Sortie le 7 novembre
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Les français délaissent Paris pour les grandes métropoles régionales. Le baromètre de l'immobilier 2019 réalisé par MeilleursAgents nous explique que, sur le marché de l'immobilier, plusieurs France coexistent. Il y a la France des métropoles dynamiques qui combinent flux positif de population et prix de l'immobilier en hausse ; et il y a la France des zones rurales et des petites villes qui connaît un flux de population négatif et une baisse continue des prix de l'immobilier
Peu importe l'endroit où l'on est en France (métropoles, ruralités, départements), l'immobilier présente plusieurs visages. En moyenne les prix de l'immobilier ont augmenté de 0,3 % dans les dix plus grandes villes en janvier : Lyon à 1,1 % et Nantes à 1%. Le reste de la France reste stable. Néanmoins, des villes telles que Nice, Montpellier, Toulouse et Strasbourg connaissent des baisses (-0,4 à -0,6%). Paris est la seule ville qui connaisse des hausses généralisées et constantes sur dix ans de ses prix. Sur un an, soit depuis janvier 2018 , ceux-ci ont connu une hausse de 6,3% ; sur les cinq dernières années, la hausse est de 16,5 % ; et enfin, donnée la plus significative, sur les dix dernières années les prix dans les dix plus grandes villes ont augmenté de 20%. Le baromètre nous révèle une hausse des prix à Paris de l'ordre de 51,2 % sur la dernière décennie. Les zones rurales, contrairement aux grandes villes, ont connu une baisse de -5,1% depuis 2009. Enfin, toutes catégories confondues, sur l'ensemble de la France, les prix ont augmenté de 9%. D'après l'étude, le marché de l'immobilier a surtout été impacté par le mouvement des gilets jaunes. Ceux-ci, portant des revendications diverses concernant l'économie, les impôts, la fiscalité, le pouvoir d'achat, la démocratie … ont réellement impacté les visites et les signatures, dont certaines qui ont été reportées. Toutefois, MeilleursAgents précise que les données chiffrées précises ne sont pas encore disponibles. Si MeilleursAgents reste positif pour l'année 2019, l'étude précise que la conjoncture immobilière peut changer à tout moment. C'est la politique mise en place dans les prochains mois : réformes sociales, élections européennes, référendum, changement de cap économique et politique qui pourront, éventuellement, inverser la tendance et faire repartir le secteur de l'immobilier dans un sens plus positif.
La question fondamentale des taux est aussi abordée et, bonne nouvelle, ceux-ci sont toujours aussi bas. On emprunte en moyenne à 1,5% sur 20 ans et cela devrait rester ainsi, au moins pour cette année, compte tenu des révisions de croissance à la hausse fournies par la BCE. De plus, les taux et volumes de crédit sont également revu à la hausse grâce au dynamisme et à la volonté des banques qui se sont fixées des objectifs commerciaux ambitieux.
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Ce contexte favorable profite aux entreprises et aux jeunes ménages soucieux de s'installer confortablement dans des régions où les prix ne seront pas aussi élevés que ceux en vigueur dans la capitale française. A contrario, Paris fait figure de « repoussoir ». La plus grande métropole française perd du terrain à cause de l'accélération du déficit migratoire(-0,7% entre 2016 et 2011 contre 0,4% sur les 5 années précédentes). S'il y a une réelle baisse d'intérêt et d'attractivité pour Paris, cela ne se ressent pas sur les prix de l'immobilier qui atteignent des records selon la plateforme (9446 €/m2). C'est en parti pour cette raison que les ménages fuient la capitale intra-muros et vont chercher des logements dans la banlieue parisienne (petite et grande couronne) où les prix sont en augmentation également de façon concentrique (dans les Hauts-de Seine, +0,3% +0,2 dans le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis)
Si Paris attire moins les Français qu'auparavant, les étrangers et plus particulièrement les Britanniques, les Américains et les Italiens sont eux les plus grands acheteurs immobiliers dans la capitale avec un budget moyen pouvant aller jusqu'à 635 000 euros.
L'INSEE, dans son étude concernant la démographie nous apprend que les grandes métropoles régionales attirent en majorité les ménages qui partent des zones rurales et périurbaines. Le marché de l'immobilier reflète également cette tendance : sur les cinq dernières années, les départements où les prix ont chuté de 5% ou plus sont ceux où les variations de population ont été les plus négatives tels que l'Indre (prix en baisse de 11,7%), l'Yonne, la Nièvre (-6,6%), la Creuse (-6,5%). C'est ainsi qu'apparaît ce qui est appelé la diagonale du vide (bande de territoire entre la Meuse et les Hautes-Pyrénées qui est bien moins peuplée que tout le reste de la France) à la fois dans la diminution du flux de population qui s'en va dans les grandes villes et également par la chute des prix de l'immobilier.
D'où vient l'expression diagonale du vide ? Historiquement parlant, c'est le géographe Jean-François Gravier qui a parlé le premier du désert français allant de la Meuse aux Hautes-Pyrénées. Cependant, cette expression n'est plus tellement utilisée par les géographes qui parlent plutôt d'une diagonale des « faibles densités ».