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Dernière mise à jour : 17/04/2025 - 17h38
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L’appartement, grand gagnant du nouveau cycle immobilier

Dans un marché encore fébrile, l'appartement fait figure de moteur. Sur les douze derniers mois, la demande pour ce type de bien a progressé de 18 %, contre 11 % pour les maisons selon le dernier Billet de tendance de Laforêt. Ce différentiel, loin d'être anecdotique, signe un glissement profond dans les arbitrages immobiliers. Plus que jamais, la surface cède du terrain face à la soutenabilité.

L’appartement, grand gagnant du nouveau cycle immobilier
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par L Villedoré | Publié le 17-04-2025 07:30 Photo : Shutterstock 

Un arbitrage financier avant tout

Après des années marquées par une quête d’espace amplifiée par le confinement, les envies de jardin et l’essor du télétravail le vent tourne. Les acquéreurs redescendent en gamme. Non par renoncement, mais par pragmatisme. L’appartement, avec ses charges mutualisées, sa compacité, et souvent un meilleur positionnement urbain, redevient un choix stratégique. En particulier dans un contexte où les coûts d’entretien, les normes énergétiques et la contrainte budgétaire reprennent toute leur place dans l’équation.

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Un produit plus liquide, donc plus rassurant

C’est la baisse des taux (repassés sous la barre des 3,2 % en février), couplée à l’ajustement des prix, qui a réactivé la demande sur le marché immobilier. Mais ce sont les appartements qui en profitent d’abord. Parce qu’ils nécessitent moins d’apport, parce qu’ils offrent plus de flexibilité en cas de revente, et parce que leur situation géographique, en principe non loin des centres-villes ou des pôles d'activité, permet souvent de rester connectés aux bassins d’emploi.

Le raisonnement des acquéreurs a peut-être évolué : mieux vaut un trois-pièces bien situé, économe, que 20 m² de plus à 45 minutes du centre ? Même chez les familles, la tentation du semi-urbain ou du périurbain lointain perd de sa vigueur. La qualité de vie se redéfinit moins en mètres carrés qu’en qualité d’usage.


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Un retour aux fondamentaux ?

Dans un marché où la liquidité est redevenue une question centrale, l’appartement a un autre atout : il se revend plus facilement. C’est particulièrement vrai dans les grandes villes et leurs proches périphéries, où la demande est structurellement plus dense. Le produit est plus standardisé, les valeurs plus lisibles, et le nombre d’acheteurs potentiels plus large. Ce phénomène est renforcé par le fait que les investisseurs, bien que plus prudents, continuent de viser ce type de bien. Même si leur nombre s'est considérablement réduit depuis la fin de la loi Pinel, ils continuent de viser les petites surfaces, les bons emplacements, et les charges maîtrisées : le triptyque reste une valeur sûre pour ceux qui arbitrent avec un il sur la fiscalité, la rentabilité locative ou la revente.



Vers un basculement durable ?

Au fond, ce rééquilibrage en faveur des appartements marque peut-être un retour aux fondamentaux du marché résidentiel : acheter pour se loger près de son travail. Dans un environnement économique où chaque euro est pesé, la compacité redevient une force. Et ne l’oublions pas, la gestion énergétique joue un rôle croissant dans la hiérarchie des choix.

Derrière ce mouvement, on peut aussi lire l’émergence d’un nouveau profil d’acquéreur : moins émotionnel, plus rationnel, et souvent mieux informé. Ce public-là scrute les diagnostics (DPE), anticipe les charges, et vise des biens déjà conformes aux normes. L’époque où l’on achetait un grand pavillon à rénover « pour y faire son nid » après le confinement semble s’éloigner.

Reste à savoir si cette tendance s’inscrira dans la durée. Si la reprise du marché se confirme, les maisons pourraient retrouver un peu d’élan, notamment dans les territoires où l’écart de prix entre maison et appartement reste faible. Mais la logique d’arbitrage s’est déplacée. Et tant que les taux, la fiscalité et les coûts d’exploitation resteront au cur des décisions, l’appartement conservera un net avantage. 

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