C Dulary | Publié le 24-02-2025 09:30  Photo : Shutterstock 
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Avec 500 000 euros à investir, de nouvelles perspectives s’ouvrent. Pour autant, les placements traditionnels conservent de l’attrait : livrets réglementés bien sûr, mais aussi immobilier, assurance-vie, PER... Les personnes qui cherchent des revenus complémentaires à court ou moyen terme seront, par exemple, intéressées par les SCPI européennes. « Un investissement de 200 000 € peut générer environ 800 € de revenus locatifs mensuels, tout en minimisant son impact fiscal. Si l’investisseur n’a pas besoin des loyers, il peut les réinvestir ou, mieux encore, investir en nue-propriété », indique Nicolas Buxerolles, responsable de pôle chez Inovéa, réseau de conseillers en gestion de patrimoine.

Dans un climat politique et économique incertain, l’assurance-vie luxembourgeoise devient aussi une option de diversification à explorer. Accessible à partir de 125 000 euros, elle présente notamment des fonds euros bonifiés, des fonds diversifiés et des supports libellés en devises étrangères, comme le dollar américain ou le franc suisse. Ces contrats offrent aussi la possibilité de créer des « fonds d’investissement collectifs » (FIC) adaptés à la demande d’un gestionnaire pour ses clients privés, voire d’un seul client. Et pourquoi pas y loger des clean shares, parts sans rétrocession de frais, pour doper le potentiel de rendement ?

L’intérêt du contrat luxembourgeois est aussi de mieux protéger son capital. « En France, l’investisseur est en réalité créancier de l’assureur : lorsqu’il investit, il prête de l’argent à la compagnie. Les actifs ne lui appartiennent donc pas », explique Simon Sébastien Mallette, conseiller en gestion de patrimoine associé chez Gefinéo. « Si un problème survient, l’État et tous les autres créanciers prioritaires comme l’URSSAF sont d’abord servis, sous réserve de la garantie de 70 000 € par assureur. C’est la même chose au Luxembourg, à ceci près que l’investisseur bénéficie d’un super privilège et que l’assureur doit mettre l’équivalent des fonds déposés par l’investisseur sur le compte d’une banque luxembourgeoise tierce. Il existe donc un triangle de sécurité qui fait qu’il est quasiment impossible de perdre son argent en cas de faillite de l’assureur. Lorsque les montants sont importants, c’est toujours mieux d’avoir la meilleure protection, même à risque faible. »

Le private equity devient aussi une composante majeure de diversification. Ce type de placement permet de financer des entreprises ou des projets à fort potentiel, souvent inaccessibles avec des sommes moins élevées. « Cela nécessite une immobilisation des fonds sur le long terme, mais peut générer des rendements nettement supérieurs à la moyenne si le projet est bien sélectionné », explique Simon Sébastien Mallette. « L’hôtellerie est une vraie tendance : il y a beaucoup de petits hôtels qui sont rachetés pour être rénovés et remis à niveau, notamment dans des villes moyennes. […] Une fois remis au goût du jour et relancés commercialement, les hôtels sont revendus murs et fonds de commerce. Certains fonds d’investissement spécialisés présentent des TRI bruts cibles de 15 % par an. Par exemple, le FPCI Cap Hospitality, réservé aux investisseurs avertis et investissant dans des hôtels 3 et 4 étoiles, connaît une forte demande. » Autre solution, se concentrer sur des fonds de fonds, qui investissent de manière diversifiée dans plusieurs supports de private equity.

Disposer de 500 000 euros de capital est toujours l’occasion d’optimiser l’effet fiscal. « En lien avec les objectifs client, l’important est de choisir les placements, mais aussi de maximiser les dispositifs disponibles, comme le PER »,explique Nicolas Buxerolles. « Plus la tranche d’imposition est élevée, plus il sera intéressant d’utiliser tout le potentiel des droits à déduction qui figurent sur la dernière page de l’avis d’imposition. »

Suivant le même raisonnement, le PEA est à privilégier pour investir dans des valeurs européennes, car cette enveloppe va maximiser l’avantage fiscal sur les gains à la sortie. « Ce placement reste intéressant avec un objectif de 5 ans, puisque hors prélèvements sociaux, les gains sont exonérés à la sortie. Alors qu’avec une assurance-vie, ce qui est acquis au bout de 8 ans, ce sont des abattements », abonde Simon Sébastien Mallette. Une telle somme doit aussi inciter à faire appel à des professionnels pour gérer les investissements et arbitrages. « Si l’on s’y connaît peu, on peut souscrire à un mandat de gestion avec une maison réputée. Les frais sont un peu plus élevés, mais l’objectif est d’aller chercher du rendement », explique le conseiller en gestion de patrimoine.

Il existe aussi, désormais, des mandats de gestion spécifiques aux cryptomonnaies. « Nous avons un mandat sur Bitcoin et Ethereum », explique M. Mallette. « Le Bitcoin fonctionne dans une optique de plus-value, et l’Ethereum offre, en plus, des revenus complémentaires. Dès que le portefeuille enregistre 10 % de plus-value, nous pouvons aussi déplacer celle-ci sur un stablecoin, beaucoup moins volatile. »

Reste qu’à ce niveau de capital, la structuration patrimoniale devient une étape essentielle dans une optique à long terme. Les solutions comme les holdings patrimoniales, les SCI (sociétés civiles immobilières) ou les contrats de capitalisation sont autant de solutions pour organiser ses actifs et planifier efficacement leur transmission.

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