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Les marges de négociation en immobilier : comment faire baisser le prix

Que vous soyez un investisseur en quête d'une bonne affaire ou un accédant à la propriété cherchant à optimiser votre budget, maîtriser l'art de la négociation est indispensable pour réduire le prix d'un bien immobilier. Le marché offre de belles opportunités, notamment avec la raréfaction des acheteurs qui a incité les vendeurs à être plus flexibles.
Voici quelques astuces pratiques pour vous aider à négocier efficacement et obtenir une baisse significative du prix d'achat.

Temps de lecture : 5 minute(s) - Par L Villedoré | Publié le 22-10-2024 15:30  Photo : Shutterstock  
Les marges de négociation en immobilier : comment faire baisser le prix

1. Renseignez-vous sur le marché local

Que vous envisagiez l’achat d’un appartement en centre-ville ou d’une maison en périphérie, la première étape pour bien négocier est de connaître le marché local sur le bout des doigts. Pourquoi ? Parce qu’un vendeur bien informé s’attendra à des acheteurs aussi bien renseignés.

Par exemple, si vous êtes à la recherche d’un appartement à Lyon, vous pouvez utiliser des outils comme MeilleursAgents ou Seloger pour comparer les prix des biens similaires dans le quartier que vous ciblez. Supposons que le prix médian dans un arrondissement soit de 4 200 €/m², et que le bien que vous visez est affiché à 4 400 €/m². C’est un premier argument solide pour entamer la négociation.

Cela vaut également pour les investisseurs qui visent des biens à fort potentiel de rentabilité. Prenons le cas d’un appartement à rénover dans un quartier en mutation, comme certains secteurs de Marseille : connaître les tendances du marché, les projets d’infrastructure ou les rénovations en cours dans le quartier peut vous permettre d'anticiper une hausse future des prix et de négocier en conséquence aujourd’hui.

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2. Identifiez les faiblesses du bien : un levier incontournable

Tout bien immobilier a des points faibles, et en tant qu'investisseur ou accédant, c’est à vous de les repérer. Ces défauts peuvent devenir des leviers de négociation puissants. Toiture vieillissante, fenêtres mal isolées, problèmes d’humidité, ou encore une déco des années 1980, tout peut être exploité.

Prenons un exemple concret : si vous visitez un appartement qui nécessite des travaux de rafraîchissement (peinture, modernisation de la salle de bains, etc.), n’hésitez pas à chiffrer ces travaux. Si vous estimez que 15 000 € de rénovations sont nécessaires, vous pouvez justifier une offre plus basse en expliquant ces coûts supplémentaires à assumer.

Les investisseurs sauront aussi identifier les points faibles discrets, comme les performances énergétiques médiocres. Avec les nouvelles réglementations sur la rénovation énergétique, un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) en classe F ou G peut vous permettre de négocier un rabais significatif, car le propriétaire est conscient que l’acheteur devra entreprendre des travaux pour améliorer le bien.




3. Exploitez la durée de mise en vente

Un bien qui reste longtemps sur le marché est un signal pour les acheteurs : il y a probablement une marge de négociation à exploiter. Les vendeurs qui voient leur bien stagner pendant plusieurs mois sont souvent prêts à revoir leur prix à la baisse pour conclure la vente plus rapidement. C’est particulièrement vrai dans le contexte actuel où les taux d’intérêt grimpent et où certains vendeurs craignent que le marché ne se retourne contre eux.

Par exemple, si vous constatez qu’une maison est en vente depuis plus de 90 jours, vous pouvez entamer la négociation en proposant 10 % de moins que le prix affiché, tout en expliquant que la durée de mise en vente démontre un ajustement nécessaire du prix. Cela peut aussi fonctionner si le vendeur est pressé de vendre, par exemple pour des raisons de mutation professionnelle ou de succession.



4. Arrivez avec un financement solide

Dans une transaction immobilière, l’une des premières préoccupations des vendeurs est la certitude que l'acheteur pourra effectivement financer l’achat. Vous avez donc tout intérêt à présenter un dossier solide dès le départ. Si vous avez déjà obtenu une attestation de financement de votre banque ou, encore mieux, si vous êtes un investisseur achetant sans condition suspensive de prêt, vous avez un avantage certain.

Par exemple, un investisseur avec une bonne trésorerie qui peut payer comptant ou qui dispose d’un prêt déjà approuvé sera en position de force face à un vendeur. Celui-ci préférera peut-être accepter une offre plus basse, mais avec la certitude que la transaction se fera rapidement et sans accroc, plutôt que d’attendre un acheteur qui pourrait rencontrer des difficultés pour obtenir son financement.

