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Arnaud Soulatge, conseiller en gestion de patrimoine en région parisienne, donne 10 conseils pour commencer à épargner et investir.
Dans la conception de 80% des actifs (les salariés), investir se résume à épargner en cas de coup dur. Si cette étape est primordiale, elle n'est que le 1er pas sur le chemin vers une autonomie certaine au moment de prendre sa retraite. Oui mais quand on décide de préparer son futur et celui de ses enfants, par quoi commence-t-on ? Mon activité de conseiller en gestion de patrimoine ne se résume pas, comme beaucoup le croient à tort, à gérer les gros portefeuilles. J'enseigne également une matière trop peu connue notamment en France : l'éducation financière. J'ai découvert ce concept par celui qui est devenu mon Mentor, Robert Kiyosaki avec son Best-seller “Père riche, père pauvre”. Ce livre autobiographique retrace l'éducation qu'il a reçue de son père (le père pauvre), haut fonctionnaire de l'éducation nationale, et du père de son meilleur ami, un investisseur ayant réussi dans les affaires (père riche). Son père pauvre lui apprend à faire de longues études pour avoir un métier qui paye bien et épargner pour sa retraite. Cette vision est tenace encore chez nous aujourd'hui… Qui n'a pas conseillé de la sorte ses enfants ? Son père riche lui enseigne l'art de faire travailler l'argent pour lui et non l'inverse, notamment par les investissements. Cette vision de l'éducation serait probablement décriée en France où l'on ne parle pas d'argent, où le fait d'en avoir est presque sale, où la réussite est jalousée plutôt qu'encouragée ou félicitée. Enfin, bref… Revenons à notre sujet ! Loin de vous proposer LA méthode infaillible, parce que chacun est un cas unique, je vous invite tout de même à suivre ces 10 conseils.
- Trop logique pour en parler ? Pas si sûr, si l'on s'intéresse au nombre de foyers en situation difficile ou en surendettement (92 000 nouveaux dossiers déposés en 2018 – source Les Echos.fr du 06/02/2019) - Contrôlez régulièrement votre budget : les entrées (salaire, CAF, …) moins les sorties fixes mensuelles (Electricité, assurances, loyer, abonnements, impôts, …). Il reste normalement les charges variables (alimentation, essence, achats ponctuels). Si vous êtes dans le positif, le montant restant est appelé le “reste à vivre”. C'est la capacité d'épargne. Si vous êtes dans le négatif, lisez attentivement le conseil n°2 !
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Vos divers abonnements et frais sont-ils réellement indispensables ? Netflix, l'abonnement à 3 ou 4 mobiles, les assurances, les frais bancaires… Les banques en ligne offrent plus de service (ou les mêmes) que votre banque sans frais de tenue de compte (environ 180€ par an), les assurances sont parfois doubles, il faut aussi vérifier la concurrence régulièrement. Concernant les abonnements mobile, optez pour l'achat d'un téléphone nu et prenez un abonnement sans être lié à l'opérateur. Avec la portabilité de votre numéro, vous pouvez saisir toutes les offres promotionnelles pour bénéficier d'un tarif minimum.
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Véritable poison de vos finances, ils ne sont à utiliser qu'en cas de force majeure ! Privilégiez une épargne mensuelle même minime pour vous financer vos besoins / envies et ne tombez pas dans la facilité d'obtention d'une somme d'argent qui vous dépannera sur le moment mais qui deviendra vite un fardeau tous les mois.
- Votre salaire arrive. “Payez-vous en premier” (cette expression était vraie avant le prélèvement à la source, maintenant payez-vous juste après !) : Mettez en place en début de mois un virement mensuel automatique qui alimentera votre livret A et vous constituera une épargne de précaution. Peu importe le montant, commencez selon votre budget et augmentez la somme au fur et à mesure que vous pourrez vous le permettre. Le but est que ce geste entre dans vos habitudes budgétaires. - Chaque fin de mois, épargnez ce que vous avez réussi à ne pas dépenser sur ce même livret A (cf conseil n°1). Cette opération manuelle vous fera prendre conscience que vous pouvez vivre sans dépenser l'ensemble de vos revenus. Une sorte de clôture mensuelle de vos comptes ! Si vous ne le faites pas, l'argent en plus sera dépensé le mois qui suit. Dommage !
