Une insuffisance en culture financière
Selon une étude menée par Goliaths, application sociale d'investissement, 73% des Français ne se sentent pas suffisamment armés en termes de culture financière pour prendre des décisions d'investissement ou d'épargne. Ces résultats font écho à une étude de la Banque de France sur la même thématique, d'après laquelle 77% déclarent ressentir un manque de connaissances.
Seules 27% des personnes interrogées considèrent détenir les informations nécessaires à une gestion efficace de leurs finances. La lacune est reconnue par 51% des personnes interrogées, qui admettent n'avoir aucune connaissance en la matière, tandis que 22% estiment avoir un niveau de connaissance moyen.
Ainsi, les deux tiers des répondants déclarent avoir besoin de conseils pour prendre les bonnes décisions. Un constat peu étonnant, étant donné la complexité grandissante du secteur des placements et les besoins croissants en matière d'épargne face aux incertitudes.
Un manque de confiance dans les services financiers
Malgré de fortes attentes, le niveau de confiance envers les professionnels n'est pas optimal.
Si plus de la moitié des Français se sentent en confiance avec leur conseiller immobilier ou un gestionnaire de patrimoine, ils ne sont moins de 4 sur 10 à croire leurs conseillers bancaires.
De même, malgré l'utilisation croissante des services numériques et des applications d'investissement, une méfiance notable s'exprime à l'égard de ces services : un tiers des personnes interrogées n'ont pas confiance dans les banques en ligne, dans les sites dédiés à l'immobilier ou dans leurs courtiers en bourse. La défiance est particulièrement notable à l'égard des sites et applications de cryptomonnaies, avec 88% de méfiants.

Recevez chaque semaine des analyses exclusives et les opportunités du moment.
Je m'inscrisCette étude confirme une tendance de fond. L'incertitude face à l'avenir pousse un nombre croissant de Français à trouver des placements adéquats. En parallèle, l'offre se multiplie et les produits deviennent plus complexes et difficiles à déchiffrer. Un plus grand accès à l'information permet aussi à chacun de comparer différentes solutions. Dans certains cas, les recommandations de conseillers professionnels se retrouvent décrédibilisées face à un public qui les considère plus comme des commerciaux cherchant à placer leurs produits que comme des alliés. Une précédente étude révélait par exemple que près des trois-quarts des Français se sentent mal accompagnés par leur banque.