Actuellement en kiosque et sur commande
Continuer avec Google
Continuer avec Facebook
Continuer avec Apple
Les banques ne font pas suffisamment preuve de transparence auprès de leurs clients vis-à-vis des risques et frais des placements proposés, selon une étude de l'Autorité des Marchés Financiers.
L'Autorité des Marchés Financiers (AMF) a mis en place une campagne de visites mystères au cours de l'année 2022 pour cerner les pratiques des banques lorsqu'un particulier vient leur demander conseil pour investir. Selon les règles européennes « MIF 2 », les conseillers financiers doivent uniquement proposer des placements conformes au profil de l'investisseur. Pour cela, ils sont dans l'obligation de poser un certain nombre de questions sur leurs connaissances et expériences en la matière, leur situation patrimoniale, leurs objectifs et leur degré d'aversion au risque de perte en capital. Le gendarme des marchés financiers a ainsi organisé 210 visites auprès de 11 réseaux bancaires. Dans le scénario mis en place, un épargnant souhaitait placer 50.000 € reçus par donation pendant 10 ans, avec pour objectif de préparer sa retraite. Dans un cas, cette personne percevait des revenus confortables et était prête à prendre des risques, dans l'autre ses moyens financiers étaient plus réduits et elle se considérait « moins ouverte au risque ».
D'après le bilan de l'étude, les établissements ont progressé dans les étapes de la connaissance de leurs clients par rapport à la précédente campagne de test. Ils ont ainsi « amélioré leur processus de questionnement du client, en particulier sur la situation financière de celui-ci et sa capacité à supporter des pertes », explique l'AMF. Mais ces efforts sont loin d'être suffisants et certaines pratiques restent « problématiques ». L'autorité pointe en particulier la communication sur les risques et les inconvénients des produits proposés, qui n'est « toujours pas équilibrée ». Autrement dit, les conseillers bancaires ont tendance à présenter les placements financiers sous leur meilleur jour, en minimisant le discours sur les risques de perte en capital et les frais. Un fait regrettable pour les particuliers, auxquels il est nécessaire de rappeler que les réseaux bancaires ne sont pas les plus pertinents à consulter pour réaliser un placement. Le conseil peut en effet être biaisé sans que le client en ait conscience. Les conseillers bancaires sont avant tout de commerciaux auxquels sont imposés des objectifs de vente sur certains placements. Or, les produits mis à leur disposition sont le plus souvent ceux de la maison-mère ou de ses filiales. Le panel des offres est donc très restreint. Ces deux éléments établissent un biais qui rend difficile, voire impossible, l'obtention d'un conseil neutre sur les meilleurs placements possibles en fonction de la situation.
Rejoignez la communauté Idéal investisseur ! Je m'inscris
➸ Impôts : les propriétaires doivent déclarer leurs biens immobiliers
➸ Mouvement Fire : l'indépendance financière avant 40 ans
➸ Baisse du marché immobilier : quels dommages collatéraux ?