- La résidence principale : grand débat entre investisseurs… Acheter sa maison ou son appartement en souscrivant un crédit immobilier va faire augmenter votre taux d'endettement pour le rapprocher des 33%, limite généralement imposée par les banques pour recourir au crédit (cette règle n'est cependant pas immuable). - L'immobilier locatif : investir pour louer et utiliser l'effet de levier du crédit (le locataire rembourse tout ou partie de la mensualité de votre prêt) - L'assurance-vie : trop souvent assimilée au fonds euro (rendement moyen observé en 2018 : 1.5%), c'est un véritable outil. Vous pouvez choisir sa composition pour diversifier vos classes d'actifs et, selon votre profil risque, aller chercher entre 4 et 8% annuellement. C'est également un outil de transmission indispensable au moment de préparer sa succession.
Nous en parlions dans le conseil précédent : diversifier vos placements diminue le risque global. Quand les actions plongent, le (mauvais) réflexe de beaucoup d'investisseurs ou de boursicoteurs est de vendre à perte. L'argent retiré à ce moment ne retourne pas sur le compte courant de ces personnes. Il est réinvesti sur une classe d'actifs plus sécurisé (le fonds euro, les matières premières, …). Posséder plusieurs classes d'actifs (actions, obligations, fonds monétaires, matières premières, indices, …) permet de diminuer la baisse de l'une de ces classes, par effet de vases communicants !
La “magie des intérêts composés” était considérée par Albert Einstein comme la 8e merveille du Monde… Les intérêts générés par vos placements doivent absolument être réinvestis dans vos contrats en cours : en gros, ne touchez pas à vos placements ! Laissez-les “faire des petits” qui en feront eux aussi à leur tour l'an prochain, et ainsi de suite… D'où l'intérêt d'avoir une épargne de précaution solide (cf conseil n°4 !).
- La peur paralyse. La paralysie fait perdre du temps. Le temps vous fait perdre de l'argent… - Il existera toujours des crises puisque l'activité est cyclique. Le tout est d'avoir bien suivi le conseil n°6. - Il y a des opportunités à saisir pendant les crises : ce sont les soldes ! - Regardez n'importe quel graphique boursier sur 40 ans. Aucun n'affiche une tendance baissière… Donc laissez s'affoler les gens autour de vous et profitez-en pour renforcer certaines de vos positions.
Autre sujet tabou après l'argent : la mort ! Pourtant parler ouvertement de son départ avec ses proches, c'est le meilleur moyen de les informer de vos choix en terme de succession afin de ne pas rajouter au drame l'éclatement d'une famille. Il existe des dispositions légales pour transmettre son patrimoine en minimisant les frais de succession au strict nécessaire. Consultez un expert (on croise nos agendas ?)
Bien évidemment, quand vos actifs vous rapportent des rentes régulières, c'est le moment de profiter pour se faire plaisir et cela évite de recourir au “crédit conso” pour partir au soleil ! En conclusion : Tout le monde peut à son niveau de rémunération mettre des solutions en place. Cela reste une décision personnelle : profiter des distractions à court terme ou se préparer des jours meilleurs en décalant ses envies. Le temps est votre meilleur allié si vous commencez à épargner dès votre entrée sur le marché du travail. Il peut également être votre pire ennemi, si vous ne mettez aucune solution en place… Je me ferai un plaisir de vous accompagner dans vos différentes démarches. Il suffit de prendre rendez-vous afin de définir la stratégie qui s'adapte le mieux à VOTRE situation.