Les accédants peuvent aussi jouer cette carte en fournissant des garanties solides, surtout si le bien a déjà reçu d’autres offres. Cela rassure le vendeur et peut parfois l’inciter à revoir ses prétentions à la baisse pour conclure plus rapidement.

5. Jouez sur le timing et les tendances du marché

Le moment où vous faites votre offre peut également influencer vos marges de négociation. Il est souvent plus facile de négocier en période de faible activité immobilière, comme en hiver ou pendant les vacances d’été, où les acheteurs sont moins nombreux. Si vous êtes prêt à acheter lorsque la demande est plus basse, vous pouvez profiter de cette situation pour obtenir un prix plus attractif.

Un autre point à surveiller : l’état général du marché. Les taux d’intérêt ont ralenti les transactions dans certaines régions. Cela signifie que les vendeurs peuvent être plus disposés à négocier pour éviter que leur bien ne reste invendu pendant des mois. Un accédant à la propriété pourra ainsi profiter de ce contexte pour proposer une offre en dessous du prix affiché, en soulignant l'impact des taux sur la demande.

Les investisseurs, eux, savent que dans un marché baissier ou incertain, il vaut mieux acheter à un prix réduit pour maximiser la rentabilité future. Si vous avez une vision à long terme, n’hésitez pas à évoquer les tendances macroéconomiques pour justifier une offre plus basse. Les vendeurs informés comprendront que céder un bien à un prix légèrement inférieur est parfois préférable que de le maintenir sur le marché en attendant hypothétiquement une meilleure offre.

6. Soyez prêt à partir

C’est peut-être l’un des conseils les plus simples, mais souvent négligé : il faut être prêt à abandonner la transaction si les termes ne vous conviennent pas. Montrer que vous êtes capable de passer à côté du bien si le prix ne correspond pas à vos attentes est une technique puissante. Cela montre que vous avez d'autres options et que vous n’êtes pas désespéré, ce qui peut pousser le vendeur à faire un effort supplémentaire.

Imaginons que vous visitez une maison à 300 000 €, et après avoir proposé 280 000 €, le vendeur n’accepte de descendre qu’à 295 000 €. Si vous avez fixé un prix limite dans votre tête (par exemple 285 000 €), tenez-vous-en à ce chiffre et expliquez calmement au vendeur que vous êtes prêt à partir si aucune nouvelle concession n’est faite. Souvent, c’est à ce moment que le vendeur cède, par peur de perdre un acheteur sérieux.

Que vous soyez un accédant à la propriété ou un investisseur, les marges de négociation en immobilier sont bien réelles, et elles sont parfois plus importantes en raison des conditions économiques. Cependant, pour tirer le meilleur parti de ces opportunités, vous devez bien vous préparer : connaître le marché, identifier les points faibles du bien, utiliser la durée de mise en vente et arriver avec un financement solide. La clé d’une négociation réussie, c’est de savoir quand et comment aborder chaque levier, tout en restant prêt à partir si nécessaire.

FAQ : Les marges de négociation en immobilier

1. Est-il possible de négocier un bien neuf ?
Bien que plus difficile, il est parfois possible de négocier le prix d’un bien neuf, notamment si le promoteur cherche à vendre rapidement les dernières unités. Vous pouvez aussi négocier des avantages annexes, comme des frais de notaire réduits ou des aménagements supplémentaires.

2. Quelle est la marge de négociation typique ?
Elle varie en fonction du marché et du bien, mais on observe des marges de 5 à 10 % sur de nombreux biens, en particulier dans les zones où les ventes ralentissent.

3. Quand faire une offre pour maximiser la négociation ?
Il est souvent plus judicieux de faire une offre pendant les périodes creuses, comme en hiver ou à la fin de l'été, lorsque la demande est plus faible.

4. Que faire si le vendeur refuse de négocier ?
Restez calme et réévaluez vos priorités. Parfois, il vaut mieux laisser passer un bien si le prix ne correspond pas à votre budget ou à vos objectifs. Il y aura toujours d’autres opportunités sur le marché.

5. Les taux d’intérêt influencent-ils la marge de négociation ?
Oui, la hausse des taux d'intérêt d'il y a 2 ans a fait baisser la demande dans certaines régions, ce qui offre plus de marges de négociation aux acheteurs.

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