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Vous avez acheté un logement avec votre concubin, vous souhaitez investir à plusieurs dans l'immobilier, acheter les bureaux de votre entreprise, préparer la transmission de vos biens immobiliers… Et si créer une SCI était la solution ?
La Société Civile Immobilière (SCI) est un dispositif juridique souvent évoqué, mais dont les avantages et les modalités restent flous pour beaucoup. Elles sont pourtant un atout fondamental pour financer, structurer son patrimoine immobilier et faciliter sa transmission par vente, donation ou héritage.Si 700.000 SCI sont immatriculées en France, ce n'est pas un hasard ! Les sociétés civiles immobilières sont des outils privilégiés en gestion de patrimoine. Elles peuvent trouver une utilité dès le premier bien immobilier acheté, que ce soit pour une résidence principale ou un investissement locatif.Car non, l'achat immobilier « en direct » n'est pas la seule solution pour investir, loin de là ! Dès que plusieurs personnes deviennent propriétaires d'un même bien, la SCI est même l'une des solutions à privilégier si l'on en croit les juristes. Elle peut éviter de nombreux désagréments de l'indivision, mais c'est aussi un outil puissant pour constituer un patrimoine immobilier à plusieurs.
Une SCI permet aussi d'investir dans des parts sociales d'autres sociétés immobilières : d'autres SCI, des SCPI. Lorsqu'elle est transparente, elle permet aussi à ses associés de bénéficier d'éventuels avantages fiscaux (loi Pinel...).
Une SCI est une structure juridique permettant à plusieurs personnes de détenir et de gérer ensemble un ou plusieurs biens immobiliers. Le fonctionnement d'une SCI repose sur la notion de « parts sociales ». Pensez à ces parts comme à des morceaux du gâteau : chaque associé en possède un certain nombre, représentant sa part dans la SCI. Ces parts déterminent non seulement combien chacun possède de l'immobilier, mais aussi son influence dans les décisions de gestion.Il serait trop court de s'arrêter là. À l’inverse de la propriété en direct, la SCI jouit de son statut de société. Cela lui permet d'asseoir de nombreux montages juridiques et financiers intéressants.Les plus connus concernent le cadre familial (démembrement des parts...) ou professionnel (acquisitions via l'association entre le chef d'entreprise et sa société). Au-delà de la « mise en commun », ces structures présentent des avantages en termes de financement.
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Il est ainsi possible de dissocier le pourcentage de détention des parts des apports financiers. Là où en indivision, un bien est détenu à proportion de ses apports, ce n'est pas forcément le cas pour une SCI. La mise en société permet de décorréler les notions de quote-part et d'apport grâce à un capital social faible et l'utilisation des comptes courants d'associés. En fonctionnant avec ce système de prêt, un associé majoritaire peut se contenter de très peu d'apport pour créer un patrimoine. Rien n'empêche que l'un des associés apporte une grande partie des fonds qui vont permettre à la société d'acheter les biens. Et ce, même s'il est minoritaire. Les SCI au capital de 1000 € achetant pour plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions d'euros d'immobiliers grâce à des comptes courants sont ainsi courantes. D'autres types de SCI, moins utilisées, peuvent aussi servir de supports à des opérations immobilières tout aussi attractives. La SCI de construction-vente, ou SCCV, est couramment utilisée dans le cadre d'opérations de promotion immobilière. Constituée par le promoteur et un ou plusieurs autres associés, elle acquiert le terrain et supporte l'opération de construction jusqu'à l'après-vente. La SCI d'attribution permet quant à elle de construire un immeuble et d'attribuer à chaque associé un des logements achevés par ce biais. L'avantage reste ici le même : mettre en commun des moyens pour constituer un patrimoine immobilier.Évidemment, toutes ces pratiques sont encadrées et scrutées par les services des impôts. Elles peuvent être risquées si elles sont prises à la légère. Nul ne doit se lancer dans ces montages sans connaissance préalable : le recours à un avocat spécialiste en droit immobilier est indispensable.
