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Quoi de plus désagréable que de chauffer son logement en hiver, sans jamais avoir l'impression de pouvoir réchauffer l'air de son intérieur ? D'autant que ces déperditions d'énergie alourdissent considérablement la facture énergétique, en plus de favoriser l'émission de gaz à effet de serre. Si les travaux d'isolation peuvent paraître coûteux, de nombreuses aides existent.
D'après les chiffres de la Fondation Nicolas Hulot, 7,4 millions des logements seraient des passoires énergétiques en France, soit environ 20% des habitations. Pour les autres, les performances thermiques peuvent être tout juste satisfaisantes. En effet, les pratiques d'isolation n'ont réellement évolué que depuis les constructions des années 2000. Les conséquences sont très concrètes sur le ressenti des habitants, notamment en hiver. L'impression de pousser le chauffage avec peu d'efficacité, des sensations d'humidité, et le montant des factures de chauffage qui s'envole. La raison majeure qui empêche de chauffer correctement un logement est la fuite rapide de la chaleur vers l'extérieur. Un phénomène dû à une isolation insuffisante. Selon l'ADEME, 30% des déperditions d'énergie d'une maison se font par les combles et la toiture, 20% par les planchers bas, 20% par les murs et 10% par les garages. Pour améliorer le confort de vie, beaucoup de logements peuvent donc prétendre à une meilleure isolation.
En été, une mauvaise isolation expose également l'intérieur des logements à une chaleur excessive qui a du mal à s'évacuer. En l'absence d'isolation efficace, l'installation d'un climatiseur n'a qu'un effet très temporaire, en plus d'alourdir la facture d'électricité. De plus, ces appareils contribuent eux aussi à l'augmentation des gaz à effet de serre.
Avoir un logement bien isolé permet de limiter le coût du chauffage, que le logement soit chauffé à l'électricité, au gaz ou au fioul. Pour améliorer les performances énergétiques de son logement, il est possible d'opter pour l'isolation par l'extérieur ou l'isolation par l'intérieur. Dans le cas de l'isolation par l'extérieur, le matériau isolant est directement posé sur la façade. L'avantage, c'est qu'il permet de limiter les « ponts thermiques », c'est-à-dire des points moins bien isolés qui permettent des échanges de chaleur entre le logement et l'extérieur. Ce matériau est ensuite recouvert avec l'enduit. Attention toutefois, ce procédé modifie l'aspect des façades. Selon les règles d'urbanisme de la commune, il peut nécessiter l'obtention d'un permis de construire. De plus, il peut aussi poser des problèmes d'ordre pratique si le logement est équipé de volets battants. L'isolation par l'intérieur présente l'avantage de ne pas exposer le logement à ces aléas. Il consiste à poser un matériau isolant à l'intérieur de la maison, par exemple au niveau des combles ou des planchers. D'un moindre coût, il peut être rapide à mettre en œuvre. Néanmoins ceux qui optent pour l'isolation par l'intérieur au niveau des murs verront leurs pièces perde un peu de surface du fait de l'épaisseur du matériau. Un budget peinture sera également à prévoir.
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Il est possible d'utiliser des matériaux écologiques pour l'isolation d'un logement. C'est notamment le cas du chanvre, parfait pour les planchers et combles perdus. Le chêne-liège a pour avantage de présenter une épaisseur réduite et d'offrir en plus un bon niveau acoustique. La laine de coton, produite à partir de vêtements recyclés, peut aussi être appliquée. Elle peut être soufflée dans les combles, mais nécessite d'être posée en forte épaisseur pour être efficace (40 cm environ pour l'équivalent de la RT 2012). Enfin, la fibre de bois est accessible à moindre coût (15-20 € / m2).
Reste que ces travaux ont évidemment un coût, qui, au regard de l'allégement de la facture, n'est amorti que sur plusieurs années. Dans ces conditions, isoler son logement en vaut-il la peine ? La réponse est oui, que ce soit pour ceux qui sont propriétaires de leur résidence principale ou ceux qui souhaitent louer un logement. D'une part, car les économies d'énergie réalisées peuvent être conséquentes et le confort de vie amélioré. D'autre part, parce que les réglementations sont de plus en plus contraignantes, et qu'il n'est pas exclu que les vendeurs et bailleurs de passoires thermiques soient bientôt pénalisés. Heureusement, l'État a mis en place tout un système d'aides à l'isolation des logements. Un arrêté du 31 décembre 2018 a notamment lancé l'opération « Coup de pouce isolation », grâce à laquelle les particuliers peuvent bénéficier d'une prime pour effectuer leurs travaux, financés en partie par des fournisseurs d'énergie et de carburant. Dans ce cadre, certains acteurs ont lancé des offres particulièrement intéressantes. Par exemple, Auchan propose l'isolation à un euro. Pour en bénéficier, les ménages doivent respecter certains critères, comme un revenu fiscal inférieur à un certain plafond. Les caractéristiques du logement sont également soumises à conditions. D'autres dispositifs sont disponibles, comme le Crédit d'Impôt pour la Transition Énergétique (CITE), notamment utilisable pour les travaux d'isolation. Celui-ci devrait bientôt être transformé en prime versée dès la fin des travaux, ce qui aura pour effet d'améliorer la trésorerie des foyers qui y ont recours. L'éco-prêt à taux zéro (« éco-PTZ ») permet de bénéficier d'un prêt remboursable sans intérêt, pouvant aller jusqu'à 30.000 euros. Accessible aux propriétaires qu'ils habitent le logement ou le mettent en location, il est conditionné à la réalisation des travaux par une entreprise Reconnue Garante de l'Environnement (RGE).
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