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L'exonération des plus-values sur les résidences principales serait remise en question

Va-t-on arrêter de taxer tout ce qui existe en France ? Le ministre de l'économie, Bruno le Maire, sur suggestion d'Emmanuel Macron, envisagerait de travailler sur la taxation des résidences principales.

Temps de lecture : 2 minute(s) - Par Y.T. | Mis à jour le 04-07-2019 11:51:00 | Publié le 12-02-2019 17:17  Photo : © Pixabay  
L'exonération des plus-values sur les résidences principales serait remise en question

Les résidences principales taxées comme les résidences secondaires ?

Toutes les plus-values immobilières sont taxées à l'heure actuelle, ce qui n'est pas le cas des résidences principales. Lors d'un débat, lorsqu'un citoyen avait proposé de supprimer cette exception, le président avait répondu « votre idée est bonne ». Il n'en fallait pas plus pour provoquer des réactions.

Selon les propos de l'Elysée rapportés par le Figaro, « la piste mérite d'être étudiée. Mais aucune action n'a encore été engagée à ce sujet. Nous devons d'abord étudier la faisabilité d'une telle mesure. Nous en saurons plus dans les prochains mois ».

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Une plus-value injustifiée

Pour justifier cette mesure, Emmanuel Macron, lors d'un déplacement a précisé sa pensée en déclarant que dans certaines villes comme Lyon ou Bordeaux, les prix ont énormément augmenté et les plus-values empochées par les vendeurs est usurpée dans la mesure où elles sont dûes à l'arrivée d'infrastructures qui ont modifié le paysage urbain, comme le TGV, et qui a permis de multiplier la demande de logements. Ce qui a eu pour conséquence d'augmenter les prix.




Les professionnels de l'immobilier dénoncent cette idée

Le président de l'Institut du Management des Services Immobiliers (IMSI), Henry Buzy-Cazaux a répondu vigoureusement : « Dire que le propriétaire qui entretient son logement, n'a pas mérité la plus-value, est indigne. La plus-value immobilière est l'un des seuls leviers de progression sociale des ménages ». Il rappelle également que dans la très grande majorité des cas, ce bénéfice permet aux propriétaires d'acquérir, à terme, un logement de plus grande taille.

Pierre Hautus, directeur général de l'Union Nationale de la Propriété Immobilière(UNPI) déclare que «la plus-value rembourse les charges et la lourde fiscalité payée par les propriétaires. Il faut entre cinq et huit ans pour amortir tous les frais liés à l'accession à la propriété ».



Une taxe qui va faire diminuer le pouvoir d'achat

Si le gouvernement venait à taxer les résidences principales, ce serait toucher à un symbole de la vie quotidienne des français de manière négative dans la mesure où 60% d'entre eux sont propriétaires de leur résidence principale. Objectivement, cela aurait un impact concret sur leur pouvoir d'achat qui diminuerait. En cas de taxe, le propriétaire est perdant : il ne pourrait plus épargner, consommer, donner à ses enfants ou profiter de son argent comme il l'entend sur la part qui serait prélevée par l'Etat.

Un Etat qui étouffe les français d'impôts et de taxes ?

Les Français doivent s'acquitter de multiples prélèvements sur l'immobilier qui viennent déjà rogner leur pouvoir d'achat : ils sont taxés sur la détention d'un bien immobilier (taxe foncière, IFI), sur la mutation (droits de mutation, droits de succession), sur l'usage (taxe d'habitation, sur les logements vacants) et sur les revenus fonciers en cas de location. Au total, l'immobilier rapporte à l'État plus de 74 milliards d'euros en impôts et en taxes et coûte près de 42 milliards d'euros d'aides.

Des voix dissonantes au sein du Gouvernement

Si le Président et son Ministre de l'Economie semblent favorables à une telle taxe, en revanche, Julien Denormandie, Ministre du Logement, a déclaré « ne pas y être favorable ». Le Figaro rapporte qu'il souhaite « préserver » le pouvoir d'achat des français, « soutenir fortement les propriétaires », et « protéger les locataires ».

L'immobilier a toujours la cote auprès des français

Alors que l'incertitude règne en économie, écologie, environnement et même au niveau politique, les Français, dans leur majorité, restent très attachés à la valeur refuge que représente l'immobilier. Ce marché accumule les records de ventes et des hausses de prix, ainsi que le révèle l'étude du groupe immobilier Atland : afin de faire fructifier leur épargne, les Français citent d'abord l'immobilier. Ils pensent aussi au plan épargne logement et, plus minoritairement, aux SCPI . Ils favorisent par ailleurs le rendement locatif à 75%.

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