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La SCPI serait-elle LE placement d'avenir ? Dans le contexte morose du marché de l'épargne, c'est dans tous les cas celui qui affiche selon nous le meilleur rapport rendement/risque : avec un coquet 4,35% en moyenne sur 2018, le produit a de quoi attirer des épargnants qui, cherchant de la rentabilité et un produit d'épargne à long terme, sont aussi séduits par les fondamentaux de l'immobilier.
Alors que les placements sans risque peinent à compenser l'inflation, le rendement des SCPI ferait presque figure de phare au milieu de la nuit. Selon l'étude annuelle de l'ASPIM (Association Française des Placements immobiliers) et de l'Institut de l'Épargne Immobilière et Foncière (IEIF), ces produits de placement collectif dans l'immobilier ont conservé une belle rentabilité en 2018. Rares sont les produits qui peuvent en dire autant : les livrets d'épargne sont hors circuit et les fonds en euros des assurances-vie compensent à peine l'inflation. Les plus performants conditionnent souvent leur taux à l'investissement dans des supports à risque, qui ont eux-mêmes souffert du recul des marchés financiers. Dans ce contexte, les SCPI peuvent se targuer d'une belle résistance, avec, selon l'étude, un rendement moyen de 4,35 % sur 2018. Une performance assise sur les actifs immobiliers qu'elles exploitent pour le compte de leurs investisseurs, et notamment les immeubles de bureaux.
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Certes, les 70 milliards d'euros placés dans la pierre-papier sont encore loin des 1700 milliards de l'assurance-vie. SCPI et OPCI ne bénéficient d'ailleurs pas des mêmes avantages fiscaux. Mais les caractéristiques de ces produits, et surtout leur rendement, ont de quoi les rendent attractifs auprès des Français, qui considèrent à 65% qu'ils ne peuvent pas compter sur l'État pour leur assurer une retraite. Les SCPI ont pour seule activité d'investir dans des immeubles, dont elles reversent une partie des loyers aux investisseurs. Les Français étant séduits par la pierre, ce premier argument a de quoi faire mouche. D'autant que ces sociétés donnent accès à des actifs d'ordinaire inabordables pour les particuliers. Les 175 SCPI du marché investissent en effet à 64% dans des immeubles de bureaux. Des sous-jacents qui ont le mérite, lorsqu'ils sont bien sélectionnés, de reposer sur des locataires solides (souvent de grandes sociétés). D'autres actifs, comme les commerces, les établissements de santé ou l'hôtellerie sont également mis à la portée de chacun. L'immobilier résidentiel, plébiscité dans le cadre de l'investissement locatif des particuliers, représente moins de 3% des portefeuilles. Les SCPI permettent également une diversification géographique : l'étude révèle que près d'un tiers des acquisitions est réalisée en Europe, dont la majorité en Allemagne. En contrepartie, un risque existe, même s'il est peu élevé. L'actif immobilier conservant une valeur, il s'agit plus d'un risque lié à une potentielle mauvaise gestion et à une mauvaise sélection des immeubles (obsolescence, emplacement non pertinent...). Or ces cas, toute la difficulté des SCPI est de bien équilibrer collectes et investissements. Garder la maîtrise du volume des levées de fonds est un des points importants, sans quoi tout l'argent non investi vient baisser fortement la rentabilité pour tous les investisseurs. De là à dire que les SCPI sont un des meilleurs placements actuels pour la retraite : pourquoi pas. L'important étant de ne pas « mettre tous ses œufs dans le même panier », et de diversifier ses placements : les performances passées ne peuvent en aucun cas garantir les performances futures.
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Plus discrets que les SCPI, les Organismes de Placements Collectifs dans l'Immobilier (OPCI) ont souffert du recul des marchés financiers. Contrairement aux SCPI, ces véhicules de placements investissent également dans des titres financiers. Avec le net recul du 2ème semestre, les 18 OPCI grand public obtiennent ainsi un rendement de seulement 1,2% en moyenne sur 2018.