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La collecte a baissé de 11% en 2023, marquée par la chute du secteur immobilier. Les dons et les investissements dans des projets d'énergie renouvelables notamment, sont à l'inverse en nette hausse.
Le climat économique dégradé pèse sur de nombreux secteurs. Celui du crowdfunding n’est pas épargné. Selon le baromètre annuel 2023 réalisé par Mazars pour Financement Participatif France, le secteur a connu la première baisse de son histoire après 8 ans de croissance ininterrompue. Les fonds collectés ont ainsi diminué de 11,3%, passant de plus de 2,3 milliards d'euros en 2022 à environ 2,1 milliards l’année dernière. Si l’on en croit les conclusions des analyses, ces résultats cachent des phénomènes très contrastés, avec une forte hausse des dons et de l’investissement en capital (actions), mais une baisse des prêts sous forme obligataire liée au ralentissement du secteur immobilier.En se basant uniquement sur le volume de projets, l'année 2023 a néanmoins été exceptionnelle. Près de 158.000 projets ont été financés sur l'année, soit une augmentation de 31 %. Cette croissance est largement attribuable aux contributions en dons, tant de la part des particuliers que des acteurs de l'économie sociale et solidaire.
Ce fléchissement intervient dans un environnement économique difficile, caractérisé par une augmentation significative des taux d'intérêt frappant de plein fouet l'immobilier. La hausse a restreint l'accès au crédit pour les ménages et a alourdi la charge de la dette pour les entreprises du secteur de la construction, tout en entraînant une augmentation des coûts des projets de construction. Selon les données révélées par le baromètre Mazars et FPF, le nombre de projets immobiliers financés a ainsi subi une baisse de près de 25%, passant de 1 628 à 1 237. Le crowdfunding immobilier est ici une victime collatérale du coup de frein de toute la chaîne de production. Le nombre de permis de construire délivrés a en effet chuté de 23,7% sur l’année, marqué par l’absence de nombreux acheteurs privés de financements et par le coup de rabot à l’investissement Pinel.Parallèlement, le secteur a été confronté à une augmentation des retards de réalisation des opérations, qui sont passés de 9% à 35%, soit plus d’un tiers. Si la progression est marquante, ces délais ne signifient pas forcément des pertes pour les investisseurs, car ils résultent principalement de décalages dans le calendrier des projets dus à la baisse du rythme des ventes. Ils restent néanmoins à surveiller.
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L'année a également été témoin de l'adoption de la réglementation européenne PSFP en novembre, un cadre législatif européen dont 45 plateformes françaises ont désormais obtenu la certification. Cette évolution réglementaire représente un tournant pour le crowdfunding, promettant de structurer davantage le marché et de renforcer la confiance des investisseurs, et de permettre d’élargir le spectre d’investissement à toute l’Europe.Par ailleurs, l'initiative de « tokénisation » du crowdfunding se profile comme une piste d'avenir prometteuse, avec 52% des plateformes interrogées considérant cette technologie comme un levier de croissance futur. Cette pratique permettrait de s'appuyer sur la blockchain pour favoriser la liquidité des parts. Elle pourrait répondre au besoin de création d'un marché secondaire, inexistant à l'heure actuelle mais attendu avec impatience par les plateformes et les investisseurs.
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