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Selon les chiffres dévoilés lundi par le Conseil supérieur du notariat, le nombre de ventes a reculé de 17 % en un an. La profession table cependant sur un rebond en 2025.
L'année 2024 pourrait se conclure avec seulement 750 000 ventes de logements anciens en France métropolitaine. Avec 780 000 transactions enregistrées sur douze mois à fin septembre (-17 % sur un an), le marché revient à des niveaux comparables à ceux de 2015, loin du pic de 1,2 million atteint en 2021. En Gironde et dans les Pyrénées-Orientales, la baisse des volumes atteint 23 %, presque un record, suivie de près par la Charente-Maritime et la Seine-Saint-Denis (-22 %).Du côté des prix, la tendance à la baisse est générale. Les prix des appartements anciens ont fléchi de 3,9 % sur un an, une proportion similaire à celle des maisons. Le recul ne frappe donc pas uniformément le territoire. Certaines villes souffrent encore plus que d'autres : à Paris, les prix accusent une baisse de 6,7 %, atteignant un prix moyen au mètre carré de 9 490 €. Pour mémoire, il avait franchi la barre symbolique des 10 000 euros en 2019. Lyon décroche encore plus brutalement avec -8,6 %, tandis que Bordeaux, pionnière de la flambée post-2015, perd 7,5 %.
Pour les ménages, la baisse des prix n'est pas, pour autant, une aubaine. En moyenne, un acquéreur qui peut s'endetter à hauteur d'une mensualité de 800 euros par mois sur 20 ans peut aujourd’hui s’offrir un appartement ancien de 55 m² (+1 m² en 1 an) ou une maison ancienne de 92 m2 (+3 m²). Une amélioration légère en un an, mais loin de compenser la hausse des taux. Dans les grandes villes, le pouvoir d'achat immobilier reste nettement inférieur à celui de 2021, et même de 2014.Traduites en surfaces achetables, les baisses les plus spectaculaires sont observées à Rennes (-22 m² en 10 ans) et à Orléans (-18 m²), ainsi qu'à Strasbourg (-17 m²), Le Havre (-17 m²) et Nantes (-16 m²). À Paris, un même crédit permet d'acheter à peine 12 m², là où à Saint-Etienne les acquéreurs peuvent viser un 111 m².
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Plus loin des centres urbains, un autre phénomène inquiète. Les transactions de terrains à bâtir ont chuté de moitié. Fin septembre 2024, seulement 43 000 ventes ont été recensées, contre près de 75 000 un an auparavant. Les causes de ce phénomène sont multiples : exclusion du PTZ pour les maisons individuelles, inflation des coûts de construction et hausse des taux. Autre lame de fond : l’étiquette énergétique. La performance des logements anciens s’impose comme un critère de plus en plus structurant dans le marché immobilier. En 2023, les biens les plus énergivores, classés F et G, représentaient encore 17 % des ventes en France métropolitaine (hors Corse), un niveau historiquement élevé. Cette proportion s’était principalement accrue sous l’effet du décret de juillet 2021 qui interdit progressivement la location des logements les moins performants.En 2023, cette tendance s’est toutefois ralentie, avec une progression d’à peine +1 point sur un an. En 2024, la dynamique s’inverse : au 3e trimestre, la part des logements F et G a reculé à 13 %, soit une baisse de 2 points par rapport à la même période en 2023. La pression accrue des réglementations et le coût des rénovations nécessaires pour rester sur le marché locatif pèsent sur ces biens (sans compter les difficultés pour obtenir les aides), décourageant certains acheteurs ou les poussant à la négociation.À l’inverse, les logements les plus économes, classés A et B, amorcent un retour en force. Leur part dans les ventes, après un léger recul en 2023 (-1 point), repart à la hausse en 2024, atteignant 8 % au 3e trimestre (+2 points sur un an). Reste que dans un volume nettement en baisse, la donnée reste difficilement interprétable.Malgré des chiffres en net recul, les notaires restent optimistes, et envisagent un rebond en 2025. Sauf si le contexte politique vient à nouveau brouiller les cartes...
C'est toujours la même chose avec l'immobilier. On t'annonce que les transactions dégringolent et que le marché est en berne, puis deux ans plus tard, hop, ça repart comme par magie. J'espère juste que cette pause va permettre aux primo-accédants de reprendre un peu de souffle et de pouvoir acheter avant que les prix ne s'envolent à nouveau. Et puis, avec l'importance grandissante de l'étiquette énergétique, espérons que ça pousse les prix des biens mal notés à la baisse. Allez, patientez un peu avant de vendre, votre bien prendra de la valeur à nouveau !
Parfois, je me demande si investir dans l'immobilier en ce moment c'est vraiment la meilleure idée. Quand on voit tellement de restrictions et de critères comme l'étiquette énergétique, on a presque l'impression qu'il faut être un ingénieur pour réussir à acheter un bien. Comment font les gens ? Et puis avec les prix qui stagnent... Difficile de dire si c'est vraiment le moment de plonger .