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Les prix de l'immobilier entre stabilisation et faible reprise

Le marché montre des signes de stabilisation après une période prolongée de baisse, selon le baromètre Se Loger / Meilleurs Agents. Mais cette accalmie reste marquée par des disparités régionales et sectorielles.

Temps de lecture : 1 minute(s) - Par C Dulary | Publié le 02-12-2024 12:00  Photo : Shutterstock  
Les prix de l'immobilier entre stabilisation et faible reprise

Une stabilisation nationale avec des contrastes marqués

En novembre, les prix de l’immobilier en France ont été globalement stables (-0,1 %), confirmant une tendance la stabilisation amorcée en octobre. Le recul des trois derniers mois atteint -0,2 %, en net ralentissement par rapport à la chute de près de 2 % enregistrée sur la même période en 2023. Si la tendance générale pointe vers une stabilisation, les zones rurales s’affichent en contrepoint, avec une hausse des prix de +0,4 % en novembre.

Les délais de vente, en revanche, continuent de s’allonger. En moyenne, il faut désormais 82 jours pour vendre un bien, contre 71 jours l’an dernier. Nice affiche le délai le plus long avec 96 jours, tandis que Strasbourg se distingue avec des délais nettement plus courts (62 jours). Ce facteur témoigne d’un marché encore attentiste, où les vendeurs et les acheteurs peinent à trouver un terrain d’entente rapide, les premiers ne semblant plus souhaiter baisser leurs prix.

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Les grandes villes en ordre dispersé

Les grandes villes, souvent moteurs du marché, connaissent des trajectoires variées. Les dix principales métropoles françaises enregistrent une quasi-stagnation depuis septembre. Certaines, comme Bordeaux (+1,9 %), Montpellier (+1,6 %), Lille (+1,3 %) et Marseille (+1,1 %), se démarquent par des hausses notables. À l’inverse, Paris continue d’afficher une tendance baissière avec un recul de -0,9 % cet automne, une baisse toutefois moins marquée que celle de -2,9 % observée l’an dernier.

En Île-de-France, la situation varie également. Alors que la capitale poursuit son ajustement à la baisse, certains départements comme l’Essonne montrent une résilience, avec une progression des prix. Cette polarisation reflète une reconfiguration des préférences des ménages, marquée par un intérêt accru pour les espaces moins densément peuplés et plus abordables. Les zones rurales, en particulier, semblent bénéficier de ce mouvement, enregistrant des hausses significatives et un regain d’intérêt soutenu par l’amélioration des conditions de crédit.




Appartements versus maisons : des dynamiques divergentes

Depuis la rentrée, le marché des maisons affiche une légère reprise avec une augmentation des prix de +0,1 %, alors que les appartements poursuivent leur correction, reculant de -0,7 %. Ce différentiel s’explique en partie par l’évolution des conditions de crédit, qui facilitent davantage l’accès à des biens familiaux souvent situés en périphérie ou dans des zones rurales.

Cette différenciation pourrait marquer un tournant structurel pour le marché, où les maisons, longtemps délaissées au profit des appartements en centre-ville, regagnent en attractivité. En parallèle, les signaux de reprise observés dans certaines métropoles renforcent les perspectives d’une stabilisation durable à court terme, avec des frémissements de croissance localisés.



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