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Après une forte reprise au printemps, le reconfinement a remis le marché immobilier sous cloche. Les professionnels sont réservés quant à un nouveau rebond.
La confusion règne depuis le confinement de mars sur l'avenir du marché immobilier. Les professionnels, qui espéraient une reprise rapide à partir de mai, avaient dans un premier temps été exaucés puisque le nombre de visites et de transactions avait accéléré avec le déconfinement. pour autant, aucun consensus ne se dégageait au sujet de la future tendance de la demande et des prix. Passée l'euphorie du printemps, le marché a globalement ralenti depuis la rentrée. Les prix moyens ont stagné en octobre (+0,2%) après une hausse continue depuis 2016, selon l'indice MeilleursAgents-Les-Échos. A Paris, Bordeaux et Toulouse, où le marché immobilier a explosé ces dernières années, les prix ont reculé de -0,6 à -0,7%. Lyon et Nice ont amorcé une baisse (-0,3%), comme les zones rurales (-0,2%). Lille, Marseille, Strasbourg, Nantes et Montpellier ont continué une lente progression (de +0,3 à +0,6%). Simple correction de marché ou amorçage d'un cycle baissier ? Il est trop tôt pour le dire. Mais il se pourrait que le marché ait atteint son point haut, avant de s'engager dans une décrue plus ou moins rapide en fonction des villes, de la durée du reconfinement et de la sortie de la crise sanitaire.
Le reconfinement attise de nouveau l'angoisse des professionnels. Les agences immobilières ont dû fermer leurs portes aux vendeurs et acheteurs a minima jusqu'au 1er décembre. Le marché est mécaniquement grippé, puisque seules les visites virtuelles restent autorisées. Certains doutent d'un simple gel du marché suivi d'une nette reprise, soulignant que leur activité avait commencé à ralentir dès la rentrée, avant même la dégradation de la situation sanitaire. « Les stocks de biens à la vente ont augmenté à partir de septembre », indique Myriam H., agent immobilier à Bordeaux. « Les acheteurs ne se bousculent plus. Certains ont reporté leur projet en attendant de voir l'évolution de leur propre situation, ou parce qu'ils sont persuadés que les prix vont baisser ». Les inquiétudes des professionnels se portent désormais sur la conjoncture économique et le moral des acheteurs, qui risquent de se dégrader avec la reprise de l'épidémie. Une hausse du chômage et le resserrement des crédits pourraient aussi avoir de fortes conséquences sur la demande immobilière, freinant le nombre de transactions et tirant les prix vers le bas. Le scénario d'un retournement de marché n'est donc pas exclu. « Nous n'attendons pas de rebond spectaculaire tant sur les volumes que sur les prix », expliquait Thomas Lefebvre, directeur scientifique de MeilleursAgents au journal Les Échos le 2 novembre. « D'autant plus que contrairement au printemps, la fin de l'année n'est pas une période où les Français se presse de finaliser un projet. » La digitalisation des services immobiliers, qui a gagné en efficacité avec le premier confinement, va permettre aux ventes déjà en cours de se réaliser. L'avenir du marché immobilier devrait donc se jouer sur la durée du nouveau confinement et sur la capacité de reprise de l'économie début 2021.
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