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L'épargne financière des Français représentait, en septembre 2018, un encours de plus de 5.100 milliards d'euros dont 65% (3260 milliards d'euros) placés sur des comptes courants, livrets réglementés et assurances-vie en fonds euros. Autant dire que cette épargne ne rapporte guère plus que 1.5% par an (si l'on intègre dans le calcul le taux d'inflation de près de 2% par an, votre épargne perd de sa valeur petit à petit). Alors, pourquoi les Français ont-ils cette aversion au risque qui les empêchent d'aller sur des placements plus rentables ? Parce que l'éducation financière des Français fait son chemin très lentement. D'un autre côté, si cette matière était enseignée dès le plus jeune âge à l'école, peut-être que le patrimoine des Français serait plus conséquent et les idées reçues moins répandues. En voici 5 concernant les assurances-vie.
La majorité des personnes confondent l'assurance-vie avec l'assurance décès qui permet d'adhérer à un contrat de prévoyance en cas d'accident grave ou de décès. Ce contrat prévoit une indemnisation des personnes désignées par un capital plus ou moins important selon le montant de vos cotisations. Il n'y a pas de constitution de capital. L'assurance-vie est une enveloppe juridique et fiscale. Une sorte de boîte à outils qui permet de capitaliser son épargne par des versements libres ou programmés. La sortie de ce placement intervient lorsque vous le souhaitez ou à votre décès. Dans ce dernier cas, le capital rassemblé est transmis selon des règles fiscales avantageuses.
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80% des Français titulaires d'une assurance-vie investissent sur un contrat dit monosupport, constitué de 100% de fonds euros. Ce placement dispose d'un avantage cher aux banquiers : il n'y a aucune gestion sur ce type de contrat, c'est la tranquillité ! En contrepartie, pour les épargnants, le capital est garanti (quelques subtilités existent mais restons simples). Evidemment, tout ce qui est garanti rapporte peu et le rendement annuel se situe pour l'année 2018 autour de 1.5%. Pourtant, rien ne vous empêche d'investir votre argent sur un contrat dit multisupport et de vous faire conseiller par un professionnel pour définir une allocation d'actifs en adéquation avec le risque que vous êtes prêt à prendre dans la possible perte d'une partie de votre capital. Il s'agit donc de créer une recette magique dont les ingrédients seraient les actions, les obligations, les fonds monétaires et les matières premières, pour les plus connus. Le pourcentage de chaque classe d'actifs permettra d'atteindre des rendements plus intéressants tout en contrôlant son « aversion au risque ».
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Vous arrivez bientôt à 70 ans et votre boucher (ça marche aussi avec le boulanger, votre cousin germain ou votre voisin Robert...) vous a dit que l'assurance-vie n'est plus pour vous. Pourquoi cette croyance ? Il faut savoir qu'avant 70 ans, les règles fiscales de votre assurance-vie sont les suivantes : chaque bénéficiaire bénéficie d'un abattement de 152.500€. La fraction de capital supérieure à cette somme est imposée à 20% jusqu'à 852.500€, puis à 31.25% pour la fraction de capital au delà. Après 70 ans, il est vrai que l'abattement de l'ensemble des bénéficiaires non exonérés est plafonné à 30.500€. Par contre, tous les intérêts du capital déposé à partir de 70 ans est fiscalement exonéré. Cela peut donc rester avantageux de disposer d'une assurance-vie après 70 ans.
Il est toujours bon de rappeler que dans un contrat d'assurance-vie, vous êtes libre de choisir vos bénéficiaires, même si ce ne sont pas vos héritiers. Une fois que la réserve héréditaire est respectée, vous pouvez faire ce que bon vous semble de votre patrimoine. La combinaison de l'ensemble des règles fiscales peut vous permettre de liquider votre patrimoine sans avoir à laisser de droit de succession à vos bénéficiaires.
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L'idée reçue la plus tenace... La majorité des détenteurs d'une assurance-vie confondent la disponibilité (le fait de pouvoir récupérer son capital rapidement) et la fiscalité (le fait d'être imposé sur les intérêts générés en cas de rachat de vos parts). Le capital placé dans une assurance-vie est entièrement disponible. En cas de rachat (retrait de l'argent placé) partiel ou total avant 8 ans, vous êtes imposé, après le 27/09/2017, sur les intérêts générés à hauteur de 30% (12.8% + 17.2% de prélèvements sociaux). Gardez à l'esprit qu'avant 4 ans, peu d'intérêts sont générés. Donc, l'assiette fiscale sera faible. Entre 4 et 8 ans, il faut se poser la question de savoir si vous avez réellement besoin de récupérer votre épargne au regard de la fiscalité. Pour votre information, au delà de 8 ans, vous bénéficiez d'un abattement annuel de 4.600€ si vous êtes seul (9.200€ si vous êtes en couple) sur les retraits partiels que vous pourriez faire sur votre contrat d'assurance-vie.
Comme vous avez pu le voir, les idées reçues en France sont tenaces. Mais les plus jeunes, dès leur entrée sur le marché du travail, savent qu'il faut très tôt capitaliser personnellement pour se générer des revenus complémentaires (voire principaux) pour leur retraite. Il faut aussi admettre que la garantie du capital n'est pas la solution pour « booster » ses placements. Il faudra donc prendre une part de risque plus ou moins conséquente pour pouvoir générer des revenus complémentaires de ses placements financiers. Maintenant, rassurez-vous ! Si vous êtes assez malin pour mettre de côté, dès vos 20 ans conformément à mes 10 conseils pour commencer à investir, 100€ par mois pendant 45 ans à 5% par an, vous allez générer un capital de près de 200.000€ en y apportant en fonds propres seulement 54.000€... C'est ce qu'on appelle l'effet de levier des intérêts composés, qu'Albert Einstein définissait comme la 8e merveille du monde. A bon entendeur...
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