La grande flexibilité est l'un des avantages majeurs d'une SCI. Les associés ont la liberté de définir les règles de fonctionnement dans les statuts de la société. Les SCI sont aussi capables de simplifier la gestion des biens immobiliers. En indivision, chaque décision peut nécessiter un consensus complexe. La SCI permet une prise de décision plus structurée et centralisée. Les associés peuvent définir des règles claires et précises dans les statuts. Cela facilite la gestion au quotidien, que ce soit pour des questions de maintenance, de location, ou de rénovations.La transmission de propriété grâce à une SCI se révèle, dans certains cas, plus simple et plus flexible. Les parts peuvent être transmises, démembrées ou vendues, permettant ainsi une planification successorale plus stratégique et moins onéreuse sur le plan fiscal. Il est possible de transmettre des parts de la SCI à ses héritiers de manière progressive. Cela peut contribuer à réduire les droits de succession dus au moment du décès, dans certains cas. De plus, les cessions de parts sont uniquement à faire enregistrer par les services des impôts. À l’inverse, la modification de la propriété d'un bien nécessite de passer chez le notaire, avec les frais qui en découlent. Enfin, la SCI simplifie la gestion des biens immobiliers. Elle permet par exemple à des héritiers de gérer ensemble un ou plusieurs biens reçus en héritage. En cas d'indivision, la plupart du temps le bien doit être vendu.
Les associés d'une SCI peuvent choisir entre deux types d'imposition : - La transparence fiscale : la SCI « à l'IR » permet d'imposer les bénéfices et pertes de la société directement entre les mains des associés,- L’impôt sur les sociétés : les bénéfices sont imposés sur la SCI et les associés sont imposés sur les dividendes perçus.Chacune de ces options est assortie d'avantages et d'inconvénients. La décision est à prendre au regard du patrimoine et des objectifs des associés.
Bien que la Société Civile Immobilière (SCI) présente de nombreux avantages, il est important de considérer également ses inconvénients. L'un des principaux est que la responsabilité des associés est, en principe, illimitée. Si la société accumule des dettes, les créanciers peuvent se tourner vers n'importe lequel des associés. En clair, s'ils réclament leur dû, ils peuvent mettre en péril le patrimoine personnel des associés. La gestion d'une SCI peut s'avérer complexe et chronophage. C'est souvent le cas si le nombre des propriétés ou d'associés est élevé. Les décisions nécessitent souvent l'unanimité ou une majorité qualifiée, ce qui peut conduire à des impasses dans la prise de décisions.Enfin, la création et le fonctionnement d'une SCI engendrent des coûts non négligeables. Il faut prévoir les frais liés à la rédaction des statuts, à l'immatriculation au registre du commerce, ainsi que les coûts annuels de comptabilité et de déclaration fiscale. Si la tenue d'une comptabilité n'est obligatoire que dans le cadre d'une SCI à l'IS, elle s'avère indispensable au quotidien dans de nombreux cas.
A propos de l'auteur Hélène Rossi est rédactrice spécialiste des finances personnelles, de l'assurance et l'économie.
Ah là là, toujours le même refrain avec les SCI... Mais bon, faut bien admettre que c'est un outil qui a fait ses preuves. Avec 700 000 immatriculations, on peut pas dire qu'on est dans l'inconnu complet. Par contre, le coup de dissocier la quote-part de capital et les apports, je suis pas totalement convaincu. Question de confiance, sans doute. Suis-je le seul à me méfier de ces montages pas toujours très clairs ? Pas sûr...
Un truc à peine croyable, cette affaire de SCI ! Jamais j'aurais pensé qu'on pouvait jongler avec l'immobilier de cette manière. Pourtant, avec 700 000 SCI en France, c'est qu'il y a forcément de la magie dans l'air. C'est pas pour rien que les gens en raffolent. Et moi qui pensais que l'immobilier permettait de se faire un max de blé simplement en vendant et achetant... Faut que je me renseigne d'avantage sur cette histoire de dissociation de capital et apports. Qui aurait des pistes pour moi ?